Toyota a l’art de ressortir ses légendes au bon moment. Après le succès du nouveau Land Cruiser et les ambitions électriques de la marque, c’est une autre icône qui s’apprête à faire son retour : le FJ Cruiser. Oublié depuis une décennie en Europe, ce 4×4 à la gueule de baroudeur revient sur le devant de la scène… par la petite porte des brevets industriels.
Mais cette fois, l’histoire pourrait prendre une tournure bien différente. Fini le format imposant du FJ original : la version 2025 s’annonce plus compacte, plus urbaine, mais toujours avec ce style néo-rétro aussi affirmé qu’attachant. Le tout pourrait s’accompagner d’un moteur hybride, véritable sésame pour percer sur le marché européen, ultra-contraint par les normes anti-pollution.
Des visuels réalistes signés Kolesa donnent déjà vie à ce “baby Land Cruiser” inspiré du concept Compact Cruiser EV. La silhouette est musclée, les angles saillants, et les clins d’œil aux modèles historiques nombreux. Et même s’il n’est encore question que de brevets déposés, les indices s’accumulent sur une production imminente. Toyota semble vouloir capitaliser sur la fibre nostalgique, sans négliger les impératifs de transition énergétique.
Alors, ce nouveau FJ Cruiser hybride est-il en passe de devenir le parfait tout-terrain pour l’Europe ? Décryptage d’un retour aussi inattendu que stratégique.
Un nouveau 4×4 rétro‑compact made in Toyota
Le Toyota FJ Cruiser pourrait bien renaître, et pas sous n’importe quelle forme. Absent du catalogue européen depuis des années, ce tout-terrain au look rétro s’apprête à revenir dans un format plus compact et plus adapté au marché européen, avec une orientation hybride quasi certaine.
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Tout est parti d’un dépôt de brevet découvert récemment, montrant une silhouette qui évoque à la fois l’ADN tout-terrain historique de Toyota et des lignes modernisées. À partir de ces documents, le site russe Kolesa a imaginé un rendu réaliste du futur modèle, très proche du concept Compact Cruiser EV présenté en 2022. Un véhicule plus court que le Land Cruiser, mais au look robuste, volontairement inspiré des classiques Toyota comme le FJ40.
Ce projet répondrait à une logique claire chez le constructeur japonais : étendre sa gamme de baroudeurs avec un modèle “halo”, vitrine du savoir-faire 4×4, tout en respectant les contraintes techniques et écologiques des marchés occidentaux.
Design et ADN tout‑terrain affirmé
Si l’on se fie aux visuels réalistes produits à partir des brevets, ce nouveau FJ Cruiser arbore une silhouette musclée, compacte et résolument typée off-road. Les ailes sont élargies, les pare-chocs sont massifs, les phares ronds encadrent une calandre verticale minimaliste, et le pare-brise est quasi vertical : autant de détails qui rappellent les codes stylistiques des anciens Toyota tout-terrain.
La carrosserie, taillée à la serpe, évoque clairement les lignes du Compact Cruiser EV tout en intégrant des éléments issus du Land Cruiser actuel. Le profil reste cubique, avec un vitrage arrière anguleux et un hayon à ouverture latérale, typique des vrais 4×4. Le style est donc à mi-chemin entre le passé et le futur, parfaitement calibré pour séduire les amateurs de design néo-rétro.
Mais au-delà de l’apparence, ce FJ “2025” semble conserver un véritable potentiel tout-terrain, avec des angles d’attaque intéressants et une garde au sol respectable. Un profil idéal pour concurrencer à terme des modèles comme le Jeep Renegade, le Suzuki Jimny cinq portes, ou encore le futur Ineos Fusilier.
Motorisation hybride : indispensable pour l’Europe
La grande nouveauté attendue sur ce futur FJ Cruiser, c’est bien sûr sa motorisation électrifiée. Toyota n’a pas encore officialisé les spécifications techniques, mais tout laisse penser que ce modèle compact reposera sur une plateforme hybride, voire hybride rechargeable. Un choix logique dans le contexte réglementaire européen.
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Avec des normes CO2 de plus en plus strictes, les véhicules tout-terrain traditionnels sont sous pression, notamment sur les marchés comme la France ou l’Espagne, où les malus écologiques atteignent des montants dissuasifs. Toyota, pionnier de l’hybridation, ne peut ignorer cette réalité : un FJ Cruiser à moteur thermique pur serait invendable sans électrification.
Il est donc probable que le futur modèle embarque une technologie proche de celle du RAV4 ou du Corolla Cross, avec un système hybride simple ou rechargeable, permettant à la fois de baisser les émissions et de maintenir une transmission intégrale. Ce serait la clé pour assurer à ce nouveau FJ une vraie viabilité commerciale en France, là où l’ancien modèle n’avait jamais pu s’imposer.
Chronologie et incertitudes : de la brevet à la commercialisation
Pour l’heure, Toyota n’a pas confirmé officiellement la mise en production du modèle issu de ces brevets. Mais les indices s’accumulent : le dépôt du brevet de design est récent, le travail des graphistes comme Kolesa ne laisse rien au hasard, et la logique industrielle de Toyota plaide pour une commercialisation d’ici fin 2025 ou début 2026.
Reste à savoir quels marchés seront visés en priorité. L’Europe, grâce à sa législation favorable aux hybrides, semble une cible évidente. Le Japon et l’Amérique du Nord, deux bastions du FJ Cruiser historique, pourraient également accueillir ce nouveau modèle. Toyota pourrait miser sur un positionnement premium, avec une production limitée et un prix élevé, pour en faire un véhicule d’image dans la lignée du Land Cruiser.
En attendant l’officialisation, ce projet suscite déjà un fort engouement parmi les passionnés. Preuve que l’icône FJ n’a rien perdu de son pouvoir de séduction, même dans un monde automobile en pleine mutation.