Sur le stand BYD du Salon de Shanghai, les projecteurs ne manquaient pas de cibles : pas moins de sept nouveaux modèles y faisaient leur première apparition. Mais au milieu de cette armada, un nom a cristallisé l’attention : Song L EV. Ce SUV coupé 100 % électrique, au design affûté et à la technologie de pointe, annonce clairement la couleur : la Chine ne se contente plus de suivre, elle entend désormais imposer le rythme.
Le BYD Song L EV, attendu sur le marché chinois dès le dernier trimestre de l’année, combine ligne racée de coupé sportif, posture massive de SUV haut de gamme, et signature technologique ambitieuse, notamment via sa plateforme e-Platform 3.0 et sa batterie Blade à 800 volts. Le message est limpide : BYD ne vise plus l’entrée de gamme, mais attaque désormais les rivaux premium sur leur propre terrain.
Côté style, difficile de passer à côté du parallèle visuel avec le Porsche Cayenne Coupé. Même ligne fuyante, même traitement musclé des ailes arrière, et une signature lumineuse arrière qui semble tout droit sortie de Stuttgart. L’inspiration ne s’arrête pas là : certains éléments évoquent aussi le Kia EV6, comme le traitement du montant A ou la calandre fermée rétroéclairée. Le tout aboutit à une silhouette sportive et imposante, agrémentée de détails spectaculaires comme l’aileron arrière actif ou les caméras à la place des rétroviseurs.

BYD Song L EV : le SUV coupé chinois qui lorgne sur le Porsche Cayenne et menace déjà Tesla
Dès le premier regard, le BYD Song L EV annonce la couleur. Avec sa silhouette de SUV coupé, il affiche un profil affûté et tendu, à mi-chemin entre le Porsche Cayenne Coupé et le Kia EV6. Une filiation assumée, notamment au niveau de la poupe musclée, du double aileron arrière, des prises d’air verticales et du diffuseur arrière en finition carbone.
La partie avant n’est pas en reste, avec une calandre rétroéclairée, des projecteurs LED inspirés de la berline Han, et un bouclier avant ajouré donnant une vraie prestance. Les proportions sont généreuses : près de 4,85 mètres de long, un empattement étiré, de larges jantes, et des poignées de portes affleurantes. Le tout sculpté pour l’aérodynamisme avec un Cx annoncé à 0,255, renforcé par l’usage de caméras à la place des rétroviseurs.
Ce Song L EV appartient à la gamme Dynasty du constructeur, signe d’un positionnement premium. Un modèle pensé pour séduire une clientèle qui veut du style, du statut et de la performance… sans payer le prix fort d’un Cayenne électrique.

Plateforme 3.0 et technologie 800 V : BYD vise l’élite
Sous cette robe spectaculaire se cache une architecture technique ambitieuse. Le Song L EV repose sur la plateforme e-Platform 3.0, la base 100 % électrique modulaire de BYD. Cette plateforme est compatible avec des configurations à un ou deux moteurs, et permet l’intégration de la célèbre batterie Blade, conçue en interne.
Le système fonctionne sur une architecture électrique en 800 V, un atout encore rare même chez les constructeurs haut de gamme. Ce choix garantit non seulement des temps de recharge ultra-rapides, mais aussi une meilleure efficience énergétique et une gestion thermique optimisée.
Le constructeur n’a pas encore communiqué toutes les caractéristiques techniques officielles, mais les premières estimations évoquent :
- Une version **Dual Motor avec transmission intégrale intelligente iTAC**
- Une **puissance cumulée d’environ 530 ch**
- Un **0 à 100 km/h en moins de 4,5 secondes**
- Une **autonomie CLTC proche de 662 km** (en attente d’homologation WLTP)
Des chiffres qui placeraient le Song L EV dans le haut du panier du segment, au coude à coude avec les versions Performance de la Tesla Model Y, ou le futur Porsche Macan électrique.

Un habitacle techno et premium, calibré pour l’Europe
À bord, BYD ne fait pas les choses à moitié. Le Song L EV mise sur une présentation spectaculaire, dominée par un grand écran rotatif de 15,6 pouces, associé à un affichage tête haute de 50 pouces projeté en réalité augmentée.
Le système d’infodivertissement repose sur l’interface DiLink 4.0, fluide, connectée et compatible avec les services numériques européens. L’ambiance à bord est haut de gamme : sellerie cuir Nappa, éclairage d’ambiance multicolore, toit panoramique, et système audio signé Dynaudio.
Grâce à ses dimensions généreuses et sa plateforme dédiée, le Song L EV promet une habitabilité de très bon niveau, avec un plancher plat, de nombreuses zones de rangement, et un coffre arrière spacieux. À l’avant, un frunk (coffre avant) complète l’offre de modularité.
En matière d’assistances à la conduite, BYD intègre un arsenal technologique complet : régulateur adaptatif, maintien actif dans la voie, aide au changement de file, freinage d’urgence avec détection piétons et cyclistes, et conduite semi-autonome évolutive.
Un futur européen encore flou, mais une menace bien réelle
Pour l’instant, BYD n’a confirmé la commercialisation du Song L EV qu’en Chine, avec un lancement prévu pour le dernier trimestre 2025. Mais tout porte à croire que ce modèle est conçu pour dépasser les frontières asiatiques.
Le design, les technologies embarquées, l’habitacle multilingue et l’autonomie suggèrent une volonté claire de séduire les marchés européens, d’autant que BYD continue d’ouvrir des points de vente dans plusieurs pays de l’UE, dont la France.
Face à lui, les concurrents ne manquent pas :
- **Tesla Model Y Performance** (≈ 53 990 €)
- **Porsche Cayenne Coupé e-Hybrid** (≈ 100 000 €)
- **BMW iX3 M Sport** ou **Volkswagen ID.5 GTX**
BYD pourrait frapper fort avec un rapport prix/équipements très agressif, une autonomie record et un niveau de finition inattendu à ce tarif. Reste à voir si la marque saura convaincre les conducteurs européens, encore méfiants vis-à-vis des constructeurs chinois, mais de moins en moins hermétiques à leur montée en gamme spectaculaire.



