Si le logo Mitsubishi trône fièrement sur la calandre, c’est bien dans les ateliers Renault de Valladolid que le nouveau ASX 2026 voit le jour. Depuis 2023, le constructeur japonais exploite pleinement les synergies de l’Alliance pour rester présent en Europe à moindre coût. Résultat : un SUV compact clairement dérivé du Captur, qui évolue aujourd’hui avec une nouvelle motorisation essence sobrement baptisée “120 T”.
Loin d’être un simple rebadgeage sans âme, ce Mitsubishi ASX reprend la recette technique éprouvée du Captur tout en y ajoutant quelques touches distinctives côté design. L’objectif est clair : proposer une alternative plus dépouillée, parfois plus abordable, tout en conservant les fondamentaux d’un véhicule polyvalent, compact et adapté aux besoins urbains.
Le lancement de cette version essence turbo intervient alors que le marché français reste encore friand de motorisations thermiques simples, surtout sur des modèles d’entrée ou de milieu de gamme. Avec un tarif d’accès autour de 28 000 € et une consommation annoncée raisonnable, le ASX “120 T” entend jouer les outsiders dans un segment ultra-concurrentiel.

Un restylage discret pour un SUV au style rationalisé
Visuellement, le Mitsubishi ASX 2026 reste très proche du Renault Captur, dont il dérive directement. Les dimensions sont identiques, tout comme la structure de l’habitacle et les équipements embarqués. Néanmoins, Mitsubishi a apporté quelques retouches cosmétiques pour distinguer son modèle : calandre noire redessinée, boucliers spécifiques, jantes au dessin exclusif et logos propres à la marque japonaise.
La volonté de Mitsubishi n’est pas de créer un modèle original à tout prix, mais de proposer une alternative à ceux qui souhaitent sortir du schéma classique Renault/Peugeot/Toyota dans le monde des SUV urbains. L’intérieur conserve les fondamentaux du Captur, avec une position de conduite surélevée, un bon niveau de confort, et des technologies éprouvées. L’interface numérique, le tableau de bord et la qualité perçue restent au rendez-vous.
Ce restylage 2026 ne bouleverse donc pas les lignes, mais permet au ASX de rester pertinent face à une concurrence toujours plus affûtée dans un segment B-SUV très dense.

Le moteur “120 T” : essence turbo, sans hybridation
La grande nouveauté de cette version est l’introduction d’une motorisation essence baptisée “120 T”, qui correspond au bloc 1.0 TCe 90 bien connu chez Renault. Il s’agit d’un trois cylindres turbo de 91 ch, couplé à une boîte manuelle à 6 rapports, destiné à ceux qui cherchent un véhicule simple, sans hybridation, ni boîte automatique.
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Ce moteur, sobre mais suffisant pour un usage urbain et périurbain, permet au ASX de conserver un prix d’entrée attractif. Il offre un couple de 160 Nm, et annonce une consommation moyenne autour de 5,6 l/100 km, selon le cycle WLTP. Certes, les performances restent modestes (0 à 100 km/h en plus de 13 s), mais l’objectif ici est l’accessibilité, la fiabilité et la polyvalence.
Le ASX 120 T reçoit également une étiquette Crit’Air 1, ce qui lui permet d’accéder aux ZFE sans contrainte. Un argument non négligeable pour les automobilistes citadins ou périurbains à la recherche d’un SUV simple mais compatible avec les restrictions de circulation.

Tarifs en France : à partir de 27 990 €, bien équipé dès l’entrée de gamme
Disponible dès maintenant en France, le Mitsubishi ASX 120 T s’affiche à un tarif d’entrée de 27 990 €, dans la finition Invite. À ce prix, le SUV urbain propose déjà une dotation correcte, avec notamment :
- Climatisation manuelle
- Écran tactile 7 pouces avec compatibilité Android Auto / Apple CarPlay
- Aide au maintien dans la voie
- Régulateur et limiteur de vitesse
- Freinage d’urgence autonome
Les versions supérieures, telles que Intense ou Instyle, permettent d’accéder à une planche de bord numérique, des jantes 18 pouces, une caméra de recul ou encore des aides à la conduite plus avancées, mais avec le moteur 1.3 TCe ou les versions hybrides.
La version 120 T se destine donc à un public à la recherche d’un SUV accessible, sans fioritures, mais sans sacrifier l’essentiel des équipements de sécurité et de connectivité.

Une alternative de niche dans un segment ultra-concurrentiel
Sur le papier, le Mitsubishi ASX n’a rien de révolutionnaire. Il partage tout — ou presque — avec le Renault Captur, jusqu’à sa plateforme, ses moteurs et son lieu d’assemblage. Pourtant, il trouve sa place en proposant une offre rationalisée, pensée pour les acheteurs sensibles au rapport équipement/prix, et à la simplicité mécanique.
Mitsubishi assume ici une stratégie pragmatique : réduire les coûts de développement grâce à l’Alliance, et rester présent sur un marché français qui n’autorise plus l’erreur, notamment dans le segment B-SUV. En misant sur des motorisations thermiques éprouvées, sans hybridation systématique, la marque japonaise évite l’inflation tarifaire que connaissent beaucoup de ses concurrents.



