Cela faisait plusieurs mois que des rumeurs circulaient autour d’un nouveau modèle plus compact dans la galaxie Land Cruiser. C’est désormais officiel : Toyota prépare bel et bien un véhicule nommé Land Cruiser FJ, comme l’indiquent des dépôts de design récents et des visuels partiels publiés par la marque. Le modèle sera dévoilé en avant-première lors du Japan Mobility Show, un événement où la marque aime présenter ses projets les plus stratégiques.
Le nom “FJ” fait directement écho aux origines du Land Cruiser, et notamment à la série FJ40 des années 60 à 80, célèbre pour sa robustesse et son efficacité hors route. Ici, il ne s’agit pas simplement d’un exercice de style nostalgique : Toyota semble vouloir offrir une alternative plus compacte et accessible à son imposant Land Cruiser 250, lancé récemment sur les marchés occidentaux.
Une philosophie rétro, compacte et baroudeuse
Le futur Land Cruiser FJ adopte une silhouette carrée et massive, fidèle à l’esprit des anciens 4×4. Ses dimensions seront plus contenues que celles du Land Cruiser standard, ce qui permettra une meilleure maniabilité en milieu urbain tout en conservant de réelles aptitudes en franchissement. L’avant très vertical, les ailes marquées, les passages de roues proéminents et les phares ronds encastrés donnent un aspect volontairement rétro, dans l’esprit du Suzuki Jimny ou du Ford Bronco Sport.
Sous cette carrosserie, on retrouverait une architecture 4×4 classique, avec une vraie transmission intégrale et, potentiellement, une boîte courte. Le modèle viserait un public à la recherche de véhicules simples, robustes et faciles à entretenir, loin de l’ultra-digitalisation des SUV modernes. Une manière pour Toyota de revenir à ses racines, tout en s’adaptant aux attentes actuelles de praticité et de style affirmé.
Positionnement : entre mythe et pragmatisme
Le Toyota Land Cruiser FJ ne s’adresse pas seulement aux nostalgiques. Il vise à occuper un segment stratégique déserté : celui du 4×4 compact, utilitaire et abordable. Face à une offre souvent cantonnée à la transmission avant et aux faux airs baroudeurs, Toyota ambitionne ici de proposer un véhicule à vocation tout-terrain réelle, à un prix contenu, notamment pour les marchés émergents et les régions rurales où le besoin d’un véhicule fiable et robuste reste fort.
Ce modèle pourrait aussi représenter une réponse aux offensives des SUV chinois bon marché, de plus en plus présents dans les gammes européennes. À la différence près que Toyota possède un héritage légitime dans le tout-terrain, et une réputation mondiale en matière de fiabilité. Le FJ pourrait devenir une nouvelle icône, comme l’ont été les Hilux ou les premiers Land Cruiser dans les décennies passées.
Quelle place en Europe pour ce futur baroudeur ?
À ce stade, Toyota n’a pas encore confirmé la commercialisation du Land Cruiser FJ en Europe. Mais l’intérêt est bien réel. Dans un marché dominé par les SUV électrifiés, le retour d’un véritable 4×4 compact thermique ou mild-hybrid, avec une transmission intégrale simple et efficace, aurait de quoi séduire une clientèle lassée des complications techniques ou des tarifs en hausse constante.
Les contraintes réglementaires européennes pourraient freiner son arrivée, mais Toyota a déjà montré avec des modèles comme le Hilux ou le Land Cruiser 150 qu’il existe toujours une place pour des véhicules à usage mixte, capables de concilier usage pro, loisir, rural et tout-chemin. Si le Land Cruiser FJ conserve son authenticité, il pourrait incarner une nouvelle ère du SUV rationnel, prêt à affronter aussi bien les terrains que les exigences budgétaires.