Le nom évoque les chemins de traverse, le positionnement vise le cœur de cible. Vingt ans après sa disparition du catalogue, l’Opel Frontera revient sous une forme totalement repensée. Plus question de tout-terrain rustique : le nouveau Frontera version 2025 devient un SUV compact au gabarit urbain, proposé en version hybride légère ou 100 % électrique, avec des tarifs étudiés pour bousculer les stars du marché comme le Dacia Duster ou le Citroën C3 Aircross.
Conçu sur la même base que ce dernier, le Frontera affiche un design robuste et minimaliste, une planche de bord épurée et, surtout, une promesse : offrir le choix de l’électrification à prix contenu, sans sacrifier l’espace à bord. En option, il peut même embarquer jusqu’à 7 passagers, un argument rare dans cette catégorie.
Et Opel frappe là où ça compte : sur le portefeuille. En France, l’Opel Frontera électrique est proposé à partir de 28 990 €, ou en LLD dès 249 €/mois, bonus énergie inclus. De son côté, la version hybride 100 ch démarre à 24 250 €, avec une promesse de sobriété et un entretien simplifié. De quoi séduire aussi bien les familles urbaines que les jeunes actifs attentifs à leur budget.
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Mais derrière ce cocktail d’atouts apparents, le Frontera cache-t-il des compromis trop visibles ? Habitabilité, qualité perçue, agrément mécanique… décryptage d’un SUV qui veut tout faire bien, sans trop en faire.
Le retour du Frontera : SUV compact hybride et électrique
Vingt ans après avoir quitté les concessions Opel, le nom Frontera revient pour habiller un tout nouveau modèle compact, bien éloigné du 4×4 rustique d’origine. Le Frontera 2025 est un SUV urbain de 4,38 mètres de long, construit sur la plateforme Smart Car du groupe Stellantis, déjà partagée avec le Citroën C3 Aircross.
Proposé en deux motorisations – hybride 48V (100 ou 136 ch) et électrique 100 % (115 ch avec batterie de 44 kWh) – le Frontera entend répondre à une double promesse : accessibilité et flexibilité. Avec un design cubique plus affirmé que celui du Mokka, une garde au sol surélevée et des passages de roues angulaires, le Frontera se donne une allure plus robuste sans tomber dans le tape-à-l’œil.
Autre atout rare dans la catégorie : la version hybride peut être commandée avec 7 places (banquette coulissante), ce qui en fait une alternative aux SUV familiaux plus encombrants ou plus onéreux. Cette polyvalence en fait un modèle-clé dans la stratégie Opel, à l’heure où le marché cherche un compromis entre compacité, habitabilité et transition énergétique.
Prix en France : des offres attractives en LLD grâce au bonus CertiÉnergie
Sur le marché français, l’Opel Frontera électrique est annoncé à partir de 28 990 € TTC, en finition Edition. Mais Opel mise surtout sur une offre en Location Longue Durée (LLD) rendue compétitive grâce à une prime CertiÉnergie de 4 242 €. Résultat : un loyer de 249 €/mois sur 37 mois, après un premier apport de 3 500 €.
La version hybride 100 ch débute quant à elle à 24 250 €, sans aide à l’achat mais avec un positionnement tarifaire en ligne avec celui des SUV généralistes d’entrée de gamme. Une version 136 ch plus performante, associée à une boîte automatique e-DCT, est également disponible.
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Cette politique tarifaire claire permet à Opel de se positionner juste en-dessous du seuil psychologique des 30 000 €, tout en proposant une gamme électrifiée complète. Et face aux offres concurrentes parfois floues ou limitées à des finitions hautes, le Frontera avance des mensualités stables et des configurations accessibles. Un argument-clé pour les particuliers en quête de visibilité budgétaire.
Atouts et défauts techniques : polyvalence 7 places, finition, performance hybride
Côté motorisation, le bloc 1.2 turbo hybride 48V affiche entre 100 et 136 ch selon la version. Il ne s’agit pas d’un full hybrid mais bien d’un mild hybrid, ce qui signifie une assistance électrique en phase de démarrage, de roulage à faible charge et de récupération d’énergie au freinage. En conduite réelle, la version 136 ch offre un surcroît de souplesse et une boîte double embrayage plus agréable.
En 100 % électrique, le Frontera annonce 115 ch, un couple de 215 Nm et une batterie de 44 kWh permettant jusqu’à 300 km d’autonomie en cycle mixte WLTP. Une version à batterie longue autonomie (54 kWh) est attendue courant 2025, avec près de 400 km annoncés.
À bord, le Frontera séduit par sa présentation rationnelle : dalle numérique flottante à double écran (tactile + instrumentation), console minimaliste, rangements généreux. L’ambiance reste sobre, mais les plastiques durs rappellent qu’il s’agit d’un SUV économique. En finition Edition, l’équipement reste correct mais sans luxe : phares LED, régulateur, air conditionné manuel, compatibilité Android Auto/Apple CarPlay.
C’est en modularité que le Frontera marque des points : grand coffre de 460 litres, banquette coulissante sur les versions 7 places, dossier rabattable à plat… un SUV prêt à accueillir famille et loisirs sans s’éloigner de ses 4,38 m de long.
Sécurité, équipements et verdict
Dès le premier niveau de finition, le Frontera propose une dotation sécuritaire complète : six airbags, freinage automatique d’urgence, aide au maintien dans la voie, lecture des panneaux et radar de recul. Des aides actives suffisantes pour la majorité des usages, même si la version haut de gamme “GS” permet d’accéder à une caméra 360°, l’accès mains libres ou encore la recharge smartphone par induction.
Loin du SUV gadget ou du low-cost pur, le nouveau Frontera assume son positionnement pragmatique. En combinant un design valorisant, un espace intérieur bien exploité, une double offre hybride/électrique, et surtout des prix accessibles, il se positionne comme un concurrent frontal du Dacia Duster… et comme une alternative crédible au Citroën C3 Aircross, dont il partage la structure, mais pas tout à fait l’image.
Un SUV du juste milieu, capable de séduire ceux qui veulent tout, ou presque, sans renoncer à l’essentiel.