Derrière son nom encore inconnu du grand public, le S700 cache une architecture technique éprouvée, partagée avec des modèles vendus en Chine sous badge Chery. Mais contrairement à d’autres importations, l’Ebro est assemblé à Barcelone, dans l’ancienne usine Nissan de la Zona Franca. Et ce n’est pas un hasard si ce modèle attaque de front les références du segment C comme le Dacia Duster, le Kia Sportage ou le Hyundai Tucson, avec un tarif canon et une garantie constructeur de 7 ans, digne des meilleures marques asiatiques.
Reste à savoir si cette offensive tarifaire suffira à séduire un public français traditionnellement prudent vis-à-vis des marques émergentes. Mais avec un équipement très complet, 147 ch sous le capot, un coffre de 475 litres, et une vraie ambition européenne, l’Ebro S700 pourrait bien venir jouer les trouble-fêtes sur le marché des SUV familiaux accessibles. Un modèle à suivre de près, surtout à l’heure où le budget automobile pèse de plus en plus lourd dans le quotidien des ménages.
Un SUV méconnu mais fabriqué en Espagne
Alors que les marques chinoises avancent prudemment sur le sol européen, Ebro a choisi une approche originale : produire localement. Cette marque historique espagnole, spécialisée autrefois dans les véhicules utilitaires, a été relancée en 2023 avec le soutien du constructeur Chery. Le S700 est le premier fruit de cette alliance, assemblé à Barcelone, dans l’ex-usine Nissan de la Zona Franca.
Ce SUV compact de 4,51 mètres de long se positionne en plein cœur du segment C, face aux best-sellers comme les Dacia Duster, Kia Sportage ou Hyundai Tucson. Son gabarit équilibré, son allure soignée et son positionnement tarifaire agressif en font une alternative inédite pour les foyers en quête de polyvalence sans excès.
Design moderne et équipement riche à prix contenu
Le style du S700 joue la carte de la sobriété. Pas de lignes provocantes ni de fioritures inutiles, mais un dessin bien proportionné, avec une calandre verticale, des feux LED et des flancs marqués. Il se distingue aussi par des jantes alliage de série, des barres de toit et une présentation soignée, même en finition d’entrée.
Là où il impressionne, c’est par son équipement de série : sellerie simili cuir, écran tactile de 12,3 pouces, caméra 360°, radars, alerte de franchissement, freinage d’urgence, démarrage sans clé… Un contenu qu’on retrouve souvent sur des SUV à plus de 30 000 €, alors que le S700 est proposé dès 24 990 € en Espagne. S’ajoute à cela une garantie de 7 ans, rare à ce niveau de prix.
Une fiche technique cohérente et rassurante
Sous le capot, l’Ebro S700 embarque un bloc essence 1.6 turbo de 147 ch, accouplé à une boîte automatique DCT à 7 rapports. L’ensemble privilégie la douceur de conduite à la sportivité, avec une accélération de 0 à 100 km/h en 9 secondes et une consommation moyenne estimée à 7 l/100 km. Ce groupe motopropulseur, partagé avec Chery, a déjà fait ses preuves sur d’autres marchés.
Le châssis mise sur un confort de roulement affirmé, avec une suspension orientée souplesse. L’empattement généreux et la garde au sol raisonnable en font un bon compromis pour une utilisation familiale quotidienne, avec un coffre de 475 litres, un plancher plat et des sièges arrière rabattables. Un SUV sans fausse promesse, mais avec de vrais atouts.
Une alternative crédible, mais pas encore disponible en France
Sur le papier, le rapport prix/équipement du S700 est redoutable. Positionné à 24 990 € (en Espagne) avec une finition bien dotée, il menace directement des modèles comme le Duster TCe 150 ou certains SUV coréens aux prix bien plus élevés. L’assemblage en Europe et la garantie étendue renforcent encore sa légitimité.
Cependant, aucune commercialisation officielle en France n’a encore été confirmée. Le site du constructeur ne propose pas encore d’offre dédiée au marché français, et les tarifs mentionnés dans cet article sont ceux observés sur le marché espagnol. Toute importation en France impliquerait potentiellement des écarts de prix dus à l’homologation, la fiscalité ou les frais de distribution.
À ce stade, le S700 reste une proposition réservée au marché espagnol, bien qu’il soit techniquement apte à répondre aux exigences européennes. Si une commercialisation française venait à être confirmée, il faudrait alors ajuster ces données tarifaires et commerciales en fonction des réalités du marché hexagonal.