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250 chevaux venus d’une moto démente : ce buggy japonais défie les lois du tout-terrain avec des performances impossibles

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Il fallait oser. Oser reprendre le moteur suralimenté de la légendaire Ninja H2, une des motos les plus extrêmes jamais produites, pour l’installer dans un buggy à vocation tout-terrain. Kawasaki l’a fait. Et le résultat s’appelle Teryx H2, un side-by-side de 250 chevaux, capable de pulvériser les dunes comme de défier les lois de la physique sur piste.

Avec ce modèle, la marque japonaise ne se contente pas de suivre la tendance des buggys sportifs : elle la redéfinit. Ce Teryx H2, c’est le muscle car du désert, une machine à sensations brutes, pensée pour des amateurs de pilotage extrême, mais aussi équipée comme un vrai véhicule moderne. Garmin intégré, écran TFT, gestion électronique avancée… Ce n’est pas un buggy basique, c’est une véritable plateforme technologique.

Et pourtant, Kawasaki ne renie rien de l’essentiel : des roues de 33 pouces, une suspension Fox Podium 2.5, un empattement court, et une position de conduite type rally-raid. Le tout pour un prix annoncé à 37 200 USD, bien en dessous de ce qu’on imagine pour ce niveau de performance. Un buggy, oui. Mais sous stéroïdes.

Un cœur de Ninja H2 : 250 ch suralimentés pour pulvériser les dunes

Ce n’est pas un hasard si Kawasaki a choisi le nom H2 pour ce buggy extrême. Sous la carrosserie du Teryx H2 se cache le même moteur que celui de la Kawasaki Ninja H2, l’hypersportive de route célèbre pour ses performances démesurées. Il s’agit d’un bloc quatre cylindres en ligne de 999 cm³, équipé d’un compresseur — une rareté dans l’univers du tout-terrain.

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Ce moteur développe ici 250 chevaux et un couple faramineux, transmis via une boîte automatique à variation continue (CVT). Le refroidissement est renforcé, et le calibrage moteur adapté aux contraintes du tout-terrain, sans jamais étouffer la rage mécanique du bloc d’origine. Résultat : des relances démentielles, un 0 à 100 km/h en quelques secondes, et une allonge que peu de véhicules off-road peuvent revendiquer.

C’est une déclaration de guerre aux autres side-by-side sportifs du marché. Là où Can-Am ou Polaris oscillent entre 170 et 200 ch pour leurs modèles haut de gamme, Kawasaki frappe très fort, avec une base mécanique directement issue du monde de la moto de compétition.

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La face avant du Teryx H2 adopte un look agressif, avec bouclier renforcé, phares LED puissants et prises d’air fonctionnelles pour le refroidissement du moteur compressé. © Kawasaki

Un châssis conçu pour encaisser, signé Kawasaki Off-Road

Mais un moteur ne suffit pas. Pour canaliser cette puissance, le Teryx H2 repose sur un châssis tubulaire ultra-rigide, avec une géométrie revue. L’empattement reste compact pour maximiser la maniabilité, mais l’assise est élargie pour la stabilité à haute vitesse. Les voies sont généreuses, et le centre de gravité abaissé.

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La suspension est confiée à des combinés Fox Podium 2.5 avec réservoirs séparés, réglables en compression et en détente. Le débattement permet d’attaquer aussi bien en sauts qu’en franchissements techniques. L’ensemble repose sur des jantes beadlock de 15 pouces chaussées de pneus Maxxis Carnivore en 33 pouces, taillés pour l’agressivité sur sable, boue ou rocaille.

Le freinage est assuré par des disques ventilés aux quatre roues, et la direction assistée offre un bon ressenti même sur terrain cassant. Kawasaki revendique une conception pensée pour le pilotage rapide et soutenu, avec un travail aérodynamique sur les prises d’air moteur et une protection intégrée du carter, des bras de suspension et du soubassement.

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 Intérieur du Kawasaki Teryx H2 avec sièges baquets, volant sport et écran TFT
Le cockpit du Teryx H2 adopte une configuration typée rallye, avec sièges baquets, harnais 4 points en option, et instrumentation numérique complète. © Kawasaki

À bord : entre cockpit de rallye et technologie embarquée

L’intérieur du Teryx H2 est loin du spartiate habituel des buggys. Kawasaki propose une position de conduite basse, typée compétition, avec des sièges baquets profilés, harnais 4 points en option, et un volant sport à méplat. Le tableau de bord numérique TFT en couleurs offre une vision claire de tous les paramètres mécaniques : température, couple, pression de suralimentation, inclinomètre, etc.

Un écran secondaire Garmin GPS Off-Road est intégré dans la console centrale, proposant cartographie détaillée, tracking, télémetrie et fonctions de groupe pour les sorties en convoi. L’infodivertissement est minimaliste mais fonctionnel : Bluetooth, prises USB, et même un mode trail sharing pour partager ses itinéraires.

Le modèle existe en version 4 ou 5 places, avec banquette arrière rabattable selon les configurations. L’équipement comprend des phares LED puissants, des marchepieds renforcés, des crochets d’arrimage et une structure de toit rigide avec barres de protection intégrées.

Arrière du Kawasaki Teryx H2 avec arceau, feu central et échappement latéra
L’arrière du Teryx H2 met en valeur sa structure tubulaire, son feu de freinage surélevé et ses lignes fonctionnelles pensées pour l’efficacité tout-terrain. © Kawasaki

Performances et prix : le plus radical des side-by-side sportifs

Avec 250 chevaux, une suspension issue de la compétition, et une configuration 4 ou 5 places, le Kawasaki Teryx H2 vise un public exigeant, amateur de sensations et de préparation haut de gamme. Ce buggy s’adresse aussi bien aux amateurs de dunes qu’aux professionnels du rally-raid loisir.

Le tarif annoncé aux États-Unis débute à 37 200 dollars, ce qui en fait l’un des buggys les plus puissants et les plus abordables dans sa catégorie, si l’on considère le ratio prix/chevaux. Il se positionne directement face aux Can-Am Maverick R ou Polaris RZR Pro R, mais avec une approche radicalement plus mécanique et passionnelle.

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Kawasaki a prévu une commercialisation d’abord en Amérique du Nord, avec des volumes limités, avant un éventuel élargissement à d’autres marchés. Rien n’indique pour l’instant une homologation route, mais en terrain privé ou en compétition, le Teryx H2 s’impose comme une nouvelle référence du segment.

Alain
Alain
Alain , 57 ans, est un passionné d'automobile basé à Bordeaux. Fort d'une carrière de plus de 30 ans dans le journalisme automobile, Alain est reconnu pour ses analyses pointues et son expertise technique. Collaborateur clé du magazine Passion & Car, il partage sa passion des voitures classiques et modernes, tout en explorant les innovations technologiques du secteur. Amateur de belles mécaniques et de road trips, Alain apporte une perspective unique et authentique aux lecteurs, mêlant savoir-faire et passion pour l'automobile.

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