En France, le nom Pajero évoque l’âge d’or du tout-terrain. Lancé dans les années 1980, le modèle s’est illustré à plusieurs reprises au Rallye Paris-Dakar, tout en devenant une référence dans les campagnes, les flottes d’intervention ou chez les amateurs de conduite en pleine nature.
Mais face aux normes européennes de plus en plus strictes et au virage des SUV urbains, Mitsubishi avait cessé sa commercialisation en 2018. Aujourd’hui, la marque pourrait faire renaître son emblématique 4×4, avec une approche modernisée, mais toujours ancrée dans l’utilitaire tout-chemin de grande capacité.
Le retour du Pajero serait aussi un geste fort de repositionnement pour Mitsubishi, qui tente de raviver son ADN technique face à une concurrence de plus en plus électrique et aseptisée.

Design et gabarit : plus de 5,3 mètres de long, l’héritier du franchissement
Les illustrations récentes issues de dépôts de brevets et de centres de design japonais laissent entrevoir un modèle aux proportions massives : plus de 5,30 mètres de long, une garde au sol surélevée, une calandre verticale et des lignes tendues. Le tout dans un style évoquant clairement le Nissan Patrol, avec lequel il pourrait partager certaines bases.
Conçu pour le tout-terrain, le nouveau Pajero se positionnerait comme un véritable baroudeur familial, capable d’accueillir jusqu’à 7 passagers. À l’opposé des SUV urbains lisses, il assumerait son look carré, anguleux et fonctionnel — un retour aux sources qui parlerait aux puristes.
Le design brut, rehaussé de protections de carrosserie, de passages de roues larges et d’un arrière vertical, suggère également une capacité de chargement importante, adaptée aux grands trajets comme aux aventures en pleine nature.

Plateforme et motorisation : retour du châssis échelle et hybridation possible
Côté technique, si rien n’est officiel, tout indique que le Pajero 2026 pourrait adopter une base partagée avec Nissan, dans le cadre de l’Alliance. Il serait ainsi dérivé du châssis du Patrol, avec un véritable châssis échelle (body-on-frame), à l’ancienne, garant d’une rigidité et d’une robustesse supérieures en tout-terrain.
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Pour les motorisations, le retour sur le marché européen dépendra de solutions hybrides. Un système hybride rechargeable ou une hybridation simple est envisageable, afin de limiter les émissions de CO₂ et échapper à un malus trop élevé. Le diesel, très présent sur les anciens Pajero, semble désormais écarté.
Une transmission intégrale permanente, un blocage de différentiel, une boîte de transfert et des modes de conduite dédiés au hors-piste pourraient compléter la dotation, renouant avec l’excellence technique qui a fait la réputation du modèle.

Le retour du Pajero en France : possible mais conditionné
À l’heure actuelle, Mitsubishi n’a pas confirmé de commercialisation en France ou en Europe. Le modèle vise d’abord les marchés asiatiques, australiens et moyen-orientaux, encore très friands de 4×4 traditionnels.
Mais un retour européen n’est pas exclu. Plusieurs éléments pourraient jouer en sa faveur :
- Un système hybride adapté pour limiter les émissions ;
- La demande croissante de vrais 4×4 dans certaines régions rurales ou pour les usages professionnels ;
- Une image de marque à redynamiser, notamment après le repositionnement de Mitsubishi dans l’Alliance Renault-Nissan.
Cependant, pour qu’un nouveau Pajero puisse fouler les routes françaises, il devra composer avec la fiscalité punitive, les restrictions de circulation dans les ZFE, et une clientèle devenue plus exigeante sur le confort et la connectivité



