Le BMW X5 n’est plus un nouveau venu dans le monde des SUV premium. Mais en 2025, sa version hybride rechargeable xDrive50e pousse encore plus loin la synthèse entre luxe, performance et électrification. 483 chevaux, 105 km d’autonomie électrique et une présentation intérieure proche du grand luxe : la fiche technique impressionne.
Pourtant, derrière les promesses techniques, se cache une équation complexe. Avec près de 2,5 tonnes à vide, une architecture massive et un coffre réduit à 500 L, ce grand SUV n’échappe pas aux compromis imposés par sa technologie embarquée. Et à plus de 94 000 € hors options en France, le ticket d’entrée impose une certaine exigence.
Alors, ce X5 plug-in 2025 est-il l’outil idéal pour rouler chic, vite et (parfois) sans essence ? Ou bien reste-t-il un colosse au cœur partagé, coincé entre performances affichées et réalité du quotidien ?
Un style discret pour un SUV premium de 4,93 m de long
Pas de révolution esthétique pour ce BMW X5 restylé en version hybride rechargeable. Le xDrive50e conserve les lignes massives du SUV bavarois, alliant prestance et discrétion. La face avant adopte des phares affinés, une calandre légèrement redessinée, et quelques éléments aérodynamiques optimisés. Les boucliers intégrant les prises d’air actives rappellent subtilement que ce mastodonte n’est pas seulement un engin statutaire.
Ses 4,93 mètres de long pour 2,00 mètres de large et 1,75 mètre de haut le placent parmi les plus grands SUV du segment, juste derrière un Mercedes GLE. Les jantes 20 à 22 pouces accentuent encore cette présence, tandis que les barres de toit, les sabots de protection et les doubles sorties d’échappement conservent l’identité « SAV » chère à BMW (Sports Activity Vehicle).
Esthétiquement, rien ne distingue franchement ce modèle PHEV d’un X5 thermique. Un détail voulu, peut-être, pour ne pas effrayer une clientèle traditionnelle qui reste attachée aux codes visuels BMW.
Fiche technique du BMW X5 hybride rechargeable : un V6 turbo épaulé par l’électrique
Sous le capot, le xDrive50e combine un 6 cylindres en ligne 3.0 turbo essence (313 ch) à un moteur électrique de 197 ch, pour une puissance combinée de 483 ch et un couple total de 700 Nm. La transmission s’effectue via une boîte automatique ZF à 8 rapports, couplée à la transmission intégrale xDrive.
C’est une mécanique impressionnante sur le papier, capable de catapulter ce SUV familial de 0 à 100 km/h en 4,8 secondes. Mais l’autre prouesse réside dans l’autonomie électrique : grâce à une batterie de 29,5 kWh, le X5 peut parcourir jusqu’à 105 km en 100 % électrique selon le cycle WLTP. De quoi répondre à une majorité des trajets quotidiens en zone urbaine et périurbaine.
La recharge s’effectue à 7,4 kW en courant alternatif, soit une recharge complète en environ 4 heures sur une borne dédiée. Pas de charge rapide en courant continu : un choix qui peut paraître frustrant sur un véhicule de ce calibre.
À bord du X5 xDrive50e : luxe high-tech et confort souverain
L’intérieur du X5 xDrive50e 2025 s’inscrit pleinement dans l’ère du BMW Curved Display : un écran de 12,3 pouces pour l’instrumentation, fusionné avec un écran tactile de 14,9 pouces orienté vers le conducteur. L’ensemble repose sur la dernière version du système iDrive, avec commande vocale, interface tactile et molette haptique.
La présentation est soignée : matériaux nobles, éclairage d’ambiance paramétrable, inserts bois ou aluminium, selleries cuir Vernasca ou Merino selon les finitions. Le silence de fonctionnement en mode électrique, combiné à l’amortissement adaptatif, offre une ambiance roulante feutrée, même sur routes secondaires.
L’habitabilité arrière reste généreuse, avec un vrai confort pour trois passagers, des sièges inclinables, prises USB-C, et la climatisation tri-zone de série. En revanche, la version hybride ne propose pas de configuration 7 places, une option réservée aux thermiques.
Coffre et habitabilité : une modularité pénalisée par l’hybridation
C’est l’un des points faibles du X5 xDrive50e. L’implantation de la batterie sous le plancher a un impact net sur le volume de coffre, réduit à 500 litres contre 650 L sur un X5 diesel ou essence équivalent. Une perte sensible, surtout pour un véhicule destiné aux grandes familles ou aux longs trajets.
La banquette arrière se rabat bien en trois parties (40/20/40), mais le seuil de chargement est haut, et l’absence de plancher plat pénalise la modularité. Le volume maximal atteint 1 710 litres une fois les dossiers rabattus.
Le logement du câble de recharge empiète encore sur l’espace disponible. Enfin, aucun rangement sous le plancher, et pas de galerie en série sur les finitions inférieures : des détails gênants pour un véhicule à vocation utilitaire haut de gamme.
Prix, malus et alternatives : un SUV plug-in de plus de 94 000 € dans un marché exigeant
Le BMW X5 xDrive50e 2025 est affiché à partir de 94 050 € en finition xLine sur le marché français. Avec quelques options (pack innovation, jantes 21″, toit ouvrant panoramique), la facture dépasse facilement les 105 000 €.
Sur le plan fiscal, le véhicule échappe au malus CO₂, mais n’est plus éligible au bonus écologique, et reste soumis à la TVS forfaitaire PHEV (un avantage par rapport aux versions essence). En LLD entreprise, il conserve un certain intérêt grâce à son autonomie réelle en électrique.
Les concurrents directs se nomment :
- Mercedes GLE 400e (381 ch, 106 km électriques, dès 96 200 €)
- Volvo XC90 T8 Recharge (455 ch, 74 km électriques, dès 90 350 €)
- Audi Q7 60 TFSIe (462 ch, ≈90 km électriques, dès 96 500 €)
Dans ce paysage, le X5 se démarque par son compromis entre puissance et autonomie, mais aussi par un positionnement prix très ferme qui le réserve à une clientèle haut de gamme… peu sensible au TCO.