Smart fait évoluer son offre. Le gros SUV urbain devenu électrique se décline désormais en version PHEV, promettant l’équilibre entre zéro émission à l’usage et liberté de mobilité. Importé de Chine via l’alliance Geely‑Lynk & Co, ce modèle reste un véhicule compact premium, mais gagne une batterie utilisable en traction et une coque plus polyvalente, susceptible de séduire les conducteurs périurbains.
Commercialisation prévue en 2026, premier semestre, pour la France — pré-commandes ouvertes début 2026. La version Pro PHEV est annoncée à 45 600–47 000 € bonus déduit, selon les estimations du marché ( journalauto.com). Avec environ 200 km d’autonomie en mode électrique WLTP (près de 160–180 km en usage réel), elle se positionne en leader face aux PHEV classiques, sans abuser du prix.
À bord, l’ambiance reste premium et compacte : deux écrans AMOLED (13″), instrumentation digitale, cockpit lumineux, finitions soignées. En conservant le format de SUV citadin, la Smart #5 PHEV promet de combler un vide : un véhicule urbain capable de parcourir ses trajets quotidiens sans essence, mais aussi parfaitement utilisable au-delà, sans stress.
Une citadine compacte qui s’émancipe grâce à l’hybridation rechargeable
Depuis sa renaissance sous pavillon Geely, la marque Smart multiplie les mutations. Avec la #5, on s’éloigne de l’image originelle de micro-voiture pour entrer dans l’ère du SUV urbain intelligent et technologique. Mais jusqu’ici, l’offre était exclusivement électrique. La version PHEV, attendue pour 2026, change la donne.
La Smart #5 hybride rechargeable embarque désormais la chaîne de traction du Lynk & Co 08 EM-P, un modèle lancé en Chine et prévu pour l’Europe via le réseau Geely. Ce système associe un moteur essence turbo 1.5 l de 163 ch à un ou deux moteurs électriques selon la configuration. Il permet une autonomie 100 % électrique de plus de 200 km WLTP, soit le double des meilleurs PHEV actuels.
Cette autonomie est rendue possible par une batterie de grande capacité, estimée entre 39 et 44 kWh utiles, ce qui place ce modèle à la croisée des chemins entre les véhicules électriques longue autonomie et les hybrides rechargeables de transition. L’intérêt est clair : faire 90 % de ses trajets en mode électrique, tout en gardant un moteur thermique pour les longues distances.
Une autonomie électrique record pour un PHEV
L’autonomie est le point fort de cette Smart #5 PHEV. Avec plus de 200 km annoncés en cycle WLTP (et jusqu’à 245 km en Chine en norme CLTC), ce SUV compact va au-delà de tous ses concurrents hybrides rechargeables. À titre de comparaison :
- Toyota C-HR PHEV : 66 km WLTP
- Peugeot 3008 Hybrid4 : 63 km
- Volvo XC60 T6 Recharge : 80 km
- Lynk & Co 08 EM-P : 220 à 245 km WLTP
La Smart #5 partagerait la plateforme PMA2+, dérivée de celle du SEA de Geely, compatible avec la recharge ultra-rapide jusqu’à 400 kW en courant continu. Cela signifie que, même en mode hybride, elle peut bénéficier d’infrastructures de recharge rapides, offrant un vrai avantage en usage urbain et périurbain.
244 chevaux et label ECO pour ce 4×4 rétro deux fois moins cher que les références du marché
La version haut de gamme, à deux moteurs, pourrait même proposer quatre roues motrices (AWD) et un 0 à 100 km/h en moins de 5 secondes, selon les estimations techniques du groupe. Une fiche technique qui la rapproche plus d’un Tesla Model Y que d’un simple SUV hybride urbain.
Un habitacle technologique et une présentation ambitieuse
L’intérieur de la Smart #5 PHEV reste fidèle à la promesse de la marque : compacte mais premium. À l’avant, on retrouve un écran central tactile de 15,4 pouces en position flottante, une instrumentation numérique de 10,2 pouces et un éclairage d’ambiance personnalisable. Le tout repose sur un cockpit très horizontal, avec des commandes physiques réduites au minimum.
La présentation est plus sérieuse que spectaculaire, mais les matériaux sont bien choisis, et l’interface logicielle, issue de l’écosystème Geely, s’annonce fluide, connectée (5G, mises à jour OTA) et compatible avec les assistants vocaux de nouvelle génération.
À l’arrière, la Smart #5 offre un espace correct, sans être spacieux. L’objectif reste de rester dans un gabarit compact, autour de 4,70 mètres, ce qui reste dans la norme des SUV urbains haut de gamme comme l’Audi Q4 e-tron ou le Volvo EX30. Le coffre devrait dépasser les 430 litres selon les premières données constructeur.
Un prix français sous les 50 000 € avec bonus, et une position stratégique
La commercialisation en France est prévue pour début 2026, avec un tarif estimé à 45 600 € pour la version d’entrée “Pro”, bonus écologique déduit, selon les niveaux d’électrification disponibles. Les versions supérieures (“More”, “Max”) devraient atteindre jusqu’à 52–55 000 €, selon les équipements (double moteur, toit panoramique, pack audio premium, etc.).
Ce tarif placé sous celui des hybrides allemands haut de gamme permet à Smart de se positionner face à :
- Volvo XC40 Recharge (PHEV ou EV)
- Toyota C-HR GR Sport Plug-In
- Jeep Compass 4xe ou Alfa Romeo Tonale
- Lynk & Co 08 (commercialisation en France prévue en parallèle)
Ce modèle vise donc les actifs urbains, les flottes vertes et les familles technophiles, à la recherche d’un véhicule compact capable de rouler au quotidien en 100 % électrique, mais sans la contrainte de l’autonomie pure EV.
Une stratégie inédite pour Smart et Geely sur le marché français
L’arrivée de cette version hybride rechargeable dans la gamme Smart marque une évolution stratégique. Là où la #1 et #3 étaient purement électriques, la #5 PHEV vient toucher une clientèle qui n’a pas encore fait le saut du 100 % électrique, mais souhaite anticiper les contraintes des ZFE.
Avec ses 200 km électriques, sa recharge rapide, son positionnement tarifaire malin et un design premium mais compact, la Smart #5 PHEV propose un compromis rare et crédible dans un marché où les hybrides rechargeables peinent souvent à convaincre par leurs faibles autonomies.
Le plus intéressant ? Ce modèle pourrait bien incarner la voiture de transition idéale, entre la ville, la route, et la fiscalité avantageuse, à un moment où les incertitudes sur le tout-électrique rebattent les cartes du marché.