Après avoir annoncé en grande pompe la “Final Edition” du Wrangler Rubicon 392 pour l’année 2024, Jeep semblait tourner la page du V8 HEMI sous le capot de son 4×4 iconique. Mais c’était sans compter sur la voix des passionnés et les chiffres de ventes. Face à une demande plus forte que prévu et à un engouement persistant pour les motorisations thermiques puissantes, la marque américaine a finalement décidé de prolonger l’histoire.
Le Wrangler V8 restera au catalogue, toujours avec son imposant bloc 6,4 L HEMI de 470 chevaux et 637 Nm de couple, capable de catapulter ce baroudeur de plus de deux tonnes de 0 à 100 km/h en environ 4,5 secondes. Une décision qui tranche avec la tendance actuelle d’électrification à marche forcée, et qui prouve que chez Jeep, la passion a encore son mot à dire.
Et ce n’est pas tout : ce retour en grâce pourrait marquer le début d’une nouvelle ère pour le V8 dans la gamme, avec déjà l’annonce de son arrivée sur le Gladiator, le pick-up dérivé du Wrangler. Une preuve supplémentaire que le rugissement du HEMI n’a pas dit son dernier mot.
Un moteur légendaire toujours au rendez-vous
Le Jeep Wrangler Rubicon 392 n’est pas seulement un monument du tout-terrain, c’est aussi un manifeste à ciel ouvert pour la survie du V8 à l’ère de l’électrification.
Alors que la plupart des constructeurs abandonnent progressivement les gros moteurs atmosphériques au profit d’hybrides ou d’électriques, Jeep a décidé de braver la tendance.
Sous le capot, on retrouve le V8 HEMI 6,4 litres développant 470 ch et 637 Nm de couple, associé à une boîte automatique à 8 rapports et à un système de transmission intégrale permanent. Résultat : des performances étonnantes pour un véhicule pensé avant tout pour grimper des rochers, avec un 0 à 100 km/h en environ 4,5 secondes et un son d’échappement qui rappelle que la mécanique peut encore émouvoir.
Des capacités hors normes
Le Rubicon 392 conserve tout l’arsenal technique qui a fait la réputation du Wrangler :
- Boîte de transfert à deux rapports avec rapports courts pour le franchissement extrême.
- Pneus tout-terrain de 33 pouces montés sur des jantes beadlock-ready.
- Suspension renforcée avec amortisseurs Fox pour encaisser les terrains les plus rudes.
- Capacité de franchissement de gué allant jusqu’à 82 cm.
En clair, il s’agit du Wrangler le plus performant jamais proposé de série, aussi à l’aise sur autoroute que sur un sentier de montagne.
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Une réponse aux puristes
Initialement, Jeep avait annoncé que le Rubicon 392 2024 serait le dernier à accueillir un V8. Mais le succès commercial, combiné à la pression des passionnés et au marché américain toujours friand de grosses cylindrées, a poussé la marque à prolonger l’aventure. Ce maintien du HEMI dans la gamme s’accompagne d’une bonne nouvelle : le pick-up Gladiator bénéficiera lui aussi prochainement de ce moteur.
Un symbole dans un contexte de transition
Ce retour en grâce du V8 HEMI ne signifie pas que Jeep tourne le dos à l’électrification. Le constructeur avance sur plusieurs fronts, notamment avec ses Wrangler 4xe hybrides rechargeables, qui dominent déjà les ventes de PHEV aux États-Unis. Mais ce choix stratégique montre que la marque est prête à maintenir des propositions thermiques radicales pour satisfaire un public fidèle et passionné.