Avec son nom issu d’un ancien baroudeur des années 90, l’Opel Frontera 2025 revient dans une tout autre philosophie : celle d’un SUV compact familial, orienté efficacité énergétique, modularité et accessibilité tarifaire. Proposé en versions hybride 48 V et 100 % électrique, il débute à 24 500 € en France (en finition Edition Hybrid 110 ch) et à environ 29 000 € en version électrique après déduction du bonus écologique.
Un tarif volontairement contenu, dans un segment où les prix ont explosé avec l’électrification. Le Frontera se positionne ainsi entre un C3 Aircross thermique et un Peugeot e‑2008 plus ambitieux. À prestations équivalentes, Opel tente ici de cibler une clientèle pragmatique, à la recherche d’un SUV spacieux et moderne sans pour autant verser dans le premium.
L’offre est lisible : deux niveaux de finition (Edition et GS), deux types de propulsion (Hybrid ou Electric), un gabarit de 4,38 m qui le place pile au cœur du segment B-SUV. Résultat : un véhicule adapté à une famille urbaine ou périurbaine, sans suréquipement ni gadget inutile, mais avec les essentiels bien pensés.
Motorisations : micro-hybride ou électrique, à chacun sa logique
Sous le capot, l’Opel Frontera se décline en deux univers. Côté thermique, les versions Hybrid 48V reposent sur le 1.2 trois cylindres turbo (110 ou 136 ch), couplé à une hybridation légère avec boîte e-DCT6. Il ne s’agit pas d’un full hybrid ni d’un plug-in, mais bien d’un système de soutien électrique en phase d’accélération ou de démarrage, sans recharge externe. Le but : réduire la consommation et abaisser les émissions de CO₂ (125–128 g/km WLTP).
Pour les conducteurs souhaitant franchir le pas du zéro émission, le Frontera Electric propose un moteur de 113 ch (83 kW), alimenté par une batterie LFP de 44 kWh. Celle-ci annonce 305 km d’autonomie WLTP. Une version Extended Range, équipée d’une batterie NMC de 54 kWh, sera disponible à l’automne, portant l’autonomie à 411 km WLTP. De quoi rassurer les gros rouleurs.
Côté recharge, le Frontera Electric accepte jusqu’à 100 kW en courant continu, ce qui permet de passer de 20 à 80 % en 26 minutes. En courant alternatif, le chargeur embarqué est limité à 7,4 kW de série (11 kW en option). Des chiffres raisonnables au regard du prix, mais qui témoignent aussi d’une volonté de simplifier la technologie sans surenchère.
Un habitacle moderne et fonctionnel
À bord, l’Opel Frontera fait dans le minimalisme intelligent. Le tableau de bord adopte le Pure Panel, une configuration à double écran numérique de 10 pouces, sobre et bien intégrée. Pas de surcharge visuelle : tout est clair, épuré, avec des commandes physiques conservées pour la climatisation, et une interface intuitive.
L’innovation vient du Smartphone Station, proposée en série sur certaines finitions, qui transforme le téléphone du conducteur en interface centrale avec projection directe via une app maison. Un bon compromis pour réduire les coûts sans sacrifier la connectivité.
Les sièges “Intelli-Seats” sont conçus pour répartir les points de pression et améliorer le confort sur long trajet. L’habitacle fait appel à des matériaux recyclés sur la sellerie, sans tomber dans le minimalisme low cost. L’ensemble reste cohérent, solide, sans prétention.
Le coffre est l’un des plus spacieux du segment avec 460 litres en configuration standard, et jusqu’à 1 600 litres sièges rabattus. L’ouverture est large, le plancher modulable. À l’arrière, trois passagers peuvent s’installer avec un bon espace aux jambes et à la tête. En somme : un SUV pensé pour la famille avant tout.
Comportement routier et autonomie réelle
Sur la route, le Frontera hybride se montre agréable à conduire, sans caractère sportif. La boîte double embrayage est douce mais privilégie le confort. Les relances sont correctes, et le système 48 V permet d’atténuer le creux à bas régime. La consommation se stabilise autour des 5,5–6,0 l/100 km en usage mixte, avec des phases de roulage moteur coupé bien gérées.
La version électrique, plus silencieuse, met l’accent sur la progressivité. Avec 113 ch et 1 600 kg, le Frontera BEV n’est pas nerveux, mais reste cohérent pour une conduite apaisée. L’autonomie réelle de la version 44 kWh tourne autour des 250–270 km, suffisante pour un usage quotidien. La version 54 kWh s’annonce bien plus polyvalente : elle pourrait atteindre 350 km réels sans difficulté, selon les conditions.
La suspension est souple, les mouvements de caisse contenus, et la direction correcte sans être incisive. Ce n’est pas un SUV dynamique, mais un véhicule stable, rassurant et confortable, avec un très bon filtrage sur route dégradée.
Verdict : pour qui et pourquoi ?
Le nouvel Opel Frontera 2025 coche les cases d’un SUV familial intelligent, simple et parfaitement positionné pour son temps. Il vise ceux qui veulent un véhicule polyvalent, efficient et spacieux, sans céder aux effets de mode ni exploser leur budget.
Face à un C3 Aircross thermique, un Dacia Duster ECO-G ou un Hyundai Kona électrique, le Frontera se distingue par sa double offre thermique/électrique, son prix d’appel maîtrisé et son volume intérieur généreux. Il offre une alternative plus rationnelle au sein de la galaxie Stellantis, moins sophistiquée que les Peugeot ou Fiat, mais aussi plus accessible.
En résumé : un choix cohérent, familial, et très pertinent dans un contexte économique contraint