JaeCoo n’est pas une marque connue du grand public, mais elle fait déjà beaucoup parler d’elle. Filiale de Chery Auto, le géant chinois, JaeCoo entend incarner le haut de gamme de ce nouveau groupe d’origine asiatique en Europe, aux côtés d’Omoda pour le côté lifestyle.
Et le JaeCoo 7 SHS, SUV de taille intermédiaire, n’a rien d’un low cost visuellement parlant. Sa silhouette robuste, sa face avant verticale avec signature LED intégrale, ses jantes massives et son profil baroudeur évoquent davantage un Land Rover Discovery Sport ou un Hyundai Tucson, qu’un concurrent chinois d’entrée de gamme. Long de 4,50 m, il se place en plein cœur du segment C-SUV, celui des Peugeot 3008, Renault Austral et Toyota RAV4.
Les finitions extérieures annoncent la couleur : peinture métallisée de série, toit noir contrasté, barres de toit, poignées affleurantes, radar 360°… Un style à la fois massif et moderne, qui tranche avec la discrétion des SUV européens.
Plus de 100 km d’autonomie électrique pour le PHEV
Sous cette robe affirmée, le JaeCoo 7 SHS cache une chaîne de traction hybride rechargeable conçue pour les longs trajets en mode zéro émission. La fiche technique est très claire :
- **Moteur essence 1.5 turbo de 156 ch**, couplé à deux moteurs électriques
- **Puissance combinée : 345 ch** en version AWD
- **Autonomie en mode 100 % électrique : 102 km WLTP** annoncés
- **Batterie : 19,3 kWh** (nettement plus que les PHEV classiques)
- **Recharge AC jusqu’à 6,6 kW** (≈3 heures sur wallbox domestique)
Ce qui impressionne ici, c’est l’autonomie EV : plus de 100 km réels, contre 60 à 80 km pour la majorité des PHEV concurrents. Cela permet de couvrir les trajets quotidiens sans déclencher le moteur thermique, tout en conservant la liberté d’un plein d’essence pour les longs trajets.
La transmission intégrale électronique sur la version haut de gamme renforce son caractère baroudeur, même si ce SUV reste avant tout pensé pour la route.
Intérieur connecté, ambiance techno et équipements généreux
À bord, le JaeCoo 7 SHS continue de surprendre. L’habitacle joue la carte du digital et du raffinement, avec :
- Un **écran central de 14,8 pouces** en position verticale
- Une **instrumentation numérique de 10,25 pouces**
- Une sellerie simili-cuir, sièges chauffants/ventilés, éclairage d’ambiance
- Un **système audio 10 haut-parleurs**, interface connectée OTA 5G
- Commande vocale, toit panoramique, chargeur induction
La finition semble soignée à première vue, avec des matériaux valorisants, des inserts métalliques, et une ergonomie pensée pour une expérience de conduite semi-autonome de niveau 2. Régulateur adaptatif, maintien actif dans la voie, freinage d’urgence, surveillance d’angle mort : l’équipement de sécurité est au complet.
Les passagers arrière ne sont pas oubliés : banquette inclinable, sorties USB, aération indépendante, accoudoir central. Le coffre offre 436 litres en configuration 5 places.
Prix et positionnement : un rapport prestations/prix agressif
Là où le JaeCoo 7 SHS PHEV frappe fort, c’est sur le terrain du prix. Annoncé à partir de 37 900 € en Belgique, il se positionne en dessous de la majorité de ses concurrents PHEV européens, tout en proposant plus d’autonomie électrique, plus de puissance, et un équipement de série plus riche.
À titre de comparaison :
- **Peugeot 3008 Hybrid 225 ch** : à partir de 45 100 €
- **Toyota RAV4 PHEV 306 ch** : dès 53 900 €
- **Mitsubishi Eclipse Cross PHEV** : dès 41 900 €
- **Lynk & Co 01 PHEV** (autre chinois) : dès 44 500 €
Même avec une fiscalité française encore incertaine pour les marques chinoises, le rapport prix/équipement/autonomie du JaeCoo 7 reste très compétitif. D’autant qu’il échappe au malus écologique, grâce à ses émissions annoncées sous les 30 g/km de CO₂.
Remarques sur la disponibilité en France
À ce jour (juillet 2025), le JaeCoo 7 SHS PHEV n’est pas encore commercialisé en France. La marque ne dispose pas de concessionnaire officiel ni d’importateur référencé sur le territoire. Seuls quelques marchés européens ont commencé les premières implantations (Belgique, Espagne, Italie, Royaume-Uni), avec des offres déjà visibles en ligne.
Une usine d’assemblage est prévue à Barcelone, avec une production européenne annoncée pour fin 2025. Il est donc probable que la marque ouvre un réseau en France courant 2026, soit sous forme de distributeurs, soit via le modèle de vente directe avec livraison à domicile, comme l’envisage également Omoda, sa marque sœur.
D’ici là, les automobilistes français devront patienter — ou envisager une importation personnelle via un pays frontalier. À suivre de très près