Alors que les véhicules hybrides non rechargeables restent la colonne vertébrale des ventes de Toyota en France, le constructeur japonais entend renforcer sa présence dans un segment en pleine transformation : celui des hybrides rechargeables. Le Toyota C-HR, récemment renouvelé, se décline désormais en version PHEV. Un pari mesuré, mais particulièrement bien ajusté.
Un C-HR sous tension, dans le bon sens du terme
Le C-HR Plug-in Hybrid 220 repose sur une architecture connue, mais optimisée : un moteur essence 2.0 litres de 152 ch, couplé à un bloc électrique de 163 ch. Le tout développe 223 ch en combiné. C’est donc le modèle le plus puissant de la gamme C-HR, mais ce n’est pas uniquement sur la fiche technique qu’il progresse.
L’atout principal reste sa batterie de 13,8 kWh, qui lui permet de parcourir plus de 60 km réels sans émettre de CO₂. Cela suffit pour la majorité des trajets quotidiens. Rechargé la nuit à domicile, il devient un quasi-électrique la semaine, tout en restant un hybride rassurant pour les longs parcours.
Le consommation annoncée est de 0,8 l/100 km (en cycle WLTP), mais elle dépend évidemment de l’usage réel et du taux de recharge. Batterie vide, Toyota annonce une consommation entre 5 et 6 litres aux 100 km.
Un modèle pertinent… pour les bons profils
Avec un prix de base de 35 000 € (hors bonus), le C-HR PHEV se positionne de manière habile entre les versions hybrides simples et les SUV rechargeables concurrents, souvent bien plus chers. Il devient d’autant plus intéressant pour les conducteurs :
- qui peuvent recharger à domicile ou au travail,
- qui roulent moins de 60 km par jour,
- qui veulent éviter les contraintes des ZFE,
- et qui souhaitent éviter le 100 % électrique.
En ville, il évolue en silence. Sur route, le couple électrique disponible immédiatement apporte un agrément inédit à ce modèle. Et sur autoroute, le moteur essence prend le relais avec une transition fluide, sans la rugosité qu’on reprochait parfois aux anciens hybrides Toyota.
L’hybride rechargeable a-t-il encore un avenir en France ?
Longtemps vu comme une technologie transitoire, le PHEV retrouve une pertinence nouvelle à l’heure où le réseau de recharge publique reste insuffisant dans de nombreuses zones. Toyota capitalise sur son savoir-faire hybride, en y ajoutant une électrification partielle, maîtrisée.
Mais tout n’est pas parfait : le coffre est réduit à 310 litres (batterie oblige), et les places arrière, bien qu’améliorées, restent en retrait face à des rivaux comme le Kia Sportage ou le Ford Kuga.
Côté équipements, l’offre est très complète dès la version “Advance” : tableau de bord numérique, écran tactile 12,3’’, sièges chauffants, clim bizone, aides à la conduite complètes (dont régulateur adaptatif et freinage automatique d’urgence).
Une version recommandable, mais pas universelle
Le C-HR Plug-in Hybrid n’a pas vocation à convaincre tous les acheteurs, mais il cible précisément ceux qui hésitent entre hybride et électrique, sans trancher net. En combinant efficacité, usage quotidien sans carburant, et prix contenu, il rend enfin ce type de motorisation accessible sans compromis majeurs.
Pour Toyota, c’est une transition logique. Pour l’automobiliste français moyen, c’est peut-être le bon équilibre entre présent thermique et futur électrifié.
Voici comment il se compare à ses principaux concurrents en France :
Modèle | Puissance | Autonomie électrique (WLTP) | Prix de départ (hors bonus) | Volume de coffre |
---|---|---|---|---|
Toyota C-HR PHEV | 223 ch | 66 km | 35 000 € | 310 L |
Peugeot 3008 Hybrid 180 | 180 ch | 64 km | ~43 000 € | 395 L |
Renault Austral E-Tech PHEV* | à venir | ~80 km | estimé > 40 000 € | – |
Kia Sportage PHEV | 265 ch | 70 km | 44 790 € | 540 L |
Ford Kuga PHEV | 225 ch | 64 km | 43 400 € | 412 L |