Et si l’électrique pouvait aussi rimer avec aventure ? C’est le pari qu’a tenté Opel en dévoilant le Frontera Gravel, une version profondément modifiée de son nouveau SUV compact 100 % électrique. Présenté lors de l’événement XS Carnight au Wörthersee, haut lieu de la culture tuning européenne, ce concept spectaculaire redonne au Frontera une allure de baroudeur assumé, bien loin du registre sage auquel il semblait destiné.
Dès le premier regard, le Gravel clame sa différence : teinte sable du désert, élargisseurs d’ailes noirs, galerie de toit imposante, roues tout-terrain, projecteurs additionnels et même un treuil monté à l’avant. Ce n’est pas une simple opération cosmétique. Opel a visiblement voulu aller au-delà de la démonstration de style, en construisant un véhicule fonctionnel, capable de s’éloigner des routes balisées.
Mais derrière cette esthétique radicale, le concept conserve la base technique du Frontera électrique, dont la commercialisation est prévue pour fin 2024. Autonomie de 400 km, motorisation de 156 ch, batterie de 54 kWh : autant d’éléments qui interrogent sur une possible évolution du modèle vers une version à transmission intégrale, pour enfin compléter son virage vers l’aventure.
Alors, simple exercice de style ou avant-goût d’une déclinaison 4×4 dans les cartons d’Opel ? Le Frontera Gravel ouvre un nouveau chapitre, que l’on ne s’attendait pas à lire aussi tôt dans l’histoire du SUV allemand.
Opel Frontera Gravel : le concept qui réveille l’âme baroudeuse du SUV électrique
Avec le Frontera Gravel, Opel dévoile une version inédite et extravertie de son tout nouveau SUV compact électrique. Présentée lors du célèbre rassemblement XS Carnight à Wörthersee, en Autriche, cette déclinaison radicale du Frontera se distingue par son orientation tout-terrain affirmée. Si le modèle de série, attendu en concessions d’ici la fin 2024, reste axé sur un usage urbain et familial, cette variante conceptuelle vient secouer l’image traditionnelle du SUV électrique.
Au cœur du projet, une volonté claire : associer électrification et esprit baroudeur, deux notions encore rarement conjuguées dans le segment des SUV compacts. En s’inscrivant dans la mouvance “Gravel” (gravier), Opel mise sur une esthétique inspirée des rallyes-raids et sur des équipements taillés pour l’aventure.
Ce coup de projecteur sur le Frontera au Wörthersee n’a rien d’anodin. Le constructeur allemand, sous pavillon Stellantis, semble vouloir élargir son horizon au-delà des familles citadines, en séduisant aussi les amateurs de véhicules préparés et les passionnés de nature, d’exploration et de dénivelés.
Une préparation off-road soignée : équipements et modifications spécifiques
Le Frontera Gravel n’est pas un simple show car maquillé pour Instagram. Opel a sérieusement retravaillé la fiche technique de son SUV pour lui permettre de quitter le bitume sans trembler. Résultat : un véhicule surélevé, chaussé de jantes Borbet de 16 pouces, enveloppées de pneus tout-terrain BF Goodrich. Cette combinaison garantit à la fois une meilleure garde au sol et une motricité accrue sur les terrains meubles ou rocailleux.
Pour renforcer ses capacités d’évolution en milieu difficile, le concept reçoit un treuil frontal intégré, une galerie de toit Thule dotée d’une roue de secours, d’un coffre de rangement et de projecteurs LED additionnels, sans oublier des protections de bas de caisse spécifiques. À l’arrière, une échelle permet d’accéder facilement au toit, tandis que des crochets de remorquage ont été ajoutés pour les interventions en terrain difficile.
Ce soin apporté à la préparation mécanique et fonctionnelle donne au Gravel la légitimité d’un vrai franchisseur, bien que reposant encore sur une base deux roues motrices. Opel semble ainsi tester le terrain, au sens propre comme au figuré, pour mesurer l’accueil du public vis-à-vis d’un SUV électrique à vocation tout-terrain.
Un design audacieux et fonctionnel : entre esthétique et utilité
Esthétiquement, le Frontera Gravel frappe fort. Sa teinte beige sable, presque militaire, évoque les environnements désertiques ou les étendues rocailleuses du Maroc. Cette robe est contrastée par des éléments noirs mats et des touches orange vives, notamment sur les attaches de remorquage et les supports d’accessoires.
Chaque élément du design a une fonction claire : les élargisseurs d’ailes protègent des projections de gravier, les grilles renforcées sécurisent les optiques, les supports de galerie sont capables de transporter du matériel lourd, et les feux additionnels améliorent la visibilité de nuit ou par brouillard. Même les jupes latérales ont été repensées pour résister aux impacts.
Le tout forme un ensemble cohérent, visuellement percutant mais surtout utile pour les aventuriers. L’intérieur n’a pas été dévoilé en détail, mais on devine qu’il conserve la modularité et la simplicité du modèle de série, avec peut-être quelques inserts spécifiques ou matériaux résistants.
Sous le capot : une base électrique prometteuse pour une future version 4×4 ?
Techniquement, le Frontera Gravel repose sur la plateforme Smart Car du groupe Stellantis. Il reprend la motorisation du Frontera de série, avec un bloc électrique de 156 chevaux, alimenté par une batterie de 54 kWh, capable de parcourir jusqu’à 400 km en cycle WLTP.
Une configuration encore limitée aux deux roues motrices, mais qui laisse entrevoir des perspectives. Cette base technique est en effet partagée avec plusieurs modèles du groupe (notamment Jeep Avenger et Peugeot e-2008), dont certains pourraient évoluer vers une version à transmission intégrale grâce à l’adoption d’un second moteur à l’arrière.
Le Frontera Gravel pourrait donc préfigurer un futur Frontera 4×4 électrique, plus puissant, plus polyvalent, et enfin capable de rivaliser avec les références du segment. Opel n’a pour l’heure annoncé aucune version définitive de ce concept, mais le signal est clair : le Frontera ne sera pas qu’un SUV urbain. L’aventure fait désormais partie de son ADN.