Après avoir fait sensation avec la berline SU7, Xiaomi passe à la vitesse supérieure avec le lancement de son premier SUV 100 % électrique : le YU7. Ce modèle hautes performances marque un tournant stratégique pour le géant chinois, qui entend s’imposer durablement dans le secteur automobile, avec l’ambition de concurrencer directement Tesla et BYD sur leur propre terrain.
Présenté officiellement à Pékin, le YU7 repose sur la même plateforme que le SU7, mais adopte une silhouette de SUV coupé, plus familiale, plus polyvalente, mais tout aussi agressive. Xiaomi, fort de son écosystème logiciel et de sa maîtrise de la fabrication électronique, mise sur une approche différente : l’électrique ultra-connecté, au service d’une expérience utilisateur intelligente et fluide.
681 chevaux et 835 km d’autonomie : un SUV électrique de tous les superlatifs
Sous le capot – ou plutôt sous le plancher – le Xiaomi YU7 embarque deux moteurs électriques, répartis sur les essieux avant et arrière. Résultat : une transmission intégrale permanente et une puissance cumulée de 681 chevaux. Cette cavalerie permet au SUV de passer de 0 à 100 km/h en seulement 3,23 secondes, soit plus vite que certaines supercars thermiques.
Enfin arrivé en 2025 : ce SUV hybride promet 100 km sans carburant et 10 ans de sérénité
Mais Xiaomi ne mise pas seulement sur la performance. Grâce à une batterie Qilin de CATL de grande capacité (estimation : environ 100 kWh), le YU7 affiche une autonomie exceptionnelle de 835 km en cycle CLTC — ce qui le positionne parmi les meilleurs du segment. Même en cycle WLTP plus réaliste, on peut attendre plus de 700 km d’autonomie réelle.
Plateforme HyperOS et recharge 800 volts : un concentré de technologie embarquée
Le YU7 repose sur une architecture 800 volts, autorisant une recharge ultra-rapide : jusqu’à 620 km d’autonomie récupérés en seulement 15 minutes sur borne compatible. Un véritable argument pour les longs trajets, où la rapidité de recharge devient cruciale.
Mais ce qui distingue aussi ce modèle, c’est l’intégration du système HyperOS, développé par Xiaomi pour unifier ses smartphones, objets connectés, et désormais, ses véhicules. Résultat : une expérience utilisateur ultra-fluide, avec reconnaissance faciale, assistant vocal, synchronisation avec l’écosystème maison (domotique, montre connectée, etc.) et mise à jour OTA complète du système du véhicule.
Le système de conduite semi-autonome est lui aussi de dernière génération, basé sur un lidar haute définition, des caméras multiples, un radar à ondes millimétriques et une IA capable de s’adapter à des scénarios complexes de conduite urbaine.
Design et habitacle : quand Xiaomi vise le haut du panier
Esthétiquement, le YU7 frappe fort. Sa ligne de SUV fastback évoque clairement des références sportives haut de gamme. Xiaomi revendique des influences puisées chez Ferrari Purosangue ou Aston Martin DBX, et cela se ressent dans les proportions : capot long, ligne de toit fuyante, passages de roues musclés et feux arrière acérés.
L’intérieur se veut minimaliste et technologique. On y trouve une planche de bord épurée, un grand écran central flottant, un volant à méplat et une interface totalement tactile, à l’image de ce que propose déjà le SU7. Les matériaux sont annoncés comme haut de gamme, avec cuir, bois véritable ou finitions métalliques selon les versions.
Le niveau de finition et de confort vise clairement un public habitué aux marques premium, sans afficher pour autant les tarifs élitistes de ces dernières.
Objectifs internationaux : Xiaomi prépare son arrivée en Europe
Le Xiaomi YU7 sera d’abord lancé en Chine à partir de juillet 2025, avec des prix compris entre 250 000 et 350 000 yuans (soit environ 34 000 à 48 000 euros). Un positionnement agressif compte tenu de la fiche technique, et un signal clair envoyé aux marques européennes.
Xiaomi ne cache pas ses ambitions mondiales. Son plan industriel prévoit une expansion vers l’Europe dès 2027, avec une adaptation aux normes locales, un réseau de distribution à construire, et une gamme élargie. En France, le YU7 pourrait venir affronter frontalement les Tesla Model Y, Hyundai Ioniq 5, Peugeot e-5008 ou Volvo EX30, avec des arguments tarifaires et technologiques solides.
L’entrée du géant chinois sur le marché européen ne sera pas une simple anecdote : avec le YU7, Xiaomi confirme qu’il ne s’agit pas d’une incursion ponctuelle, mais bien d’un projet industriel structuré et ambitieux