Le constructeur japonais bouscule les codes de la mobilité électrique avec le lancement du bZ5 sur le marché chinois. Ce SUV zéro émission combine une autonomie exceptionnelle et un positionnement tarifaire agressif qui pourrait redéfinir les standards du secteur.
Un SUV électrique signé Toyota avec 630 kilomètres d’autonomie, une puissance de 270 chevaux et un tarif d’entrée à moins de 16 000 euros ? L’équation paraît improbable. Et pourtant, c’est bien la promesse du Toyota bZ5, un modèle pensé et fabriqué exclusivement pour le marché chinois, en partenariat étroit avec les géants locaux FAW et BYD.
Conçu pour répondre à une demande massive de SUV électriques abordables, le bZ5 n’a pas vocation à traverser les frontières. Il incarne une stratégie très ciblée : produire localement un véhicule taillé pour les besoins de la classe moyenne chinoise, sans les contraintes d’exportation vers les marchés occidentaux. Pour Toyota, c’est aussi une riposte directe à BYD, dont les modèles électriques prolifèrent sur son propre territoire.
Sous son design dynamique et très éloigné des lignes habituelles de Toyota Europe, le bZ5 cache une batterie LFP de 73,98 kWh, signée FinDreams, une filiale de BYD. Selon la version, il peut offrir 550 à 630 km d’autonomie (cycle CLTC) et une motorisation de 200 kW en propulsion.
De quoi faire rêver sur le Vieux Continent… même si Toyota ne prévoit pas d’importation à court terme. En Europe, le ticket d’entrée pour un SUV électrique reste bien au-dessus des 30 000 €. Le bZ5, lui, réinvente le low-cost électrique hautes performances — mais pour un autre continent.
Un SUV électrique Toyota à 16 000 € : la révolution… chinoise
Sur un marché européen où le moindre SUV électrique frôle ou dépasse les 40 000 €, l’annonce d’un modèle Toyota proposé à l’équivalent de 16 000 € a de quoi faire rêver. Pourtant, le Toyota bZ5 est bien réel. Développé spécifiquement pour la Chine, il cible une clientèle à la recherche de véhicules 100 % électriques abordables, fiables et performants.
Le bZ5 est le fruit d’une collaboration entre Toyota, FAW et BYD, et marque un tournant stratégique pour le constructeur japonais, souvent jugé timide en matière de véhicules électriques. Ici, pas de demi-mesure : une plateforme dédiée, une batterie LFP moderne et un design entièrement repensé pour séduire le public local.
Batterie BYD, autonomie XXL : la fiche technique impressionne
Le Toyota bZ5 n’est pas un SUV au rabais. Sous sa carrosserie dynamique se cache une batterie LFP de 73,98 kWh, fournie par FinDreams, une filiale de BYD. Ce choix technique offre plusieurs avantages : un coût de production réduit, une bonne longévité, et une sécurité thermique supérieure.
Deux versions sont proposées :
- Une première avec 550 km d’autonomie (cycle CLTC) pour un prix de 130 000 yuans, soit environ 16 000 €.
- Une seconde avec 630 km d’autonomie (toujours CLTC), tarifée à 160 000 yuans, soit environ 19 800 €.
La motorisation est assurée par un bloc électrique de 200 kW, soit environ 270 chevaux, en configuration propulsion. Des chiffres qui le placent au niveau des SUV électriques haut de gamme en matière de performances pures.
Design et espace : un SUV pensé pour le public chinois
Le Toyota bZ5 affiche des dimensions proches d’un SUV du segment D, avec une allure dynamique, des optiques effilées, une calandre pleine et des jantes aérodynamiques. Il adopte un langage stylistique très éloigné des gammes européennes : plus tranché, plus expressif, plus jeune.
L’intérieur promet un habitacle spacieux, un plancher plat, et une instrumentation orientée vers la connectivité et le minimalisme. Le niveau d’équipement exact varie selon les versions, mais le bZ5 propose d’ores et déjà un rapport prix/prestations imbattable.
Un modèle exclusivement chinois, mais un message mondial
Le Toyota bZ5 ne sera pas commercialisé en Europe, ni à court ni à moyen terme. Il est le symbole d’une offensive ciblée sur le marché chinois, où Toyota tente de regagner du terrain face aux géants locaux comme BYD, NIO ou XPeng. Mais son existence envoie un signal fort : il est possible, dès aujourd’hui, de produire un SUV électrique performant à moins de 20 000 €, en combinant production locale, batterie LFP et architecture optimisée.
En Europe, les clients devront encore patienter — ou se tourner vers des marques chinoises déjà implantées. Mais le bZ5 montre que le virage du véhicule électrique abordable est en marche, et que Toyota, loin d’être à la traîne, avance désormais à grand pas… sur son marché domestique asiatique.
