Le segment des citadines électriques est en pleine mutation avec l’arrivée de modèles attractifs comme la Renault 5 E-Tech, la Citroën ë-C3 ou encore la Peugeot e-208. Face à cette montée en puissance des petites électriques abordables, Toyota réfléchit à un modèle concurrent, qui pourrait prendre la forme d’une Yaris électrique ou d’un tout nouveau véhicule.
Malgré cet intérêt stratégique, le constructeur japonais préfère pour l’instant rester en retrait, jugeant que le moment n’est pas encore idéal pour lancer une citadine électrique.
Un positionnement stratégique face aux défis économiques
L’une des principales raisons du report d’un tel projet réside dans les coûts de production élevés des véhicules électriques, notamment sur les segments les plus abordables où les marges sont faibles. Toyota veut s’assurer que le développement d’une citadine électrique soit rentable et accessible, sans pour autant sacrifier la qualité ou la fiabilité, qui font partie de l’ADN de la marque.
Andrea Carlucci, responsable produit et marketing chez Toyota, a précisé que le constructeur est conscient de l’importance croissante de ce segment, mais qu’il préfère attendre un contexte économique plus favorable avant d’investir pleinement dans un modèle de citadine électrique.
Toyota mise sur une gamme électrique plus large avant de se lancer
Plutôt que de se précipiter sur le marché des petites électriques urbaines, Toyota préfère actuellement consolider son offre électrique existante. Le constructeur développe des modèles comme le bZ4X, le C-HR+ et le Urban Cruiser, qui répondent à une demande croissante pour des SUV électriques.
Cette stratégie permet à Toyota de se concentrer sur des segments plus rentables, avant de s’attaquer aux citadines, qui nécessitent une réduction des coûts de production et une évolution technologique des batteries pour être réellement compétitives.
Un concurrent de la Renault 5, mais pas avant plusieurs années
Si Toyota finit par proposer une alternative électrique à la Renault 5, ce ne sera pas avant 2026 ou 2027, lorsque le marché sera plus stabilisé et que les technologies de batteries auront évolué pour offrir plus d’autonomie à moindre coût.
En attendant, les autres constructeurs européens continuent d’investir massivement dans ce segment, avec des modèles qui redéfinissent la mobilité urbaine zéro émission. Toyota pourrait alors arriver sur le marché avec une offre plus mature et adaptée aux attentes des conducteurs.