Une Renault 5 électrique de 380 ch et 700 Nm de couple ? C’est avec le prototype Renault R5 Turbo 3E que la marque française a préfiguré, en 2022, la possible version sportive de ce qui allait devenir l’actuelle Renault 5 E-Tech.
Avec ses 3,92 m de long, la Renault 5 E-Tech, avec une gamme prévue de moteurs de 95 et 150 ch et des batteries allant jusqu’à 52 kWh, est la version rationnelle et rationnelle de ce véhicule.
Quant à ceux qui recherchent plus de performance, ils devront se tourner vers une autre marque du Groupe Renault, Alpine, avec l’Alpine A290. Variante plus sportive de la R5 E-Tech, elle sera équipée de moteurs de 180 et 220 ch. En outre, Alpine devrait développer une future version de l’A290 à deux moteurs, transmission intégrale et 300 ch.
La future Renault 5 Turbo E3, bien plus qu’une Alpine
Il est clair que la vision actuelle du conglomérat français est qu’Alpine commercialise les voitures les plus sportives du groupe, mais un coup d’œil aux spécifications du concept car Renault 5 Turbo E3 montre clairement qu’il laisserait même la future version de 300 ch de l’Alpine A290 loin derrière.
Ce n’est pas pour rien que la Renault 5 Turbo E3 que la marque a dévoilée en 2022 était, grâce à son groupe motopropulseur électrique arrière en position centrale développant 380 ch, capable d’accélérer de 0 à 100 km/h en seulement 3,5 secondes et d’atteindre 200 km/h.
La version routière de la Renault 5 Turbo 3E, base de la voiture de rallye de la marque ?
Si la marque sportive du Groupe devrait être Alpine, la nostalgie est un excellent outil marketing. Luca de Meo, PDG du Groupe Renault, le sait. Et il sait aussi qu’une future variante routière de cette Renault 5 Turbo 3E permettrait de booster les ventes de la R5 E-Tech routière.
D’ailleurs, lorsque ce prototype a vu le jour, et dans une interview accordée au magazine Autocar, Luca de Meo n’a pas exclu que cette voiture puisse être mise en production, mais que la décision dépendrait du coût : « La question est de savoir si nous avons l’argent pour le faire ». Et il a reconnu que le financement éventuel du projet « serait un problème plus important que la technologie nécessaire à sa réalisation ».
Nos confrères d’Autoexpress soulignent que M. De Meo, interrogé récemment sur l’avenir des voitures plus performantes de Renault – après qu’Alpine soit restée la marque la plus sportive du groupe – a répondu qu’ils « cherchaient un moyen de construire » une Renault vraiment rapide.
Tout ceci laisse supposer que la R5 Turbo 3E pourrait être produite et commercialisée en tant que petite série limitée exclusive.
De plus, cette idée pourrait s’inscrire dans l’intention de De Meo de ramener le Groupe Renault dans le Championnat du monde des rallyes (WRC) avec style pour 2027, lorsque le règlement du championnat changera à nouveau.
Le designer en chef de Renault ne la considère pas comme un « projet prioritaire ».
Mais il n’y a pas que des spéculations et des espoirs. Interrogé sur cette possibilité, le designer en chef de Renault, Laurens van den Acker, n’a pas nié l’existence du projet, mais il a précisé qu’une voiture de série à faible volume n’était « pas au sommet de notre liste de priorités pour le moment ».
« Il est évident que nous, les designers, remplissons nos carnets de croquis de nos rêves, et ce serait l’un d’entre eux », a reconnu M. Van den Acker.