Alors que la plupart des constructeurs tournent progressivement le dos au diesel, BMW persiste — et signe — avec une Série 1 restylée qui conserve fièrement une version 120d. Sous le capot, le bloc 2.0 diesel développe 163 ch et s’accompagne désormais d’une hybridation légère 48 V, promesse de fluidité et d’efficience accrue. De quoi maintenir son statut de compacte premium pour les gros rouleurs exigeants.
Dans cette configuration M Sport Design, affichée à 42 850 € en prix catalogue, la BMW 120d associe sportivité visuelle et sobriété technique. Le constructeur annonce une consommation mixte de 4,3 L/100 km, un score remarquable pour une compacte de ce gabarit, surtout face à des hybrides souvent plus lourdes… et plus chères.
Mais dans un contexte de durcissement des normes, de montée en puissance de l’électrification, et de déclin de l’image diesel auprès du grand public, cette 120d a-t-elle encore un avenir en France ? Ou incarne-t-elle l’ultime incarnation d’un diesel haut de gamme, abouti, mais condamné à disparaître ? Éclairage sur un modèle à contre-courant.
Un diesel affûté sous le capot : BMW résiste encore
Alors que la majorité des constructeurs généralistes mettent fin à leurs offres diesel, BMW maintient le cap sur ce type de motorisation, notamment pour ses modèles les plus adaptés à la route. C’est le cas de cette Série 1 restylée, qui conserve dans sa gamme la version 120d micro-hybride de 163 ch. Une configuration rare sur le segment compact premium, désormais largement tourné vers les motorisations essence et électrifiées.
Sous le capot, on retrouve le bloc 2.0 quatre cylindres diesel, ici épaulé par un système hybride léger 48 V, permettant de lisser les phases de redémarrage, d’apporter un léger soutien à bas régime, et d’abaisser la consommation. La fiche technique reste orientée efficience : 4,3 L/100 km annoncés, avec une boîte automatique DCT7 et des relances solides sur autoroute.
S’il conserve une transmission aux roues avant, ce qui peut rebuter certains puristes de la marque, le châssis reste soigné et le typage M Sport Design renforce la fermeté de l’ensemble. Un choix technique équilibré pour ceux qui recherchent une voiture vive, mais sans excès de sophistication.
Micro-hybridation 48 V : efficacité sans électrification lourde
La 120d M Sport Design ne cherche pas à rivaliser avec les hybrides rechargeables ou les versions 100 % électriques. Elle adopte plutôt une solution pragmatique : l’ajout d’un système 48 V, discret, léger et peu coûteux. Cette technologie permet une coupure moteur étendue en décélération, un stop-and-start optimisé, et une légère assistance électrique en phase d’accélération.
Dans les faits, cela se traduit par une conduite plus souple, des transitions mécaniques mieux maîtrisées et un gain d’efficience sans nécessiter de recharge externe. L’autonomie reste celle d’un plein classique, et les contraintes d’usage restent faibles. Pour les gros rouleurs — notamment les commerciaux ou les trajets quotidiens sur autoroute —, ce compromis technique reste l’un des plus cohérents du marché.
À noter que ce système permet également à la 120d d’obtenir une vignette Crit’Air 2, lui garantissant encore l’accès à la majorité des agglomérations françaises, même si son avenir dans les ZFE reste incertain à long terme.
Une finition M Sport Design au positionnement premium
BMW ne rogne pas sur les prestations. La 120d M Sport Design s’affiche à 42 850 € en prix catalogue, avec un équipement enrichi par rapport à la version de base. Elle se distingue par un kit carrosserie plus dynamique, des jantes spécifiques, un volant sport, des inserts intérieurs valorisants et une sellerie soignée.
Voici les tarifs officiels 2025 pour la version 120d micro-hybride :
<ul> <li><strong>BMW 120d Série 1 (entrée de gamme)</strong> : 41 550 €</li> <li><strong>BMW 120d M Sport Design</strong> : 42 850 €</li> <li><strong>BMW 120d M Sport</strong> : 45 000 €</li> </ul>
Ces montants placent la 120d au cœur de l’offre premium compacte, face à des concurrentes comme l’Audi A3 35 TDI ou la Mercedes A 200d. Si elle ne bénéficie pas de bonus écologique, elle échappe en revanche à tout malus CO₂, ce qui reste notable à ce niveau de puissance.
Pour qui, en 2025 ?
Dans un paysage automobile en pleine mutation, la BMW 120d s’adresse à une cible bien précise : des conducteurs attachés à l’agrément de conduite sur longues distances, recherchant un moteur sobre et performant, sans se tourner vers l’électrique ou l’essence. Malgré l’image négative qui entoure le diesel, les qualités techniques de cette 120d en font une proposition encore pertinente.
Elle séduit aussi par son positionnement statutaire, sa finition sérieuse, et un style toujours affûté — surtout en configuration M Sport Design. Reste à savoir combien de temps ce type de motorisation survivra dans la gamme. BMW résiste encore, mais pour combien d’années ?
La 120d 2025 apparaît donc comme l’un des derniers vrais bastions du diesel haut de gamme, un modèle à la fois technique et rationnel, qui assume son rôle sans chercher à plaire à tout le monde. Et c’est peut-être ça, sa plus grande qualité.
