Jusqu’à aujourd’hui, parcourir plus de 1 300 km en une seule charge relevait de la science-fiction pour une berline électrique de grande série. Mercedes, en collaboration avec AMG High-Performance Powertrains et son centre de recherche F1, ainsi que le fabricant de cellules Factorial Energy, a réalisé l’exploit avec un EQS équipé d’une batterie prototype à état solide. Ce test, effectué entre Stuttgart et Malmö sans aucune pause de recharge, a permis de couvrir 1 205 km à l’affichage console, avec encore de la marge restante pour atteindre les 1 320-1 350 km selon les estimations.
Cette performance repose sur un gain de densité énergétique de l’ordre de 25% comparé à la batterie liquide classique, tout en conservant un poids et un encombrement très proches du modèle standard. C’est là toute la prouesse : stocker beaucoup plus d’énergie dans le même volume, ce qui ouvre la voie à des autonomies utiles largement supérieures dans des conditions réelles.
L’état solide : enfin la révolution qu’on attendait !
Ce résultat spectaculaire marque vraiment un tournant dans l’histoire de la voiture électrique ! Car l’état solide (solid-state), ce n’est pas juste un simple changement de batterie : c’est une refonte complète de la chimie, des cellules, de la gestion thermique, et de la durée de vie. Et là, Mercedes a frappé fort !
Ce qui me bluff le plus dans cette technologie, c’est que Mercedes insiste sur le fait que cette batterie ne surchauffe pas, qu’elle est beaucoup plus stable, et que les pertes en fin de vie pourraient être drastiquement réduites. Fini les batteries qui perdent 20% de leur capacité au bout de quelques années !
Bon, soyons réalistes : il ne s’agit pas encore d’un produit fini qu’on va retrouver chez le concessionnaire demain. Le prototype testé reste un démonstrateur, et Mercedes n’a pas encore annoncé de date précise pour l’intégrer dans ses gammes de série. Le constructeur évoque 2027 comme année probable où les premiers modèles avec ce type d’accumulateurs pourraient apparaître sur le marché. Ça laisse encore un peu de temps, mais au moins, on sait que ça marche !
Ce que ça va changer concrètement pour nous
Pour nous, conducteurs français, les implications sont énormes ! Une EQS (ou tout autre véhicule du même segment) capable de parcourir réellement plus de 1 200 km sans recharge, ça changerait complètement la donne pour les longues distances. Imaginez : Paris-Nice sans s’arrêter, ou presque ! Fini le stress de la panne sèche ou ces arrêts fréquents sur l’autoroute pour recharger qui cassent le rythme du voyage.
En plus, ça permettrait d’offrir une vraie cohérence dans les trajets interrégionaux sans dépendre exclusivement du réseau de bornes, qui reste encore perfectible dans certaines zones. On pourrait enfin envisager l’électrique pour les gros rouleurs sans cette angoisse permanente de l’autonomie.
La chute spectaculaire d’un SUV électrique haut de gamme : désormais accessible sous les 40 000 €
Évidemment, dans un premier temps, cette technologie sera réservée aux modèles premium, très haut de gamme, avec un prix qui va faire mal au portefeuille. Mais à mesure que l’état solide sera industrialisé, les gains économiques — par exemple des frais de refroidissement moindres, plus de densité, meilleure durée de vie des batteries — pourraient permettre une diffusion plus large.
Et c’est là que ça devient vraiment intéressant : l’impact sur le coût total de possession pourrait être énorme, surtout pour ceux qui roulent beaucoup. Une batterie qui dure plus longtemps, qui se dégrade moins, et qui offre une autonomie réelle de plus de 1 200 km, ça change complètement l’équation économique de l’électrique.
Franchement, si Mercedes tient ses promesses et arrive à industrialiser ça d’ici 2027, on va enfin avoir des électriques qui rivalisent vraiment avec le thermique sur tous les tableaux. Et ça, c’est une perspective qui donne envie !