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Vanderhall Carmel : un tricycle décalé et plus léger qu’une Mazda MX‑5 pour des sensations pures et brutes

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723 kilos tout mouillé. Voilà ce qu’affiche le Vanderhall Carmel sur la balance, un tricycle américain qui ressemble à ce qui se passerait si une Morgan et une Polaris Slingshot avaient un bébé. Pendant que les constructeurs nous sortent des SUV de 2 tonnes en nous expliquant que c’est pour notre sécurité, ces fous de Vanderhall ont décidé de jouer la carte inverse.

Le résultat ? Un roadster à trois roues qui pèse 500 kg de moins qu’une MX-5 – oui, la petite Mazda qu’on trouvait déjà légère. Avec son look sorti tout droit des années 30 et sa technologie moderne planquée sous le capot, le Carmel assume totalement son côté OVNI roulant. C’est ça ou rien : soit vous adorez, soit vous détestez.

Mais le Carmel ne se contente pas d’être mince : il embarque un moteur 1.5 turbo de 185 ch, une boîte auto à six rapports avec palettes, une position de conduite au ras du sol et une motricité entièrement confiée aux roues avant. Une fiche technique qui transforme chaque virage en expérience viscérale, chaque ligne droite en montée d’adrénaline. Le plaisir mécanique à l’état brut, dans une enveloppe résolument décalée.

Vanderhall Carmel 2025 profil complet sur route, tricycle léger sportif
Profil atypique du Vanderhall Carmel : silhouette ramassée, assise très basse et architecture trois-roues accentuent son style rétro-futuriste unique. © Vanderhall

Une architecture à trois roues unique en son genre

À première vue, le Vanderhall Carmel détonne. Ce véhicule à trois roues, homologué dans certaines catégories de tricycles motorisés, affiche une allure rétro-futuriste assumée. Deux roues à l’avant, une à l’arrière, un habitacle biplace ouvert, des arches de roues proéminentes… Le Carmel n’essaie pas de ressembler à une voiture : il suit sa propre logique, inspirée du monde de la moto, des engins artisanaux et des roadsters d’un autre temps.

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Construit sur un châssis en aluminium, il se veut à la fois rigide et léger. Son gabarit est étonnamment compact, ce qui le rend aussi agile en ville qu’à l’aise sur les routes sinueuses. La position de conduite est basse, les jambes tendues comme dans une voiture de course, et chaque vibration du bitume se fait ressentir. L’ambiance est brute, radicale, mais terriblement immersive.

Face avant Vanderhall Carmel, deux roues visibles, design vintage moderne
La face avant mise sur une simplicité affirmée : double optique ronde, calandre étroite, et roues déportées à l’extérieur de la carrosserie. Une signature visuelle à part. © Vanderhall

Un poids plume face à la Mazda MX‑5

L’un des arguments les plus surprenants du Carmel, c’est son poids à vide de seulement 723 kg. À titre de comparaison, une Mazda MX‑5 — pourtant championne de la légèreté dans la catégorie des roadsters — pèse en moyenne plus de 1 100 kg. L’écart est considérable, et il influence directement le comportement du tricycle américain.

Ce faible poids permet une réactivité fulgurante, des freinages courts et des relances musclées. Mais il faut aussi l’appréhender avec respect : sans électronique embarquée ni ESP, le Carmel demande une certaine expérience pour être conduit à bon rythme. Pas de filet, mais une connexion pure entre le conducteur, la route et la machine.

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Vue arrière Vanderhall Carmel avec une seule roue centrale
L’arrière du Carmel est dominé par l’unique roue motrice centrale et un diffuseur apparent. Une configuration qui évoque le monde des motos et des engins de course. © Vanderhall

Un petit moteur turbo pour de grandes sensations

Sous le capot, le Carmel abrite un bloc 1.5 turbo essence d’origine GM, développant 185 chevaux et 275 Nm de couple. Ce moteur est accouplé à une boîte automatique à 6 rapports, commandée par palettes au volant. Avec un rapport poids/puissance digne de certaines sportives compactes, les performances sont au rendez-vous : 0 à 100 km/h en environ 4,5 secondes, selon les données du constructeur.

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L’ensemble est calibré pour l’agrément. Le moteur est volontaire, la boîte réactive, et le châssis rigide participe à cette sensation de pilotage « à l’ancienne ». Il n’y a pas de mode éco, pas d’assistance de direction évolutive : seulement un engin pensé pour le plaisir pur, sans compromis.

Intérieur du Vanderhall Carmel, volant sport, tableau de bord minimaliste
Cockpit spartiate, sans écrans ni fioritures : compteurs analogiques, volant sport gainé et palettes au volant. L’esprit roadster pur et dur. © Vanderhall

Une philosophie alternative pour passionnés décalés

Le Vanderhall Carmel ne s’adresse pas à tout le monde, et c’est précisément ce qui fait son charme. Ni vraiment une voiture, ni une moto, il cultive une image de machine de loisir haut de gamme, dédiée aux amateurs d’émotions fortes, de design atypique et d’engins rares. La protection aux intempéries est sommaire, les équipements de confort limités, mais ce n’est pas ce qu’on vient chercher ici.

Contrairement à ce que son allure américaine pourrait laisser penser, le Vanderhall Carmel est bel et bien homologué pour circuler en France. Classé dans la catégorie européenne L5e, réservée aux véhicules motorisés à trois roues, il est légalement reconnu sur nos routes. Mieux encore, plusieurs exemplaires sont disponibles à la vente, notamment via des importateurs spécialisés en Belgique ou dans le nord de la France, avec des prix affichés autour de 50 000 à 60 000 euros selon les finitions.

Côté permis de conduire, la législation dépend de votre date d’obtention : le permis B suffit si obtenu avant le 19 janvier 2013, tandis que les titulaires plus récents devront disposer d’un permis A (moto) ou d’une extension spécifique 79.03 autorisant la conduite de tricycles motorisés. Bref, le Carmel n’est pas un fantasme inaccessible : il peut parfaitement rejoindre un garage français… pour peu que l’on accepte son originalité réglementaire.

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Antoine Laforge
Antoine Laforge
Rédacteur en chef, actualité automobile - Avec un œil critique et une plume affûtée, Antoine décrypte l'actualité automobile au quotidien. De l'économie de l'auto aux mouvements écologiques, il analyse les tendances et les enjeux du secteur avec une perspective globale. Son expertise fait de lui la voix de référence pour comprendre les dynamiques qui façonnent le monde automobile.

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