À première vue, le BYD Seal 06 GT semble être une compacte classique : capot, habitacle, hayon. Mais à y regarder de plus près, ses 4,63 m le rapprochent davantage d’une berline familiale du segment D. Un gabarit atypique, pensé pour offrir l’espace d’une grande voiture tout en conservant l’allure et la maniabilité d’un format plus court. Une stratégie déjà utilisée par Skoda, qui vend des modèles plus grands que la moyenne pour le même prix que leurs concurrents plus compacts.
Sous le capot, on retrouve la mécanique qui a propulsé BYD dans le haut du classement des ventes de PHEV en Europe : le système hybride rechargeable DM-i. Dans sa version SUV Seal U, il vient tout juste de détrôner le Toyota C-HR PHEV, devenant le PHEV le plus vendu de l’année sur plusieurs marchés. Une performance qui donne un aperçu du potentiel de ce Seal 06 GT.
Pourtant, malgré ce profil prometteur et un prix estimé autour de 30 000 € hors promotions, BYD ne prévoit pas — pour l’instant — de commercialiser cette version GT en France. Le constructeur privilégiera une déclinaison familiale, le Seal 06 Wagon, qui pourrait devenir l’un des rares breaks hybrides rechargeables chinois sur notre marché.
Un gabarit à mi-chemin entre compacte et familiale
Le BYD Seal 06 GT joue sur l’ambiguïté des segments. Sa silhouette évoque celle d’une compacte cinq portes, avec un capot court et un hayon incliné, mais ses dimensions — 4,63 m de long — le placent dans la cour des berlines familiales du segment D. À titre de comparaison, c’est la même longueur qu’une BMW Série 3 Touring.
Ce choix est stratégique : BYD adopte une logique proche de celle de Skoda, proposant des véhicules plus spacieux que la moyenne de leur catégorie tout en restant dans la fourchette tarifaire des modèles plus compacts. Résultat, les passagers arrière bénéficient d’un espace généreux, et le coffre s’annonce au-dessus des standards habituels pour une “compacte”.
La mécanique star qui a déjà fait ses preuves
Sous son capot, le Seal 06 GT cache l’argument qui a permis à BYD de se hisser parmi les leaders des hybrides rechargeables en Europe : le système DM-i. Déjà utilisé sur le SUV Seal U, ce groupe motopropulseur associe un moteur thermique efficient à une motorisation électrique pour offrir entre 60 et 70 km d’autonomie 100 % électrique selon la configuration de batterie.
En 2025, le BYD Seal U DM-i a réalisé une percée spectaculaire, réussissant à détrôner le Toyota C-HR PHEV sur plusieurs marchés européens. Cet exploit démontre que le constructeur chinois ne se contente pas de rivaliser sur le prix, mais aussi sur l’autonomie et l’efficience.
Un potentiel commercial évident
Avec un prix estimé autour de 30 000 € hors promotions, le BYD Seal 06 GT viendrait directement se frotter aux Peugeot 308 PHEV, Renault Mégane E-Tech Plug-in et Volkswagen Golf GTE. Mais avec un gabarit supérieur, une autonomie électrique compétitive et un équipement complet, il pourrait séduire une clientèle qui veut plus d’espace sans payer plus cher.
Ce positionnement pourrait même lui permettre de s’imposer dans le top 10 des ventes de PHEV en Europe si BYD décidait de l’implanter sur notre continent. Les flottes d’entreprise, notamment, pourraient voir en lui un compromis idéal entre fiscalité avantageuse, image moderne et polyvalence.
Un lancement européen incertain
Pour l’heure, BYD ne prévoit pas d’introduire le Seal 06 GT sur le marché français. Le constructeur préfère miser sur le Seal 06 Wagon, un break du segment D basé sur la même architecture, qui répond davantage aux habitudes de consommation européennes, notamment en Allemagne et dans les pays nordiques où les breaks restent populaires.
Cette stratégie pourrait priver le marché français d’un modèle qui, sur le papier, avait toutes les cartes en main pour devenir l’un des hybrides rechargeables les plus compétitifs de sa catégorie. Mais elle confirme aussi la volonté de BYD de construire sa gamme européenne avec une approche mesurée, en ciblant des segments précis.