Trente ans : c’est le temps qu’il aura fallu à Lada pour revenir sur le segment des SUV. Après des décennies dominées par le mythique Niva, le constructeur russe dévoile l’Azimut, un modèle conçu pour répondre à un marché local bouleversé par le retrait de nombreux constructeurs occidentaux.
Alors que le conflit entre la Russie et l’Ukraine a profondément remodelé le paysage automobile local, Lada entend profiter de ce vide pour s’imposer avec un SUV inédit, positionné comme une alternative moderne et accessible. L’Azimut ne se présente pas comme un vrai 4×4 pur et dur : il s’agit d’un SUV avant tout taillé pour l’asphalte, mais affichant une allure de baroudeur, dans la lignée des Suzuki Vitara ou Toyota RAV4 des premières générations.
Un design robuste et assumé pour un SUV aux allures de 4×4
Côté style, l’Azimut revendique son héritage tout-terrain. Avec son capot haut et plat, sa calandre verticale et son avant droit, il rappelle immédiatement le Niva, tout en adoptant un format plus en phase avec les codes actuels des SUV. L’arrière se distingue par des feux triangulaires reliés par un bandeau LED rouge, une signature lumineuse simple mais efficace.
La garde au sol, estimée à environ 20 cm selon les images publiées, souligne cette volonté d’afficher un tempérament aventurier, bien que les versions initiales soient uniquement proposées en traction avant. Le profil de l’Azimut se veut sans concession : des lignes droites, des surfaces rectangulaires, une simplicité assumée qui tranche avec le style plus arrondi des SUV contemporains.
Un intérieur modernisé, mais des choix techniques classiques
À bord, l’Azimut marque une vraie rupture avec les productions passées de Lada. La planche de bord, entièrement redessinée, accueille deux écrans positionnés sur des niveaux différents : l’un pour le combiné d’instrumentation, l’autre pour le système multimédia. La console centrale intègre le sélecteur de vitesse automatique ainsi qu’un module pour les modes de conduite, preuve que Lada souhaite proposer un produit au goût du jour.
Les commandes de climatisation, pour leur part, rappellent furieusement certains éléments vus chez Renault, héritage des anciennes collaborations entre les deux marques. Sous le capot, Lada fait dans le classique : des moteurs essence 1.6 et 1.8 litres, développant respectivement 120 et 132 chevaux, en attendant un futur bloc turbo de 150 chevaux. Aucune trace de motorisation hybride ou électrique, un choix en phase avec les réalités du marché russe actuel.
Lada Azimut : ambitions, prix et perspectives pour le SUV le plus cher de la marque
En dévoilant l’Azimut, Lada signe non seulement le retour de son premier SUV depuis trois décennies, mais aussi le lancement du modèle le plus onéreux de sa gamme. Affiché entre 28 000 et 33 000 euros (au taux de change actuel), l’Azimut se positionne comme une alternative locale face aux SUV compacts des marques étrangères, désormais absentes du marché russe.
L’hybride qui défie Toyota et ridiculise Tesla : moins puissant mais diablement plus malin
Avec la promesse d’une future version à transmission intégrale, la marque entend séduire une clientèle avide de véhicules robustes, sans renier le style utilitaire qui a fait le succès de ses aînés. Reste à voir si ce modèle saura répondre aux attentes d’un marché en quête de modernité, tout en capitalisant sur l’image d’un constructeur emblématique de l’automobile russe.