Alors que de nombreux constructeurs se tournent exclusivement vers l’électrification, Mazda continue de croire en l’avenir du moteur thermique. Avec le Skyactiv-Z, le constructeur japonais veut prouver qu’une motorisation à combustion peut répondre aux nouvelles normes environnementales tout en offrant une alternative crédible aux véhicules électriques. Ce nouveau moteur, qui devrait faire ses débuts en 2027 sous le capot du Mazda CX-5 de prochaine génération, s’inscrit dans une approche hybride et pourrait redéfinir l’avenir des motorisations essence.
Une évolution du Skyactiv-X avec une meilleure efficacité thermique
Le Skyactiv-Z est présenté comme une évolution majeure du Skyactiv-X, un moteur qui combinait les avantages de l’essence et du diesel grâce à l’allumage par compression assisté par étincelle (SPCCI). Mazda a pour ambition d’améliorer encore davantage l’efficacité thermique, un critère clé pour réduire la consommation et les émissions de CO₂.
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L’objectif affiché est d’atteindre un rendement thermique supérieur à 56 %, ce qui en ferait l’un des moteurs thermiques les plus efficients jamais produits. En comparaison, un moteur essence conventionnel atteint généralement un rendement de 30 à 40 %, ce qui souligne le progrès technologique visé par Mazda.
Conforme aux normes Euro 7 et prêt pour l’avenir
L’un des défis majeurs pour les motorisations thermiques est la conformité aux nouvelles normes environnementales, notamment l’Euro 7 en Europe et les réglementations LEV4 et Tier 4 aux États-Unis. Mazda assure que le Skyactiv-Z respectera ces nouvelles restrictions tout en offrant des performances optimisées et une meilleure sobriété énergétique.
Cette avancée pourrait permettre à Mazda de conserver des modèles thermiques sur le marché européen et américain, alors que d’autres constructeurs abandonnent progressivement ces motorisations face aux contraintes législatives.
Un moteur pensé pour l’hybridation
Le Skyactiv-Z ne sera pas un moteur thermique traditionnel, mais une pièce maîtresse d’un système hybride Mazda développé en interne. Contrairement à certains constructeurs qui se tournent vers des solutions hybrides classiques ou rechargeables, Mazda semble privilégier une approche optimisée, intégrant ce moteur dans un système d’électrification légère (MHEV) ou hybride auto-rechargeable (HEV).
Ce choix s’explique par la volonté de proposer une alternative crédible aux 100 % électriques, en offrant une autonomie accrue, des temps de recharge inexistants et une consommation réduite.
Une technologie qui s’étendra aux autres modèles Mazda
Si le Mazda CX-5 2027 sera le premier à bénéficier du Skyactiv-Z, d’autres modèles haut de gamme de la marque devraient également en profiter. Mazda prévoit d’intégrer cette technologie aux moteurs six cylindres en ligne équipant les CX-60 et CX-80, ainsi qu’aux moteurs rotatifs utilisés comme prolongateurs d’autonomie sur certaines hybrides.
Cette approche permettrait à Mazda de maintenir une gamme diversifiée, adaptée aux besoins des consommateurs qui ne sont pas encore prêts à passer au tout-électrique.
Mazda reste fidèle à sa philosophie
Avec le Skyactiv-Z, Mazda persiste dans sa vision selon laquelle le moteur thermique a encore un rôle à jouer dans l’industrie automobile. Cette stratégie multi-énergie, combinant moteurs à combustion optimisés, hybrides et électriques, reflète une approche plus pragmatique de la transition énergétique.
Loin d’être une simple tentative de prolonger la durée de vie des moteurs essence, le Skyactiv-Z pourrait représenter une véritable alternative aux solutions tout électriques. Reste à voir si cette technologie pourra convaincre un marché qui s’oriente toujours plus vers l’électrification.
Mazda prouve une fois de plus qu’il n’est pas un constructeur comme les autres, et que l’avenir du moteur thermique n’est peut-être pas encore totalement scellé