Le modèle japonais comme source d’inspiration
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce n’est pas Toyota mais des constructeurs comme Honda, Suzuki et Nissan qui sont à l’origine du succès des kei-cars au Japon. La Honda N Box est la plus vendue dans cette catégorie tandis que la Nissan Sakura domine le segment électrique avec 1,2 million d’immatriculations au Japon en 2024.
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Le concept d’ASEV serait comparable à ces petits véhicules japonais mais adaptés au marché européen : moins de 1000 kg batterie comprise, puissance limitée à 50 kW (68 CV) et longueur maximale de 3,8 mètres.
Une solution face à l’impasse actuelle
Selon Tommaso Pardi, Marc Alochet, Bernard Jullien et Samuel Klebaner, auteurs de cette étude, les ASEV pourraient :
- Donner “un coup de pouce immédiat aux ventes de véhicules électriques”
- Réduire les émissions de CO2 de 24% d’ici 2035
- Aider les constructeurs européens face à la concurrence chinoise
- Permettre aux constructeurs de respecter leurs objectifs d’émissions
Si ce concept était adopté rapidement, les chercheurs estiment que le marché pourrait atteindre 3 millions d’unités en 2028, soit 18% des ventes totales de voitures en Europe.
Un soutien de poids dans l’industrie
Cette vision semble déjà trouver écho chez certains acteurs de l’industrie. Luca de Meo, PDG du groupe Renault et ancien président de l’ACEA, a régulièrement défendu les voitures électriques petites et abordables, critiquant notamment “l’absurdité environnementale” de conduire quotidiennement des véhicules électriques de 2,5 tonnes.
Alors que la Dacia Spring et la Leapmotor T03 représentent actuellement les rares options vraiment abordables sur le marché européen, l’émergence d’une catégorie ASEV pourrait transformer radicalement l’accessibilité des véhicules électriques pour le grand public européen.
Source : Autonews