Renault, pionnier de la mobilité durable en Europe, a toujours été un acteur clé dans le développement des motorisations hybrides. Cependant, en 2023, la marque a pris une décision stratégique majeure : retirer du marché ses modèles hybrides rechargeables (PHEV), comme le Captur et la Mégane, en raison de ventes jugées insuffisantes et de coûts de production élevés.
Cette décision marque un tournant pour Renault, qui réoriente désormais ses efforts vers des solutions plus accessibles et adaptées à une clientèle variée. Selon Fabrice Cambolive, directeur des opérations de Renault, les hybrides simples (HEV) offrent un équilibre idéal entre efficacité, coût et simplicité d’utilisation, surtout pour les véhicules des segments inférieurs.
L’abandon des PHEV illustre également les défis rencontrés par cette technologie : des coûts souvent élevés pour les consommateurs, une dépendance aux infrastructures de recharge, et un intérêt décroissant sur le marché européen, où les véhicules hybrides simples et électriques gagnent du terrain.

Le choix des hybrides non rechargeables (HEV)
Pour Renault, la priorité est claire : les hybrides non rechargeables constituent une solution plus accessible et pragmatique pour une grande partie de sa clientèle. Ces véhicules, qui ne nécessitent pas de recharge externe, sont parfaitement adaptés aux conducteurs urbains et périurbains à la recherche de simplicité.
En revanche, la marque a décidé de réserver la technologie hybride rechargeable à des modèles plus grands et haut de gamme, tels que le Renault Rafale, son nouveau SUV coupé. Cette approche segmentée permet à Renault de répondre aux besoins spécifiques de différents types de conducteurs tout en optimisant ses coûts de production.
Cette stratégie témoigne d’une volonté de démocratiser les solutions hybrides tout en préservant une offre compétitive face à des marques concurrentes comme Toyota, qui domine actuellement le marché des HEV en Europe.

Renault se concentrera sur les véhicules hybrides non rechargeables et les véhicules électriques purs.
La décision de Renault de se concentrer sur les hybrides non rechargeables et les véhicules électriques s’inscrit dans une évolution notable du marché européen. Depuis plusieurs années, les ventes d’hybrides rechargeables (PHEV) déclinent progressivement. En cause, des coûts d’acquisition plus élevés et une utilisation souvent sous-optimale des capacités électriques par les utilisateurs, notamment dans les zones où les infrastructures de recharge sont limitées.
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À l’inverse, les hybrides simples (HEV) connaissent une popularité croissante. Leur simplicité d’utilisation et leur efficacité énergétique les rendent attractifs pour les consommateurs qui souhaitent réduire leur empreinte carbone sans contraintes liées à la recharge. Renault a saisi cette opportunité pour ajuster son offre et se positionner comme un acteur clé dans cette catégorie.
Cette stratégie s’accompagne d’un renforcement de l’offre électrique. Les modèles 100 % électriques, tels que la Mégane E-Tech Electric, jouent un rôle crucial dans la transition énergétique de Renault. Les hybrides non rechargeables viennent ainsi compléter cette gamme en proposant une solution intermédiaire, particulièrement adaptée aux conducteurs qui ne sont pas encore prêts à passer entièrement à l’électrique.