La nouvelle génération de l’historique MINI s’est enrichie d’une foule de nouveautés, en plus d’une refonte esthétique. On peut dire qu’il s’agit d’une révolution dans les différentes étapes de la vie de la voiture. À tel point qu’elle est la première à avoir officiellement son propre nom.
Jusqu’à il y a quelques mois (avant l’arrivée de cette génération), la MINI était connue sous le surnom de « 3 portes » ou « 5 portes », puis le nom a été ajouté en fonction de sa motorisation : One, Cooper, Cooper S ou Cooper SE. Mais ce n’est qu’aujourd’hui que la MINI est connue sous son nom propre, MINI Cooper. Pour connaître sa motorisation, il faut regarder la lettre qui suit le nom : C et S pour l’essence, E et SE pour l’électrique.
Malgré la présence accrue de groupes motopropulseurs « zéro émission », la MINI Cooper a connu un changement de cap majeur, puisque la marque avait promis que la génération précédente serait la dernière à être équipée d’un moteur à combustion interne et que celle-ci serait exclusivement électrique. Finalement, cela n’a pas été le cas et c’est quelque chose de tout à fait compréhensible, car la Cooper à essence reste une alternative très intéressante pour de nombreux utilisateurs. C’est pourquoi nous l’avons mise à l’épreuve dans cet article.
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Une nouvelle génération qui dérange à bien des égards
Esthétiquement, la nouvelle MINI Cooper a été complètement revue par rapport à la génération précédente. À presque tous les égards, elle reste reconnaissable comme une MINI. A tel point que sa face avant présente pratiquement les mêmes formes et éléments décoratifs que la version précédente. Ces caractéristiques sont évidentes dans la version thermique ; la version électrique, en revanche, adopte des formes particulières et de nouvelles proportions, principalement dans un souci d’aérodynamisme.
Le modèle d’aujourd’hui présente une nouvelle face avant avec de nouvelles caractéristiques. La calandre est désormais dotée d’une traverse de la même couleur que la carrosserie, ce qui permet de mieux l’intégrer à l’ensemble. Comme c’est devenu la tendance générale, les phares ronds sont toujours présents, mais ils intègrent désormais une nouvelle signature lumineuse au centre.
En regardant son profil, il serait même difficile de faire la différence entre une génération et la suivante. Son toit droit est toujours présent et sa carrosserie dominée par des formes arrondies fait déjà partie de l’histoire de l’automobile. Désormais, sa physionomie accepte différentes teintes pour le toit et les rétroviseurs (blanc, noir ou couleur carrosserie), ainsi qu’une palette généreuse pour sa carrosserie. Les jantes peuvent aller de 16 à 18 pouces.
Lorsque l’on termine l’inspection de l’extérieur, la partie la plus frappante est sans aucun doute l’arrière. Bien qu’elle conserve la plupart des éléments esthétiques des générations précédentes, MINI a opté pour un changement plus qu’important : ses groupes optiques. Les anciens feux rectangulaires ont été remplacés par de nouveaux feux triangulaires. Bien qu’ils conservent l’esthétique de l’Union Jack britannique, ce changement n’a pas plu à tout le monde et a été la partie la plus contestée de l’ensemble.
Un habitacle plus coquet et minimaliste
C’est dans l’habitacle que les changements sont les plus importants. L’ancien tableau de bord a été complètement revu et se passe désormais de nombreux éléments. Parmi eux, le tableau de bord a disparu, remplacé par un affichage tête haute et l’écran central lui-même.
Le tableau de bord est surmonté d’un écran circulaire de 9,4 pouces affichant toutes sortes d’informations quotidiennes : vitesse, consommation de carburant, régime, etc. Cela peut parfois s’avérer fastidieux, car la MINI Cooper dispose d’une multitude de menus et de sous-menus dans lesquels il est facile de se perdre, du moins jusqu’à ce que l’on s’habitue à les utiliser.
En revanche, ce « mais » mis à part, sa fluidité, sa vision et son éclairage sont remarquables. Même aux moments de la journée où il fait très clair, sa visibilité sera parfaite.
En dessous, un module a été installé qui abrite la molette de changement de vitesse, sous la forme d’un petit interrupteur, ainsi que l’allumage. Dans ce dernier cas, la MINI renonce au bouton classique et opte pour une solution saisissante qui rappelle le légendaire mouvement d’une clé physique. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle est frappante. C’est également ici que se trouvent le sélecteur de mode de conduite (ou « Experience », comme on l’appelle désormais) et le bouton de volume multimédia.
Par ailleurs, la plupart des panneaux supérieurs sont désormais recouverts d’un revêtement en tissu. Cela attire l’attention et convient particulièrement bien à la voiture. Il peut s’agir d’un bon « camouflage » visuel pour les panneaux en plastique dur qui constituent la quasi-totalité de l’habitacle. Cette garniture en tissu est également présente sur les branches verticales du volant et sur le panier de la console centrale.
Pour le reste, la rangée avant est extrêmement confortable et la position de conduite est typiquement MINI. Dans l’ensemble, le caractère est très sportif. La rangée arrière offre l’habitabilité MINI classique d’un modèle de ce type : elle est très étroite pour les personnes de grande taille, surtout en ce qui concerne l’espace pour les jambes. Ici, à l’arrière, il y a deux ancrages ISOFIX, un sur chaque siège.
Enfin, si l’on regarde le compartiment à bagages, l’espace est vraiment réduit, même si ce n’est pas nouveau puisque la MINI n’a jamais pu se vanter d’avoir un grand espace de chargement. En l’occurrence, la MINI Cooper C dispose d’un volume minimum de 210 litres. Ce volume peut toutefois être porté à 725 litres en rabattant la deuxième rangée de sièges.
Motorisation et prix de la MINI Cooper
Bien que nous ayons déjà mentionné que la nouvelle MINI Cooper est disponible en version essence et électrique, nous nous concentrerons ici sur les variantes à essence ; les variantes « zéro émission » seront abordées ultérieurement. Les deux versions à combustion portent le label DGT C.
La gamme thermique de la MINI commence avec la Cooper C (la protagoniste d’aujourd’hui). Elle est animée par un moteur trois cylindres de 1,5 litre capable de produire jusqu’à 156 ch et 230 Nm de couple. Cette version peut passer de 0 à 100 km/h en 7,7 secondes, atteindre une vitesse maximale de 225 km/h, et a une consommation moyenne de 5,9 litres/100 km. Son prix de départ en Espagne est de 30 350 euros.
Un cran au-dessus se trouve la Cooper S. Elle augmente ses performances grâce à un moteur quatre cylindres de 2,0 litres qui produit 204 ch et 300 Nm de couple maximum. Le temps de 0 à 100 km/h (62 mph) est de seulement 6,6 secondes, tandis que la vitesse maximale est de 242 km/h (155 mph). En Espagne, elle est proposée à partir de 34 349 euros.
Essai de conduite
L’esprit de la MINI restera toujours éminemment sportif. Quelle que soit la version, le moteur ou la carrosserie, sa mise au point sera toujours axée sur le plaisir et la passion de la conduite. Cela reste vrai malgré le renouvellement générationnel de la MINI Cooper. Mais est-elle aussi amusante que les générations précédentes ?
Comme nous l’avons mentionné plus haut, la nouvelle MINI conserve la même esthétique (dans les grandes lignes) que la génération précédente. C’est également le cas au volant. La hauteur de caisse est basse et le volant a une position très horizontale. La sensation de sportivité est donc évidente dès que l’on s’assoit sur le siège principal de la voiture.
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Dès que l’on démarre la voiture et que l’on parcourt les premiers mètres, il devient évident que la MINI reste la MINI. Cependant, bien que la sensation générale soit déjà familière, certains paramètres ont été modifiés dans cette génération. Tout d’abord, la direction est beaucoup plus souple que dans la version précédente, ce qui rend la conduite beaucoup plus confortable en ville.
Malgré cela, son réglage peut être rendu plus rigide en utilisant le mode de conduite « Go-Kart » (sport), qui rend également plus sensible le toucher de l’accélérateur ou le son de sa mécanique (via les haut-parleurs).
Outre l’assouplissement de la direction, l’amortissement a également été assoupli. Ces derniers sont désormais plus souples et plus confortables sur les terrains bosselés. Dans l’ensemble, cependant, la direction peut encore sembler assez rigide par rapport aux voitures concurrentes du secteur, en particulier lorsque l’on est assis aux places arrière.
Mais la MINI reste une voiture très agréable à conduire et à apprécier sur les routes sinueuses. On a l’impression de rouler à très basse altitude et d’avoir beaucoup d’assurance sur la route. De plus, la direction transmet très bien tout ce qui se passe au-delà du volant, et les pédales offrent une sensation très sportive.
En revanche, j’ai trouvé que la Cooper C de 156 ch n’avait pas besoin de plus de puissance la plupart du temps. Sa tenue de route est vraiment remarquable dans toutes les situations et, à moins que vous ne recherchiez plus de sportivité, cette variante mécanique est excellente et hautement recommandable pour presque tous les utilisateurs.
Cependant, la nouvelle MINI Cooper n’a pas que des éloges à se mettre sous la dent. L’affichage tête haute, par exemple, n’est pas des plus confortables, car il réduit la vue vers l’avant. La solution d’un combiné d’instruments directement derrière le volant (comme dans la génération précédente) me semble encore bien meilleure. Il n’est pas non plus idéal que tout soit inclus dans le système multimédia central, car il peut devenir fastidieux de naviguer dans les menus pendant la conduite, simplement pour changer un paramètre dans le système de contrôle de la climatisation.
Mis à part ces « mais », la MINI est une voiture que tout le monde se sentira à l’aise de conduire. En outre, j’ai été particulièrement surpris par le bon réglage du moteur à essence en termes d’économie de carburant. Les versions précédentes étaient connues pour être plus gourmandes que ce qu’elles auraient dû être. Ici, c’est tout le contraire.
Lors de mon essai de la MINI Cooper C, j’ai effectué un long trajet sur autoroute, au cours duquel, indépendamment de la consommation de carburant (dans une situation de conduite tout à fait normale), j’ai obtenu une moyenne de seulement 5,2 litres/100 km. Certes, ce chiffre passera à 6,2 litres/100 km en conduite plus urbaine, mais ces chiffres me semblent très positifs pour une voiture de cette taille et de cette puissance.