À première vue, son nom évoque le célèbre crossover hybride de Toyota. Mais ne vous y trompez pas : le C-HR+ 2025 joue une tout autre partition. Avec cette version 100 % électrique, la marque japonaise déploie un nouveau chapitre de sa stratégie zéro émission, en misant sur un design familier… mais une base technique inédite. Plus long, plus large et plus spacieux, le C-HR+ n’a conservé que l’étiquette de son aîné, pour mieux tracer sa propre trajectoire dans la jungle des SUV branchés.
Toyota sait que l’électrique ne pardonne pas les compromis. C’est pourquoi le C-HR+ se dote d’une batterie de 77 kWh, promet jusqu’à 600 km d’autonomie selon le cycle WLTP et vise une consommation exemplaire. Dès la version de base, le niveau d’équipement impressionne : écran tactile de 14 pouces, sièges chauffants, pompe à chaleur, connectivité complète, le tout à un tarif étudié pour semer le doute chez les acheteurs de Volkswagen ID.4, Kia EV5 ou Citroën ë-C5 Aircross.
Mais le plus surprenant, c’est peut-être son prix. À 36 500 € “clé en main”, le nouveau C-HR+ ne se contente pas d’exister dans un segment concurrentiel : il cherche clairement à dominer. Et si les aides gouvernementales se maintiennent en 2026, la facture pourrait même être allégée de plusieurs milliers d’euros. Suffisant pour signer un tournant dans l’électrification grand public de Toyota ?
Un nouveau chapitre pour le C-HR : cap sur l’électrique pur
Depuis son lancement, le Toyota C-HR s’est imposé comme un SUV urbain au style audacieux, très apprécié en version hybride. Mais avec le C-HR+ 2025, la marque japonaise tourne une nouvelle page. Ne vous fiez pas à son nom : ce modèle ne partage ni plateforme, ni mécanique avec ses prédécesseurs. Il inaugure une base 100 % électrique, pensée dès le départ pour accueillir des batteries de grande capacité et un système de propulsion électrifié.
Ses dimensions illustrent ce repositionnement : 4,52 mètres de long, soit près de 20 cm de plus qu’un C-HR hybride, avec un empattement généreux de 2,75 mètres qui profite à l’habitabilité. Toyota veut clairement jouer dans la cour des SUV familiaux électriques, face à des modèles comme le Volkswagen ID.4, le BYD Seal U ou le futur Kia EV5. Le style reste acéré, mais l’ambition est désormais bien plus large.
En clair, le C-HR+ ne succède pas au C-HR hybride : il s’y ajoute, avec l’objectif de convertir une clientèle plus technophile, à la recherche d’un SUV zéro émission, logeable, et accessible financièrement. Une proposition nouvelle, à mi-chemin entre l’originalité du design Toyota et la rigueur d’une plateforme dédiée à l’électrique.
Une fiche technique alléchante : autonomie, puissance et sobriété
Deux versions sont annoncées au lancement, toutes deux équipées d’une batterie de 77 kWh nets. La première, dotée d’un seul moteur électrique, développe 224 ch et revendique une autonomie maximale de 600 km selon le cycle WLTP. La seconde, plus musclée, bénéficie de 343 ch, d’une transmission intégrale, mais voit son autonomie réduite à 475 km en raison de ses performances accrues.
Dans un marché où les SUV électriques dépassent souvent les 18 kWh/100 km en usage réel, Toyota promet des chiffres remarquables : 13,8 kWh/100 km pour la version 224 ch, et 15,4 kWh/100 km pour la 343 ch. Une sobriété que l’on doit à un aérodynamisme travaillé, à une gestion intelligente de l’énergie et à l’équipement de série d’une pompe à chaleur, peu fréquente à ce niveau de prix.
À la conduite, le C-HR+ offre également des palettes de régénération derrière le volant, permettant de moduler le freinage récupératif sans toucher à la pédale. Côté recharge, Toyota annonce jusqu’à 150 kW en courant continu, soit environ 30 minutes pour récupérer 80 % d’énergie, et 11 kW en courant alternatif via le chargeur embarqué.
Un équipement de série digne du premium pour un prix de généraliste
Toyota a volontairement opté pour une dotation riche dès la finition de base, nommée Advance. De série, on retrouve :
- Des **jantes alliage de 18 pouces**
- Des **phares LED adaptatifs**
- Des **sièges avant chauffants**
- Un **volant chauffant**
- Un **hayon motorisé**
- Un **climatisateur bizone**
- Un **rétroviseur intérieur électrochromatique**
- Une **caméra de recul**
L’habitacle se distingue aussi par un haut niveau de technologie : instrumentation numérique de 7 pouces, écran central tactile de 14 pouces, Apple CarPlay et Android Auto sans fil, deux chargeurs à induction, et un système audio à 6 haut-parleurs. Une dotation rare à ce niveau de prix, qui repositionne le C-HR+ comme une alternative sérieuse à des modèles souvent bien plus chers à équipement équivalent.
En comparaison, un Volkswagen ID.4 Pro doté de 286 ch et 550 km d’autonomie débute à 43 990 € (hors bonus), avec un équipement parfois moins fourni. Le Citroën ë-C5 Aircross, certes plus spacieux, est également moins efficient. Quant au BYD Seal U, s’il est plus grand, il coûte aussi plus cher avec des prestations proches.
Un tarif d’attaque agressif pour secouer le marché français
Toyota frappe fort avec un prix de base fixé à 36 500 € pour le C-HR+ Advance (224 ch, 77 kWh). Une somme bien placée au vu de l’autonomie, des équipements et de la technologie embarquée. La marque propose aussi une offre de financement : 250 €/mois sur 48 mois avec un apport de 12 991,85 € et une option d’achat finale de 16 727,27 € (soit un coût total de 41 720 € en cas d’acquisition complète).
Le constructeur précise que ce tarif est hors aides gouvernementales. En cas de prolongement du Plan MovES (bonus écologique), le prix pourrait être encore allégé. Cela placerait le C-HR+ parmi les SUV électriques les plus accessibles du marché avec plus de 500 km d’autonomie.
Toyota vise donc les acheteurs pragmatiques, ceux qui veulent passer à l’électrique sans sacrifier ni autonomie, ni équipements, ni confort. En misant sur un rapport prix/prestations solide, la marque espère séduire bien au-delà de son cercle d’habitués.