Avec le Frontera électrique, Opel fait renaître un nom historique sous un tout nouveau visage : celui d’un SUV compact 100 % électrique destiné à séduire les familles européennes à la recherche d’un modèle abordable et pratique. En 2025, la gamme s’enrichira d’une version Long Range, équipée d’une batterie plus grande qui devrait corriger le principal point faible de la version actuelle : une autonomie trop juste pour envisager sereinement les longs trajets.
Mais derrière cette promesse, le Frontera Long Range se pose une question : la hausse d’autonomie vaut-elle vraiment le surcoût demandé ?
Une autonomie revue à la hausse grâce à une batterie plus conséquente
La version actuelle du Frontera électrique, commercialisée avec une batterie de 44 kWh, offre environ 300 km d’autonomie WLTP, un chiffre suffisant pour un usage urbain et périurbain, mais limité dès qu’il s’agit d’envisager de longs trajets.
La future version Long Range intégrera une batterie de 54 kWh, ce qui devrait porter l’autonomie à environ 400 km WLTP. Un progrès indéniable, qui mettra enfin le Frontera à niveau face à certains de ses concurrents sur le segment des SUV électriques compacts. À noter : la puissance du moteur reste inchangée, avec 113 ch, ce qui suffira pour une conduite tranquille, mais pourrait paraître juste sur autoroute, surtout à pleine charge.
La puissance de charge maximale en courant continu reste à 100 kW, permettant une recharge de 20 à 80 % en environ 33 minutes, un délai convenable sans être parmi les meilleurs du marché.
Un gabarit familial, mais sans réelle modularité pour l’instant
Long de 4,38 mètres, doté d’un coffre de 460 litres, le Frontera électrique offre un espace correct dans l’habitacle, avec une habitabilité adaptée à une famille de quatre personnes. Opel envisage d’ajouter une version à 7 places dans le futur, mais rien n’est confirmé à ce stade.
Le style extérieur reste inchangé : lignes tendues, calandre « Vizor » propre à la nouvelle identité Opel, et une présentation moderne. Mais si le volume de coffre et les dimensions séduisent sur le papier, les prestations intérieures (qualité perçue, modularité) restent basiques et n’offrent pas la polyvalence qu’on pourrait attendre d’un SUV familial.
Un prix qui grimpe, sans miracle en vue
En France, si l’on s’aligne sur les prix espagnols indicatifs hors aides spécifiques comme le Plan Moves, la version de base (Edition 44 kWh) pourrait débuter autour de 25 000 €, tandis que la version Long Range devrait avoisiner les 29 000 € (en attente de confirmation officielle).
Ce positionnement tarifaire place le Frontera Long Range dans une zone de concurrence directe avec des modèles comme le MG ZS EV, le Hyundai Kona Electric (première génération) ou encore le Dacia Spring Extended Range dans une moindre mesure. Si l’autonomie progresse, on reste toutefois sur un véhicule au positionnement tarifaire intermédiaire, sans réelle supériorité en prestations ou équipements face à ses rivaux.
Un progrès attendu… mais encore des questions
En proposant enfin une batterie de capacité correcte, Opel corrige un vrai défaut du Frontera électrique. Mais ce Long Range arrive sur un marché très compétitif où la simple autonomie ne suffit plus : qualité des matériaux, agrément de conduite, performances et services associés sont désormais décisifs.
Le Frontera Long Range pourrait séduire ceux qui souhaitent un SUV électrique au style classique et au tarif contenu, mais il devra prouver sur la durée qu’il peut rivaliser en fiabilité et en expérience utilisateur face à des marques qui maîtrisent déjà parfaitement ce terrain.