Dans le petit monde des supercars, rares sont les modèles capables de concilier hautes performances, sobriété et technologie hybride sans compromettre le plaisir de conduite. C’est pourtant le pari que relève la nouvelle McLaren Artura PHEV 2025. Profondément revue, cette Artura de deuxième génération muscle son V6 hybride rechargeable, améliore son autonomie électrique et ajoute une déclinaison Spider pour les amateurs de grand air.
Positionnée entre la 720S et la GT dans la gamme McLaren, l’Artura s’adresse aux puristes comme aux nouveaux venus dans l’univers de la supercar. Grâce à une plateforme allégée en fibre de carbone, un groupe motopropulseur hybride de 700 ch et des aides à la conduite dernier cri, elle promet une expérience de conduite à la fois viscérale et responsable.
Design McLaren : pureté, fonction, émotion
Vue de l’extérieur, l’Artura 2025 reprend les traits fondamentaux de la marque : une ligne basse, tendue, conçue pour l’efficacité aérodynamique. Les entrées d’air latérales sont profilées pour alimenter le V6 et la batterie tout en créant de l’appui. À l’avant, les optiques LED sont plus effilées, intégrées dans un bouclier redessiné qui favorise les flux d’air vers les freins et le splitter.
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À l’arrière, l’imposant diffuseur et les sorties d’échappement haut placées rappellent que l’Artura reste une bête de piste. Le capot moteur ajouré révèle les entrailles thermiques du V6 hybride, avec des éléments en carbone visibles selon les finitions. Les jantes de 20 pouces abritent des freins en céramique-carbone et sont chaussées de pneus Pirelli P-Zero Corsa développés sur mesure.
Technologie hybride : un vrai système de performance
Le cœur de cette Artura repose sur une motorisation double : un V6 biturbo de 3,0 litres (à angle de 120° pour compacité maximale) développe 605 ch à lui seul. Il est associé à un moteur électrique intégré à la boîte de vitesses à double embrayage 8 rapports, développant 95 ch supplémentaires. Résultat : 700 chevaux et 720 Nm de couple disponibles instantanément.
La batterie lithium-ion d’une capacité de 7,4 kWh autorise une autonomie 100 % électrique de 33 km. Une donnée modeste mais suffisante pour les trajets urbains ou l’accès aux zones à faibles émissions. En mode électrique, l’Artura roule dans un silence impressionnant — une expérience rare dans l’univers des supercars.
La boîte est rapide, ultra-précise, et McLaren a supprimé la marche arrière mécanique : c’est le moteur électrique qui gère cette fonction pour gagner du poids. Le tout permet un 0 à 100 km/h en 3,0 secondes, 0 à 200 en 8,3 s, et une pointe à 330 km/h.
Châssis et comportement : précision absolue
L’Artura repose sur la nouvelle plateforme MCLA, plus rigide que celle de la 720S, mais plus légère grâce à l’emploi massif de fibre de carbone. La répartition des masses est quasi parfaite, et le centre de gravité abaissé grâce à la position centrale de la batterie.
Sur route, l’Artura étonne par sa facilité de prise en main. La direction hydraulique conserve une sensibilité rare. Les suspensions adaptatives Pilot Control ajustent la fermeté en temps réel selon les modes Confort, Sport et Track. Même en mode le plus radical, la supercar reste précise, jamais piégeuse.
La régénération au freinage est progressive, mais les freins en céramique assurent un mordant exceptionnel. Sur circuit, l’Artura brille par ses trajectoires nettes, sa capacité à encaisser les freinages tardifs et sa motricité bluffante en sortie de courbe.
Vie à bord : luxe concentré, technologie allégée
L’intérieur se veut résolument pilote-centré. Les sièges baquets offrent un maintien parfait et peuvent être configurés avec ou sans réglage électrique. Le combiné numérique évolue avec la position du volant, et l’écran central tactile inclut toutes les fonctions essentielles, sans excès.
McLaren a fait le choix du minimalisme contrôlé : aucun bouton superflu, tous les réglages (ESP, suspensions, boîte) sont accessibles via deux molettes sur la colonne centrale. L’audio Bowers & Wilkins en option transforme la cellule en salle de concert… quand le moteur ne prend pas la parole.
Côté pratique ? Le coffre avant offre 160 litres de volume, suffisant pour deux sacs de voyage. L’Artura reste une supercar, mais suffisamment polyvalente pour un week-end à deux.
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Conclusion : une supercar visionnaire et civilisée
Avec l’Artura PHEV 2025, McLaren démontre que l’hybridation peut sublimer la performance sans sacrifier l’émotion. Plus rapide, plus affûtée, mais aussi plus consciente de son environnement, elle réussit un équilibre rare entre brutalité et intelligence.
Son comportement routier exemplaire, son agilité déroutante et sa technologie de pointe en font un modèle phare pour la décennie. Et si rouler à 330 km/h sans culpabilité devenait enfin possible ?