Audi prépare une transformation radicale de sa gamme haut de gamme avec l’arrivée imminente de l’A6 e-tron, une berline électrique premium qui viendra se positionner aux côtés — puis à terme en remplacement — de l’A6 thermique actuelle. Conçue dès l’origine comme un véhicule 100 % électrique, l’A6 e-tron repose sur la plateforme PPE développée conjointement avec Porsche, déjà utilisée sur le Macan EV.
Ce changement de génération marque une rupture nette dans la philosophie du modèle. L’A6 e-tron ne reprend aucun élément technique de son homonyme thermique : il s’agit d’un produit entièrement nouveau, dessiné pour maximiser l’aérodynamisme, l’autonomie et l’intégration technologique. Avec un Cx de seulement 0,22, elle vise l’excellence en matière d’efficience.
Son design reste fidèle à l’ADN Audi : lignes tendues, calandre fermée Singleframe, signature lumineuse avant et arrière animée, proportions dynamiques. Mais elle affirme aussi son statut de vaisseau technologique : phares matriciels numériques, projecteurs latéraux de signalisation au sol, et optiques arrière OLED personnalisables seront au programme.
Deux moteurs, plus de 700 km d’autonomie et jusqu’à 476 ch
L’Audi A6 e-tron repose sur une architecture électrique 800 V, permettant des charges ultra-rapides jusqu’à 270 kW. Cela signifie qu’il sera possible de récupérer 300 km d’autonomie en 10 minutes sur une borne Ionity ou équivalent. Une avancée essentielle pour les longs trajets.
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Sous le capot (ou plutôt sous le plancher), la berline sera proposée avec une configuration bimoteur quattro, cumulant jusqu’à 476 chevaux et 800 Nm de couple. Le 0 à 100 km/h est estimé à moins de 4,5 secondes dans sa version haut de gamme. Une version propulsion, plus accessible, sera également au catalogue.
Côté batterie, Audi annonce une capacité d’environ 100 kWh utiles, ce qui permettrait une autonomie allant jusqu’à 700 km en cycle WLTP selon les versions et la taille des jantes. De quoi positionner l’A6 e-tron comme l’une des références de sa catégorie, surpassant même certaines concurrentes comme la BMW i5 ou la Mercedes EQE.
Un intérieur fidèle au luxe Audi, à la sauce numérique
À bord, l’A6 e-tron proposera une ambiance sobre, high-tech et immersive, dans la droite ligne des dernières Audi électriques. Le poste de conduite sera centré sur un double écran incurvé, complété par une instrumentation numérique (Virtual Cockpit) et un affichage tête haute en réalité augmentée, déjà aperçu sur la Q4 e-tron.
Les matériaux seront à la hauteur des standards premium : cuir écologique, bois naturel, inserts aluminium ou carbone selon les finitions. L’éclairage d’ambiance, entièrement personnalisable, renforcera l’atmosphère intérieure. Audi promet une expérience silencieuse et raffinée, grâce à un travail minutieux sur l’isolation phonique et l’optimisation de l’espace.
L’habitabilité progresse aussi : l’empattement généreux de la plateforme PPE permet plus de place aux jambes à l’arrière, et un coffre d’environ 550 litres, identique à celui d’une A6 thermique. Un petit compartiment de rangement avant (“frunk”) pourrait également être proposé.
Un positionnement stratégique dans la guerre des berlines électriques premium
Avec l’A6 e-tron, Audi cible frontalement les BMW i5, Mercedes EQE et Tesla Model S. Là où BMW reste fidèle à un design conservateur et Mercedes explore une approche plus futuriste, Audi opte pour un équilibre entre élégance, technologie et sobriété allemande. Le choix de la plateforme PPE garantit aussi une expérience de conduite dynamique, sans compromis sur le confort.
Le lancement officiel est prévu fin 2025, avec une ouverture des commandes possible dès l’automne. Le tarif d’entrée pourrait avoisiner les 70 000 à 75 000 €, avec des versions supérieures flirtant avec les 100 000 € en finition quattro Performance.
Audi voit dans l’A6 e-tron un pilier stratégique de sa nouvelle gamme e-tron, aux côtés du Q6 e-tron et du futur A4 e-tron. En se lançant avec ambition dans le segment des berlines électriques premium, la marque aux anneaux confirme qu’elle ne compte pas rester spectatrice de la révolution électrique. Bien au contraire : elle veut en être l’un des acteurs dominants.