C’est une page qui se tourne chez Alfa Romeo. Après près de dix ans de carrière, les Giulia et Stelvio, deux piliers de la renaissance stylistique et dynamique de la marque italienne, tireront leur révérence en version thermique courant 2025. L’annonce officialise un changement stratégique majeur, dicté autant par les évolutions du marché que par les engagements pris par le groupe Stellantis en matière d’électrification.
Derrière cette transition se profile une nouvelle génération de modèles électrifiés, fidèles à l’ADN sportif et latin de la marque, mais repensés pour les défis environnementaux et technologiques du monde automobile contemporain.
Une fin programmée pour les versions essence les plus emblématiques
Le calendrier est désormais clair. Alfa Romeo cessera progressivement la commercialisation de ses versions thermiques les plus performantes d’ici la mi-2025. La Giulia Quadrifoglio, forte de son V6 biturbo Ferrari de 510 chevaux, ne sera plus commandable après le 31 mars 2025. Le Stelvio Quadrifoglio, premier SUV hautes performances de la marque, suivra le 30 avril 2025.
Les versions 280 ch à quatre cylindres, disponibles sur les finitions Sprint, Veloce et Intensa, seront arrêtées à leur tour le 31 mai 2025. Ce calendrier marque ainsi la fin de la propulsion thermique chez Alfa Romeo dans sa gamme actuelle. Une fin orchestrée sans brutalité, mais avec clarté.
Un virage stratégique vers l’électrification… sans perdre l’âme Alfa
Pour Alfa Romeo, cette décision ne signe pas une perte d’identité. Bien au contraire, la marque italienne voit dans l’électrification une opportunité de réinventer le plaisir de conduite, grâce à la disponibilité immédiate du couple et à des architectures plus agiles.
La nouvelle génération du Stelvio, attendue en 2026, reposera sur la plateforme STLA Large de Stellantis. Elle proposera plusieurs niveaux de motorisations électrifiées, allant du mild-hybrid jusqu’au 100 % électrique. La version électrique pourrait atteindre plus de 500 kilomètres d’autonomie, tout en conservant un châssis affûté et une conduite engageante.
Du côté de la Giulia, Alfa Romeo promet une refonte complète, intégrant également une version 100 % électrique, mais aussi des versions Quadrifoglio à la fiche technique ambitieuse. Il est question de plus de 900 chevaux pour les déclinaisons hautes performances, faisant de la Giulia électrique la berline la plus radicale jamais produite par la marque.
Une transition sans renier l’ADN sportif et latin
L’objectif affiché par Jean-Philippe Imparato, patron d’Alfa Romeo, est clair : faire de la marque une référence du premium électrique, sans perdre les sensations ni l’élégance italienne. L’électrification ne sera pas un reniement, mais une mutation. Alfa veut prouver que les voitures électriques peuvent être passionnantes, esthétiques et racées, loin de l’image aseptisée que certains leur attribuent.
Les futures Alfa Romeo, y compris les remplaçantes des Giulia et Stelvio, seront développées avec cet équilibre en tête : technologie, émotion et design. De quoi redonner à la marque une nouvelle impulsion sur les marchés internationaux, notamment en Europe, en Chine et en Amérique du Nord.
Conclusion : une fin noble pour un nouveau départ électrifié
L’arrêt progressif des Giulia et Stelvio thermiques marque la fin d’un chapitre riche en passion dans l’histoire récente d’Alfa Romeo. Mais il ouvre aussi une ère pleine de promesses, où la sportivité italienne s’exprimera dans le silence feutré des groupes motopropulseurs électriques.
Avec l’arrivée imminente du Milano électrique, et des Stelvio et Giulia de nouvelle génération, Alfa Romeo s’apprête à prouver que l’électrification peut rimer avec caractère, performance et séduction. Et c’est peut-être ce pari-là, plus que tous les autres, qui marquera son retour définitif au sommet.