Fiat, déjà positionné comme l’un des constructeurs proposant des voitures électriques abordables, promet une nouvelle baisse des prix d’ici deux ans. Son PDG, Olivier François, annonce que cette réduction sera rendue possible par la baisse des coûts de production, notamment ceux des batteries. Mais dans un marché où la demande semble marquer le pas et où certaines aides gouvernementales disparaissent, cette stratégie suffira-t-elle pour convaincre les acheteurs ?
Fiat déjà bien placé sur le marché des voitures électriques abordables
Fiat propose déjà certains des modèles électriques les plus accessibles du marché. En Espagne, la Grande Panda électrique est annoncée pour moins de 24 000 €, un prix bien inférieur aux modèles concurrents comme la Renault 5 électrique ou la Citroën ë-C3.
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Pour autant, l’entreprise fait face à des difficultés commerciales :
- La production de la Fiat 500e a été suspendue en Europe, faute d’une demande suffisante.
- Les consommateurs restent réticents face aux prix des voitures électriques, jugés encore trop élevés malgré les subventions.
- Les aides à l’achat sont de plus en plus réduites dans certains pays, ce qui ralentit l’adoption massive de l’électrique.
Dans ce contexte, Fiat doit impérativement revoir ses prix pour rester compétitif.
Pourquoi les prix des voitures électriques devraient baisser ?
Selon les experts, le coût de production des véhicules électriques devrait baisser de manière significative d’ici 2027, grâce à plusieurs facteurs :
- Des batteries moins chères : la production en masse et les avancées technologiques devraient réduire leur coût de 40 % d’ici trois ans.
- Une industrialisation plus efficace : les constructeurs améliorent leurs processus de fabrication pour réduire les coûts globaux.
- Une demande plus forte : avec la généralisation de l’électrique, la production de masse permettra d’amortir les investissements et de proposer des tarifs plus attractifs.
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Une stratégie risquée face à la concurrence chinoise ?
Si Fiat mise sur des prix réduits pour démocratiser l’électrique, la concurrence chinoise ne reste pas inactive. BYD, MG et d’autres constructeurs asiatiques proposent déjà des voitures moins chères et mieux équipées. La MG4, par exemple, est disponible dès 27 000 €, avec une autonomie et des performances largement supérieures à certains modèles européens.
Fiat devra donc trouver le bon équilibre entre prix, équipement et autonomie pour ne pas se faire distancer sur le marché des véhicules électriques accessibles.
Fiat peut-il réellement démocratiser l’électrique en Europe ?
Fiat semble bien décidé à rendre l’électrique accessible au plus grand nombre, mais les obstacles restent nombreux :
- Un réseau de recharge encore limité, qui freine les acheteurs potentiels.
- Des incitations gouvernementales en baisse, rendant l’électrique moins attractif financièrement.
- Une concurrence féroce, notamment venue de Chine, avec des prix ultra-compétitifs.
Si la promesse de voitures électriques moins chères d’ici 2027 se concrétise, Fiat pourrait gagner des parts de marché et séduire une clientèle plus large. Mais les constructeurs européens devront accélérer leur transition pour ne pas se laisser dépasser par des marques étrangères plus agressives.
L’électrique deviendra-t-il vraiment accessible à tous d’ici quelques années ? Fiat peut-il réussir là où d’autres peinent encore à convaincre ? Réponse d’ici 2027.