Alors que l’intelligence artificielle s’impose dans de nombreux secteurs, les constructeurs automobiles chinois veulent aller encore plus loin en intégrant leur propre IA embarquée dans leurs véhicules électriques. Avec un marché européen de plus en plus ouvert aux marques chinoises, cette avancée pourrait bien remettre en question la domination des assistants vocaux occidentaux comme ChatGPT, Siri ou Google Assistant.
Une IA pensée pour l’automobile
Contrairement aux assistants vocaux classiques, souvent limités à des commandes basiques (changer la musique, régler la température, lancer un itinéraire), cette nouvelle IA vise une interaction plus avancée et intuitive avec le conducteur.
Les véhicules chinois équipés de cette IA pourraient offrir :
- Une reconnaissance vocale optimisée, capable de comprendre le contexte de conduite et d’adapter ses réponses en fonction du trafic, de la météo et des habitudes du conducteur.
- Une gestion intelligente de la navigation, intégrant les bornes de recharge les plus adaptées et optimisant l’itinéraire en fonction du style de conduite.
- Des commandes plus naturelles, permettant de contrôler le véhicule sans toucher aux écrans, avec une fluidité équivalente aux solutions développées par Tesla ou Apple CarPlay.
- Une assistance proactive, avertissant des dangers potentiels sur la route ou proposant des conseils d’éco-conduite personnalisés.
Les constructeurs chinois en première ligne
Plusieurs grands groupes automobiles chinois travaillent sur cette IA embarquée, notamment Geely et Dongfeng.
- Geely, qui possède Volvo, Polestar et Lotus, prévoit d’intégrer son propre assistant IA dans ses futurs modèles électriques destinés à l’Europe.
- Voyah, la marque premium du groupe Dongfeng, pourrait l’adopter sur ses crossovers électriques Courage et Dream, qui sont déjà commercialisés en Espagne.
Cette stratégie vise à offrir une alternative aux systèmes développés par Tesla, Google ou Apple, tout en renforçant l’attractivité des véhicules électriques chinois sur le marché européen.
Un sérieux rival pour les IA occidentales ?
Si cette intelligence artificielle chinoise tient ses promesses, elle pourrait rapidement s’imposer comme un atout majeur pour les voitures électriques venues d’Asie. Contrairement aux IA généralistes comme ChatGPT, elle serait optimisée spécifiquement pour la conduite, rendant son interaction plus fluide et intuitive.
Cependant, plusieurs défis restent à relever :
- L’adoption par les utilisateurs européens, qui sont plus habitués aux assistants occidentaux.
- Les questions de cybersécurité et de confidentialité des données, un sujet sensible en Europe.
- L’efficacité réelle du système face aux solutions déjà présentes sur le marché.
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Un bouleversement à venir sur le marché automobile ?
Si les constructeurs chinois réussissent à imposer leur IA embarquée, cela pourrait bien renforcer leur présence sur le marché européen et accélérer la transition vers des véhicules électriques plus intelligents et connectés.
Reste à savoir si cette IA pourra réellement rivaliser avec les géants occidentaux ou si elle restera un simple argument marketing pour séduire les acheteurs de voitures électriques chinoises. Mais une chose est sûre : la bataille de l’intelligence artificielle dans l’automobile ne fait que commencer.