Les propriétaires de véhicules Jeep, Dodge, Chrysler et Ram ont récemment découvert une fonctionnalité pour le moins surprenante : des publicités en plein écran s’affichant sur l’écran d’infodivertissement de leur voiture. À chaque arrêt du véhicule, une annonce apparaît, obligeant les conducteurs à fermer manuellement la publicité avant de reprendre le contrôle du système.
Ces publicités concernent principalement des services proposés par Stellantis, notamment des extensions de garantie Mopar. Toutefois, certains utilisateurs craignent que cette initiative s’élargisse à d’autres annonceurs à l’avenir.
Une avalanche de critiques sur les forums et réseaux sociaux
Face à cette nouveauté, la réaction des propriétaires ne s’est pas fait attendre. Sur les forums automobiles et les réseaux sociaux, de nombreux utilisateurs dénoncent une pratique intrusive et agaçante. Un propriétaire de Jeep 4xe a ainsi partagé son mécontentement sur un forum dédié :
“Je n’ai pas acheté une voiture à plus de 50 000 $ pour être bombardé de publicités comme sur une application gratuite.”
En réponse, Stellantis a confirmé via son service client “JeepCares” que ces publicités font partie d’un accord avec SiriusXM, le fournisseur du système d’infodivertissement. Selon eux, il suffit d’appuyer sur “X” pour les fermer. Une explication qui n’a pas calmé la grogne des conducteurs…
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Une nouvelle étape dans la monétisation des services automobiles
Stellantis n’est pas le premier constructeur à expérimenter de nouvelles stratégies pour générer des revenus après l’achat du véhicule. Depuis quelques années, l’industrie automobile suit une tendance inspirée du numérique : la monétisation des fonctionnalités embarquées, souvent sous forme d’abonnements ou de services payants.
Un modèle économique inspiré des smartphones et des logiciels
Les constructeurs cherchent à diversifier leurs sources de revenus, en prenant exemple sur les modèles économiques du numérique. Les véhicules modernes étant de plus en plus connectés, les marques y voient une plateforme idéale pour vendre des services en ligne :
Publicités sur l’écran d’infodivertissement (comme Stellantis)
Fonctionnalités en abonnement (accès à certaines options moyennant un paiement mensuel)
Mises à jour logicielles payantes pour débloquer des performances ou des équipements
Des précédents qui ont déjà fait polémique
L’initiative de Stellantis rappelle plusieurs décisions controversées prises par d’autres constructeurs :
- BMW a tenté de faire payer un abonnement pour l’activation des sièges chauffants, provoquant une vague d’indignation.
- Mercedes-Benz propose un abonnement pour améliorer l’accélération de certains modèles électriques, une option pourtant activable par simple mise à jour logicielle.
- Tesla facture depuis plusieurs années des options comme le “Full Self-Driving”, un logiciel qui reste payant même si le véhicule change de propriétaire.
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Pourquoi Stellantis prend ce risque ?
Avec la montée en puissance des véhicules électriques et des nouvelles technologies, les marges des constructeurs traditionnels sont sous pression. Pour compenser ces pertes, ils cherchent de nouveaux moyens de rentabiliser leurs modèles sur le long terme.
Mais cette stratégie est risquée : les consommateurs acceptent difficilement l’idée de payer plus pour des services qu’ils considèrent comme acquis. Stellantis pourrait donc se heurter à un rejet massif de la part de ses clients…