Mazda a terminé l’année 2024 avec un record historique de ventes, notamment aux États-Unis, où la marque a écoulé 434 382 véhicules. Ce succès repose principalement sur la demande croissante pour ses SUV hybrides, en particulier les CX-50, CX-70 et CX-90, qui séduisent une clientèle en quête de polyvalence et d’efficience énergétique.
Toutefois, malgré ces chiffres encourageants, Mazda a vu ses bénéfices nets chuter de 35 % au dernier trimestre de l’année. Cette baisse s’explique notamment par une augmentation des incitations à la vente, sous forme de remises et promotions offertes aux clients. En moyenne, ces réductions représentaient 3 204 dollars (environ 3 100 €) par véhicule, une somme qui, bien que moins élevée que celle pratiquée par d’autres constructeurs, a pesé sur la rentabilité globale de la marque.
Un ralentissement sur d’autres marchés clés
Si Mazda brille aux États-Unis, la situation est plus contrastée sur d’autres marchés :
- Au Japon, les ventes ont légèrement reculé de 1 %, avec 38 000 unités vendues.
- En Europe, la marque a enregistré une baisse plus significative de 8 %, totalisant 411 000 véhicules écoulés.
100 km sans essence et 10 000€ moins cher que le Tucson : Le SUV hybride qui change tout
Cette diminution des ventes en Europe peut s’expliquer par une transition accélérée vers l’électrification, où les modèles 100 % électriques dominent de plus en plus le marché, notamment en raison des réglementations environnementales strictes et des incitations à l’achat de véhicules zéro émission.
Mazda accélère sur l’électrique avec de nouveaux modèles
Face à ces défis, Mazda doit adapter sa stratégie pour rester compétitif et améliorer sa rentabilité. La solution ? L’électrification.
Dès 2025, Mazda prévoit le lancement de la Mazda 6e, une berline 100 % électrique qui devrait concurrencer des modèles comme la Tesla Model 3 ou la Hyundai Ioniq 6. Cette berline pourrait être une alternative premium, intégrant le savoir-faire de la marque en matière de dynamisme de conduite et de qualité perçue.
En 2026, Mazda renforcera son offre électrique avec un SUV basé sur le prototype Arata, présenté lors du Salon de Pékin 2024. Ce modèle, conçu sur une nouvelle plateforme dédiée aux véhicules électriques, promet une autonomie accrue et des performances optimisées pour répondre aux attentes des consommateurs exigeants.
Le SUV hybride avec l’ADN Toyota : Le vrai 4×4 familial qui change tout
Vers une transition électrique incontournable ?
Si les SUV hybrides ont permis à Mazda de maintenir sa croissance, la pression du marché et des réglementations environnementales obligent la marque à investir massivement dans l’électrique.
Défis pour Mazda dans les prochaines années :
- Réduire la dépendance aux incitations à la vente, qui pèsent sur la rentabilité.
- Accélérer la transition vers une gamme plus électrifiée.
- Séduire les marchés européens et asiatiques avec des véhicules électriques compétitifs.
- Maintenir son identité de marque, axée sur le plaisir de conduite, dans un univers de plus en plus tourné vers l’électrique.
Avec ces nouveaux modèles, Mazda espère combiner volume de ventes et rentabilité, tout en réaffirmant son engagement en faveur de l’innovation et de la mobilité durable. L’avenir de la marque dépendra donc de sa capacité à réussir cette transition sans perdre son ADN.