La gamme ID de Volkswagen a été pensée comme une nouvelle ère de mobilité, avec des modèles comme l’ID.3, l’ID.4 ou encore l’ID. Buzz. Cette stratégie visait à instaurer une identité forte pour les véhicules 100 % électriques du constructeur allemand. Cependant, le contexte du marché a changé, et Volkswagen semble vouloir revenir à des appellations plus classiques et évocatrices.
L’un des facteurs expliquant ce revirement est la nécessité d’ancrer ses modèles électriques dans la continuité de son histoire. En effet, si l’ID.3 était présenté comme l’héritier spirituel de la Golf, son nom ne permettait pas toujours aux clients de faire immédiatement le lien avec l’héritage de la marque. De plus, les chiffres et acronymes employés pour les modèles ID peuvent paraître impersonnels face aux noms iconiques de Volkswagen.
Avec une concurrence de plus en plus agressive sur le segment électrique, Volkswagen cherche à maximiser l’impact marketing de ses modèles en misant sur des noms qui évoquent immédiatement leur segment et leur place dans la gamme.
Historique de la nomenclature ID chez Volkswagen
Lorsque Volkswagen a lancé sa gamme ID, l’objectif était de créer une nouvelle identité propre aux véhicules électriques. Cette nomenclature s’inspirait d’un modèle déjà utilisé dans le passé, notamment avec des concepts comme l’ID. Vizzion ou l’ID. Crozz.
L’ID.3 a été la première voiture électrique de cette série à voir le jour en 2019, suivie par l’ID.4, premier SUV électrique de la marque, et d’autres modèles comme l’ID.5, l’ID. Buzz (hommage au Combi), et plus récemment l’ID.7, une berline électrique premium. Cette gamme devait symboliser une rupture avec l’ère thermique et une entrée dans une nouvelle génération de véhicules propres et intelligents.
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Cependant, cette approche a rencontré plusieurs limites :
- Manque de connexion avec l’histoire de Volkswagen, contrairement à des noms mythiques comme Golf, Passat ou Polo.
- Difficulté de reconnaissance pour les consommateurs, qui devaient assimiler un nouveau schéma de dénomination.
- Besoin de simplifier la gamme et la rendre plus intuitive, en reprenant des noms déjà connus du grand public.
Ce changement de cap montre que Volkswagen veut désormais capitaliser sur sa notoriété existante pour booster l’adoption de ses modèles électriques.
Nouvelle approche : retour aux noms traditionnels pour les véhicules électriques
Face aux défis rencontrés par la nomenclature ID, Volkswagen a pris une décision stratégique : ses futurs modèles électriques reprendront des noms plus familiers, à l’image des modèles thermiques historiques de la marque. Concrètement, cela signifie que la transition électrique ne signifiera plus nécessairement une rupture totale avec l’identité de Volkswagen telle que les consommateurs la connaissent.
Ce choix s’inscrit dans une logique de simplification et de lisibilité pour les clients. Ainsi, plutôt que de devoir se familiariser avec de nouveaux codes, les acheteurs retrouveront des appellations connues et rassurantes. Par exemple :
- L’ID. Golf pourrait simplement redevenir Golf électrique.
- L’ID. Buzz, déjà ancré dans l’imaginaire collectif comme le successeur du Combi, conservera vraisemblablement son nom, étant déjà bien identifié.
- L’ID.7, berline haut de gamme, pourrait adopter une appellation plus traditionnelle, potentiellement en lien avec la Passat.
Cette évolution montre que Volkswagen cherche à réintégrer ses modèles électriques dans une continuité historique plutôt que de les isoler sous une nouvelle sous-marque. C’est également une manière de séduire une clientèle attachée à la marque, tout en facilitant la transition vers l’électrique.
Implications pour les futurs modèles électriques de Volkswagen
Le retour à des noms historiques pour les véhicules électriques de Volkswagen est bien plus qu’un simple changement marketing. Il s’agit d’un repositionnement global qui pourrait influencer plusieurs aspects de la marque et de son développement futur.
1. Une stratégie commerciale plus efficace
Avec des noms emblématiques comme Golf, Passat ou Tiguan, Volkswagen capitalise sur des décennies de notoriété et de confiance des consommateurs. Cette approche pourrait permettre d’accélérer l’adoption des modèles électriques, en évitant l’effet de nouveauté qui peut parfois être un frein pour certains acheteurs.
2. Une simplification de la gamme
L’abandon des noms ID pourrait aussi signifier une restructuration de l’offre électrique de Volkswagen. En intégrant les modèles électrifiés directement dans les gammes existantes, la marque pourrait faciliter la compréhension de son catalogue et éviter la multiplication des sous-marques.
3. Un impact sur l’image de Volkswagen
Ce retour aux sources marque également une volonté de Volkswagen de réconcilier innovation et tradition. Alors que d’autres constructeurs comme Renault conservent des noms mythiques (R5 électrique, Scénic électrique), cette approche semble être un moyen de renforcer le lien émotionnel entre la marque et ses clients.
4. Une adaptation aux tendances du marché
Enfin, Volkswagen ajuste sa stratégie en fonction des tendances du marché, où les consommateurs attachent de plus en plus d’importance à la simplicité et à la reconnaissance immédiate des modèles. Plutôt que d’éduquer le public à une nouvelle gamme, le constructeur préfère capitaliser sur des références déjà bien ancrées dans l’esprit des conducteurs.
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Vers un avenir électrique sous des noms familiers
Avec l’abandon de la nomenclature ID, Volkswagen amorce un retour aux noms qui ont fait son succès, tout en conservant son engagement pour l’électrique. Ce changement marque un tournant stratégique important pour le constructeur allemand, qui cherche à concilier modernité et héritage. Alors que la transition vers l’électrique s’accélère, ce repositionnement pourrait permettre à Volkswagen de mieux séduire ses clients et de renforcer sa place sur le marché des véhicules zéro émission.