En 2024, le marché automobile européen a progressé de 0,8%, atteignant un total de 10,6 millions d’immatriculations. Une croissance modeste qui masque des transformations importantes dans les préférences des consommateurs et dans les parts de marché des différentes motorisations.
La répartition des ventes montre une évolution significative des comportements d’achat :
- Les véhicules hybrides ont vu leur part de marché grimper à 30,9%, devenant presque aussi populaires que les voitures à essence (33,3%).
- Les véhicules électriques ont représenté 13,7% des ventes, marquant une baisse par rapport à l’année précédente.
- Les motorisations diesel, autrefois dominantes, continuent leur déclin pour atteindre seulement 11,9% des immatriculations.
Cette transition met en lumière l’essor des solutions hybrides comme compromis entre performance, coût et durabilité, tandis que les électriques, pourtant en plein essor ces dernières années, voient leur dynamique ralentir.
L’essor des véhicules hybrides : une adoption massive et continue
Les ventes de véhicules hybrides ont connu une croissance spectaculaire de 20,9%, atteignant 3,29 millions d’unités en 2024. Cette progression est portée par plusieurs facteurs :
- Accessibilité accrue : Les hybrides affichent souvent des prix plus compétitifs que les véhicules électriques, tout en offrant des économies de carburant importantes.
- Aides et incitations gouvernementales : Dans de nombreux pays, les hybrides bénéficient encore de subventions ou d’avantages fiscaux.
- Polyvalence : L’autonomie des hybrides combinée à une meilleure efficacité énergétique séduit les conducteurs urbains comme les grands voyageurs.
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Un fait marquant de l’année est que, pour la première fois, les ventes d’hybrides ont dépassé celles des véhicules à essence pendant quatre mois consécutifs, atteignant une part de marché de 33,6% en décembre. Cette performance illustre une adoption de plus en plus massive par les consommateurs.
L’essor des hybrides est particulièrement notable dans des marchés comme l’Espagne et l’Italie, où les infrastructures de recharge pour véhicules électriques restent encore limitées, ce qui renforce l’attrait des motorisations hybrides.
Recul des véhicules électriques : impact des politiques nationales
Malgré leur rôle clé dans la transition écologique, les ventes de véhicules électriques ont diminué de 5,9% en 2024, totalisant 1,45 million d’unités. Ce recul, inattendu après des années de croissance constante, souligne l’impact des politiques nationales et des incitations sur l’adoption de ces technologies.
L’Allemagne, principal marché automobile européen, a enregistré une baisse drastique de 27,4% des ventes de véhicules électriques. Cette chute est principalement due à la suppression des subventions pour l’achat de véhicules zéro émission, une décision qui a immédiatement refroidi l’intérêt des consommateurs. En revanche, des marchés comme l’Espagne ont montré une dynamique inverse, avec une augmentation des ventes de 11,2%, portée par des aides à l’achat toujours en vigueur et une infrastructure de recharge en expansion.
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Cette disparité reflète un défi central pour l’industrie : l’adoption des véhicules électriques reste étroitement liée au soutien des gouvernements. En l’absence de politiques cohérentes et harmonisées à l’échelle européenne, la croissance de ce segment pourrait rester irrégulière.
De plus, la hausse des prix de l’électricité dans certains pays a également freiné l’intérêt des consommateurs, réduisant l’avantage économique des véhicules électriques par rapport aux solutions hybrides.
Déclin du diesel et avenir des motorisations traditionnelles
Le déclin des motorisations diesel s’est poursuivi en 2024, avec une baisse des ventes de 11,4%, ne représentant plus que 11,9% de part de marché. Jadis dominante sur le marché européen, cette motorisation subit un rejet croissant des consommateurs, influencé par plusieurs facteurs :
- Les réglementations environnementales de plus en plus strictes dans les grandes villes.
- Une image négative liée aux scandales passés et aux préoccupations sur les émissions de particules fines.
- Une offre de plus en plus réduite de modèles diesel, les constructeurs réorientant leur production vers des motorisations hybrides et électriques.
Ce recul est particulièrement marqué dans des pays comme la France, où les politiques anti-diesel sont parmi les plus strictes, mais aussi en Italie, où les consommateurs se tournent davantage vers les hybrides.
L’avenir des motorisations traditionnelles semble donc limité, avec une convergence vers des solutions électrifiées. Les hybrides, en particulier, apparaissent comme une transition naturelle pour les conducteurs encore attachés aux moteurs thermiques, mais désireux de réduire leur impact environnemental.