Le Polestar 4 ne se contente pas de suivre la tendance : il la réinvente. Ce SUV coupé de 4,84 mètres, positionné entre la Polestar 2 et la Polestar 3, se distingue par un choix audacieux qui ne passe pas inaperçu : l’absence de lunette arrière. À la place, une caméra haute définition transmet en temps réel les images à un rétroviseur numérique de 8,9 pouces, offrant une vue claire et sans obstruction.
Ce choix novateur permet également de maximiser l’espace intérieur. Le toit panoramique, qui s’étend jusqu’aux sièges arrière, accentue la luminosité et l’impression d’espace pour les passagers. Doté d’une technologie électrochromatique, il peut ajuster son opacité en fonction de la luminosité extérieure, garantissant confort et intimité. Cette combinaison de minimalisme et de modernité place le Polestar 4 au sommet des designs innovants.
Un design avec des éléments disruptifs mais intelligents
Nous en venons à l’espace intérieur, qui est effectivement très appréciable dans ce SUV coupé. Mais d’abord, il faut savoir qu’il s’agit d’un SUV du segment D qui mesure 4,84 m – 23 centimètres de plus que la Polestar 2 et 6 cm de moins qu’une Polestar 3- et 1,53 m de haut ; il offre également une garde au sol – mesure anecdotique pour cette voiture – de 16,6 cm.
La Polestar 4 offre un design bien pensé – avec lesroues aux extrémités de la carrosserie pour plus de stabilité et d’espace, ainsi qu’un large espace pour placer la batterie entre les deux essieux – ainsi qu’un design original, basé sur lescaractéristiques minimalistes déjà vues dans d’autres modèles de la marque, comme les formes particulières de ses phares ou les feux arrière en forme d’étroite bande lumineuse.
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Mais s’il y a une chose qui ressort du design de la Polestar 4, c’est l’absence de vitre arrière dans un souci d’efficacité aérodynamique – ce coupé SUV a un coefficient de seulement 0,26 – qui a été remplacée par la tôle de la carrosserie et qui permet de voir l’arrière grâce à une caméra haute définition qui affiche ses images dans un grand écran central de 8,9 » – 22,6 cm – du rétroviseur intérieur.
L’absence de lunette arrière permet également d’avoir un immense toit panoramique, qui arrive jusqu’à l’arrière de la tête des occupants arrière et qui, pour 1 900 euros en option, peut être photochromique, c’est-à-dire qu’il peut faire varier son opacité en fonction de la quantité de lumière qu’il reçoit.
Parmi les autres caractéristiques uniques de cette voiture figurent jusqu’à douze caméras, autant de capteurs à ultrasons et un radar. Ainsi, outre la caméra qui fournit l’image de l’arrière de la voiture, deux autres caméras extérieures envoient des images aux rétroviseurs extérieurs, mais ce n’est pas tout, puisqu’une caméra intérieure surveille le visage et les mouvements de la tête du conducteur pour détecter une éventuelle fatigue.
Deux moteurs, jusqu’à 644 ch et 620 km d’autonomie
La Polestar 4 a une architecture 400V et est construite sur la plateforme SEA (Sustainable Experience Architecture) pour voitures électriques développée par le groupe Geely qui, avec Volvo, est actionnaire de la marque.
L’absence de lunette arrière est compensée par une caméra arrière qui émet l’image de ce qui se passe derrière la voiture dans le rétroviseur avant. Hybrides et électriques
Cette plate-forme, dans ce véhicule, dispose d’un empattement plus que remarquable de 2,99 mètres, qui en plus d’offrir un grand espace intérieur, laisse de la place pour une grande batterie de 94,2 kWh nets (100 kWh bruts).
Cette batterie, fabriquée par le spécialiste CATL et utilisant la technologie NCM, peut être chargée jusqu’à un maximum de 200 kW en courant continu et jusqu’à 22 kW en courant alternatif, bien qu’il s’agisse d’une option faisant partie du Pack Plus (5.500 euros) – qui est livré avec un chargeur embarqué de 11 kW en standard. Cependant, la batterie estéquipée de série de la technologie de charge bidirectionnelle V2L, qui permet d’alimenter ou de recharger les appareils électriques connectés à la voiture.
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La batterie est commune aux versions à moteur unique et à moteur double de la voiture. En d’autres termes, une version à moteur unique de 200 kW/272 ch, 343 Nm de couple et une traction avant ; et une version à deux moteurs de 400/544 ch et 686 Nm de couple au total et une traction intégrale.
Dans les deux cas, la vitesse maximale est limitée à 200 km/h, et la différence entre les versions se situe au niveau de l’accélération. Alors que la première version passe de 0 à 100 km/h en 7,1 secondes, la version la plus puissante le fait en 3,8 secondes. Cette accélération est disproportionnée par rapport au concept routier de la voiture.
Mais la différence la plus importante entre les deux groupes motopropulseurs est la consommation de carburant, et donc l’autonomie . La variante à moteur unique Polestar 4 affiche une consommation moyenne de 17,8 à 18,1 kWh/100 km et une autonomie homologuée de 620 km. La variante à double moteur, quant à elle, consomme entre 18,7 et 21,7 kWh/100 km, ce qui laisse une autonomie de 590 km au mieux.
Un intérieur haut de gamme à la pointe de la technologie
Si les performances et l’autonomie sont remarquables, l’intérieur de ce SUV coupé l’est encore plus. D’emblée, la qualité des finitions est inégalée, voire supérieure à celle de n’importe quel constructeur premium.
Tant le tableau de bord que l’habitacle de cette Polestar 4 se distinguent par la qualité de leur finition. Hybride et électrique
Si tous les matériaux offrent une qualité perçue comme premium – et une finition à l’avenant – l’élément le plus marquant est que Polestar a opté pour des tissus durables ou directement recyclés, comme les tapis de sol, fabriqués à partir de filets de pêche récupérés dans l’océan.
De même, les occupants bénéficieront d’une isolation acoustique remarquable et le conducteur d’une position de conduite minimaliste, en accord avec le design général du tableau de bord, avec une seule commande, située au centre de la console centrale, qui contrôle le système audio.
Le conducteur est confronté à un écran de 10,2 pouces en guise de tableau de bord et, surtout, à un écran central de 15,4 pouces. Tous deux offrent une très bonne visibilité et le choix des couleurs, noir et orange, peut sembler un peu « années 80 » au premier abord, mais elles sont belles dans toutes les conditions d’éclairage.
Comme nous l’avons dit, il n’y a pas d’autre commande sur le tableau de bord que la commande audio centrale. Cela signifie que pratiquement tous les paramètres de la voiture sont contrôlés à partir du volant – avec des boutons haptiques qui, même s’il faut un peu de temps pour s’y habituer, sont réactifs – et, surtout, à partir de l’écran central.
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Et quand nous disons que pratiquement tout est contrôlé à partir de l’écran, nous voulons dire tout. De l’ouverture du hayon ou de la boîte à gants intérieure à la gestion des trois niveaux de freinage régénératif ou du programme ESP plus ou moins sportif.
Cela a ses avantages – les menus ne sont pas trop complexes et il est possible de personnaliser des raccourcis vers les fonctions que l’on utilise le plus… – mais aussi quelques inconvénients – en l’occurrence communs à toutes les électriques dont les options sont commandées principalement par l’écran – comme le fait que certaines fonctions sont trop cachées ou demandent trop de temps et d’attention de la part du conducteur pour les activer. Dans cette Polestar 4, une fonction particulière liée à la sécurité a attiré notre attention : l’activation des feux antibrouillard arrière, qui nécessite de parcourir un certain nombre de menus et de sous-menus.
Il s’agit toutefois d’un inconvénient commun à de nombreuses voitures électriques, et dans cette Polestar, il est davantage dissimulé par le bon design des menus et par l’utilisation de l’efficace système Google Automotive. Cependant, l’écran, aussi beau soit-il, pourrait avoir un toucher plus précis, car parfois, en essayant de cliquer sur une option, nous avons dû répéter le mouvement.
Quant à l ‘écran qui fait office de rétroviseur central, nous avons quelques doutes. Bien que la résolution soit très bonne en plein jour et à l’arrêt ou à vitesse soutenue, il y a toujours le problème que cette image manque de la profondeur de champ qu’elle offre – reflétée dans le miroir, l’image réelle – donc le conducteur devra s’habituer à ce problème.
Mais ce n’est pas ce qui nous a le moins plu. Lors de mouvements brusques ou à grande vitesse, le mouvement des voitures capturées par la caméra peut entraîner des « halos » dans l’image émise par le rétroviseur, ce qui peut distraire le conducteur. De plus, la nuit, bien que cette image ait l’avantage d’éviter tout éblouissement éventuel, le manque de lumière fait que l’image dans le rétroviseur devient très floue.
La console multifonction pour les sièges arrière, disponible en option, permet de régler l’éclairage et la climatisation dans cette zone, ainsi que l’inclinaison des dossiers. Hybride et électrique
En ce qui concerne l’équipement de série, la voiture dispose déjà de tout ce que l’on est en droit d’attendre d’une voiture de cette catégorie, mais il convient de mentionner l’intéressant pack optionnel Pack Plus qui, pour 5. 500 euros, comprend des éléments à prendre en compte : de la recharge en courant alternatif de 22 kW à l’inclusion d’un HUD qui projette une image de 14,7 pouces, l’ouverture du hayon par un geste du pied, des sièges arrière chauffants et inclinables électriquement, une console multifonction aux places arrière, une climatisation à trois zones, un volant chauffant ou un impeccable système audio Harman Kardon de 1.400 W avec 12 haut-parleurs.
Un espace intérieur plus que remarquable
Au-delà de tout ce qui précède, les sièges avant offrent un espace plus que suffisant pour permettre à deux adultes de grande taille – jusqu’à 1,95 m – et de forte corpulence de voyager confortablement.
Les sièges arrière offrent également beaucoup d’espace. En fait, la Polestar 4 offre un espace pour les jambes équivalent à celui de modèles plus grands tels que la Volkswagen ID.7.
Si vous optez pour le Pack Plus, vous disposerez d’une console centrale arrière à partir de laquelle vous pourrez commander l’éclairage et la climatisation de ces sièges, ou encore le réglage de leur inclinaison. Le seul « problème » est que si les dossiers des sièges – qui sont réglables en mode 60/40 – sont trop inclinés vers l’arrière, les occupants d’une taille proche de 1,90 m pourront toucher le sommet de leur tête sur l’extrémité du toit en verre, ce qui maintient le profil descendant de la ligne de la voiture.
Si les occupants ne sont pas aussi grands, ils seront à l’aise, car la Polestar se distingue également de ses concurrentes en termes de largeur, offrant un peu plus d’espace pour que le siège arrière central puisse être utilisé par quelqu’un de plus grand qu’un enfant, comme c’est le cas dans la grande majorité des voitures d’aujourd’hui. Mais si l’espace est disponible, les sièges arrière de la Polestar sont également perfectibles.
Le premier inconvénient est la position des sièges arrière, qui reposent très à plat sur le plancher de la voiture, ce qui signifie que les occupants de grande taille ont tendance à devoir voyager avec les genoux pliés plus que d’habitude. Ensuite, sous les sièges avant, il n’y a que peu ou pas d’espace, voire aucun si les sièges sont positionnés très bas, pour que les passagers arrière puissent poser leurs pieds.
Enfin, le compartiment à bagages offre 526 litres, une capacité remarquable, ainsi que des formes régulières et une ouverture de chargement suffisamment grande. Le plancher du compartiment à bagages peut être positionné sur deux niveaux – avec une faible différence de hauteur entre eux – et comprend des crochets et des anneaux pour sécuriser le chargement. A noter également que cette Polestar dispose d’un espace de 15 litres dans le compartiment avant pour transporter facilement les câbles de recharge.
Sur la route : quelles sont les performances de cette Polestar 4 ?
Polestar nous a prêté pendant quelques jours une Polestar 4 Single engine, équipée des Pack Plus et Pack Pro. Et si nous avons déjà évoqué l’équipement du premier, le second comprend, en plus des jantes 20« de série chaussées de pneus 255/50 R20, des jantes 21 » chaussées de pneus plus larges, à savoir 265/45 R21 sur l’essieu avant et 295/40 R21 sur l’essieu arrière.
Si la qualité des matériaux et des équipements de la Polestar 4 est très appréciable, il en va de même pour la qualité de conduite et le confort. Dans l’ensemble, la voiture est très stable et confortable. Et ce, malgré une suspension plus ferme qu’on pourrait le croire, mais qui contrôle très bien les mouvements de la carrosserie, même en conduite sportive.
L’ensemble est complété par une direction précise, directe et plutôt lourde qui inspire confiance au conducteur.
Sur la route, cette Polestar 4 est très posée et relativement silencieuse – car les pneus larges génèrent quelques bruits de roulement, en plus d’un léger bruit aérodynamique – inévitable – et du toit panoramique ; ce que Polestar aurait pu améliorer en incluant un simple store, motorisé ou non.
Mais en conduite agressive et en poussant la voiture à ses limites, nous avons été agréablement surpris par cette Polestar 4. Le réglage des suspensions et du châssis permet d’aborder les virages à très haute vitesse et en toute sérénité, sans que la voiture n’offre la moindre dérive due à l’inertie : c’est là que les pneus 21 », en l’occurrence Michelin Pilot Sport EV, sont vraiment appréciés.
Même en cherchant à déséquilibrer la voiture en virage, cette Polestar offre des réactions très neutres et ne fait que rarement des mouvements étranges. Dynamiquement, elle se comporte très bien et, bien qu’elle les dissimule de manière convaincante, elle ne peut pas complètement cacher les 2 230 kg de poids de cette version Single Motor – 2 355 kg pour la Dual Motor – et les inerties qu’ils impliquent.
La consommation de notre véhicule d’essai, équipé de pneus optionnels plus larges que les pneus de série, était d’environ 22 kWh/100 km sur autoroute. Hybrides et électriques
En termes de performances, il n’y a donc qu’un petit « mais ». Cette voiture est capable de vitesses – et d’inertie – tellement élevées que si vous voulez tirer le meilleur parti de son moteur, il se peut qu’au moment de l’arrêter, vous souhaitiez disposer d’une plus grande puissance de freinage.
Mais attention, ce « mais » ne se produit qu’en conduite sportive et lorsqu’il s’agit de « chatouiller l’os de la voiture » dans les virages. En conduite normale ou dynamique, le système de freinage – avec quatre disques ventilés de 364 mm et 350 mm à l’arrière – offre une réponse très agréable et puissante, avec une sensation très précise et prévisible.
Ce qui ne brille pas autant sur cette Polestar 4, c’est la consommation de carburant. S’il est vrai que, sur les rocades et à vitesse légale, il est possible d’atteindre une consommation d’environ 18 kWh, force est de constater que les pneus plus larges de la voiture d’essai ont eu un impact négatif sur la consommation moyenne de la voiture, car il ne pouvait en être autrement.
Sur autoroute et à vitesse légale, cette unité a enregistré une consommation moyenne d’environ 22,0 kW. Avec cette consommation, l’autonomie moyenne réelle sur autoroute serait, en hiver, de 430 km, ce qui est plus qu’acceptable.
Ce chiffre n’est pas particulièrement élevé si l’on considère que, outre les pneus plus larges, nous avons testé la Polestar 4 lors de journées plutôt froides à Madrid – ce coupé SUV est d’ailleurs équipé d’une pompe à chaleur efficace – et que nous n’avons pas lésiné sur le chauffage, que ce soit dans l’habitacle, sur le volant ou sur les sièges.
Prix de la Polestar 4 : en vente à partir de 65 900 euros
La gamme Polestar 4 débute à 65 900 euros pour la variante à moteur unique. Il est toutefois possible d’ajouter différents packs d’équipements, tels que le Pilot Pack (1 500 euros), le Pro Pack (2 000 euros) et le Plus Pack (5 500 euros).
Ces packs sont également disponibles pour la version Dual Motor , qui peut toutefois être équipée exclusivement d’un autre pack spécifique, appelé Performance Pack, qui coûte 4 500 euros et comprend, entre autres, un réglage plus sportif du châssis et des amortisseurs, des freins Brembo avec étriers dorés et, surtout, des jantes en alliage de 22 pouces, avec des pneus 265/40 à l’avant et 295/35 à l’arrière.
- Polestar 4 Single Motor : 64 800 euros.
- Polestar 4 Dual Motor : 72 800 euros.