Le dernier rapport TÜV 2024 dresse un tableau préoccupant pour les automobilistes européens : 22 % des véhicules soumis au contrôle technique n’ont pas passé cette étape cruciale. Ces chiffres, qui concernent principalement l’Allemagne, témoignent d’une tendance globale dans l’industrie automobile, où l’entretien et l’usure des véhicules continuent de poser des défis importants.
L’analyse des données met en lumière une augmentation significative des échecs par rapport aux années précédentes, soulignant les effets combinés de l’âge croissant du parc automobile et d’un manque d’entretien régulier de la part des propriétaires. Ce constat n’épargne aucun segment, bien que les voitures âgées de plus de dix ans soient les plus touchées, avec un taux d’échec atteignant parfois 40 %.
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Les défaillances les plus fréquentes : un aperçu détaillé
Les principales causes de rejet lors des contrôles techniques sont liées à des défaillances mécaniques critiques. Parmi elles, les suspensions arrivent en tête, suivies des freins et des systèmes d’éclairage. Ces problèmes, souvent négligés par les conducteurs, jouent un rôle essentiel dans la sécurité routière et augmentent considérablement le risque d’accidents.
Les données révèlent également que les défauts varient en fonction de l’âge des véhicules. Les voitures récentes présentent des problèmes mineurs, comme des ampoules défectueuses, tandis que les modèles plus anciens souffrent de corrosion, de fuites ou de pièces usées qui nécessitent des réparations coûteuses. Cette situation met en lumière l’importance d’un entretien rigoureux, particulièrement pour les véhicules dépassant les 100 000 kilomètres.
Une préparation rigoureuse et des initiatives comme les prédiagnostics contribuent à améliorer les chances de réussite.
Les résultats du rapport TÜV 2024 ont des conséquences majeures sur le marché de l’automobile, en particulier pour les véhicules d’occasion. Pour les acheteurs, ces chiffres augmentent la vigilance : un véhicule mal entretenu ou âgé peut rapidement devenir un gouffre financier en raison des réparations nécessaires pour se conformer aux normes. Par conséquent, les prix des véhicules récents et mieux notés pourraient grimper, accentuant une segmentation entre les acheteurs disposant de budgets différents.
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Pour les constructeurs, ces données représentent un défi mais aussi une opportunité. Certaines marques, notamment les constructeurs premium, pourraient renforcer leurs garanties ou proposer des services d’entretien inclus afin de séduire des acheteurs soucieux de la fiabilité de leurs véhicules. Par ailleurs, le marché des véhicules électriques et hybrides bénéficie de ces résultats. Ces modèles, encore jeunes sur le marché, affichent des taux de réussite plus élevés grâce à leur moindre complexité mécanique et à des systèmes moins sujets à l’usure traditionnelle.
Vers une meilleure préparation : conseils pour passer le contrôle technique
Pour les automobilistes, anticiper les défauts courants est la clé pour éviter un échec coûteux au contrôle technique. Voici quelques recommandations essentielles pour maximiser vos chances de succès :
- Inspecter régulièrement les freins et les pneus, deux éléments souvent négligés mais critiques pour la sécurité.
- Vérifier tous les systèmes d’éclairage, des feux de route aux clignotants, qui figurent parmi les défauts les plus fréquents.
- Effectuer une vidange et un contrôle général du moteur, notamment pour détecter d’éventuelles fuites.
- S’assurer que les suspensions et amortisseurs fonctionnent correctement, en consultant un mécanicien si des bruits inhabituels sont perçus.
- Enfin, ne pas attendre la dernière minute pour faire les réparations nécessaires, surtout sur un véhicule de plus de cinq ans.
Les initiatives pour améliorer le taux de réussite se multiplient. Certains garages proposent des prédiagnostics gratuits ou à tarif réduit avant la visite officielle. D’autres, en partenariat avec des constructeurs, permettent des contrôles approfondis pour éviter des frais inutiles. Ces efforts, combinés à une sensibilisation accrue des automobilistes, devraient progressivement réduire le taux d’échecs.