La Pologne progresse dans le dรฉveloppement de sa propre marque nationale de voitures รฉlectriques. Cela รฉtait รฉvident lors d’une prรฉsentation cette semaine du concept-car Izera. L’objectif est que la voiture soit mise sur le marchรฉ en 2023 en deux modรจles : une berline et un SUV. On s’attend ร ce que le projet crรฉe 3 500 emplois.
La voiture devrait concurrencer les modรจles รฉlectriques relativement moins chers, car, selon la sociรฉtรฉ ElectroMobility Poland (EMP), la voiture vise ร รชtre abordable pour le conducteur polonais moyen.
Une autonomie de 400 km
Les dรฉtails techniques de l’Izera sont similaires ร ceux des autres voitures รฉlectriques. Une distance de 400 kilomรจtres peut รชtre parcourue avec une batterie pleine. Passer de 0 ร 100 km/h est possible en 8 secondes. Et recharger la batterie jusqu’ร 80 % prend 30 minutes.
Ci-aprรจs une vidรฉo en anglais prรฉsentant ce projet :
Le projet entre maintenant dans la phase critique, selon Piotr Zaremba, PDG d’EMP. C’est aussi pourquoi l’entreprise a voulu briser son silence. Comme il l’a dit lors d’une prรฉsentation dans une banlieue juste ร l’extรฉrieur de Varsovie, le soutien continu du gouvernement, du secteur automobile et d’autres partenaires externes est essentiel et trรจs apprรฉciรฉ. Le soutien financier le plus important provient de quatre sociรฉtรฉs รฉnergรฉtiques publiques PGE Polska Grupa Energetyczna, Energa, Enea et Tauron Polska Energia, chacune avec 25 % des parts. On estime qu’un investissement d’environ 1 milliard d’euros est nรฉcessaire.
Le populisme
Il est clair qu’il y a aussi des motivations populistes derriรจre le projet. La Pologne n’est pas seule ร cet รฉgard. La Turquie, le Vietnam et la Russie (Kalachnikov) sont d’autres exemples de pays qui travaillent sur une marque nationale de voitures รฉlectriques.
D’une part, la Pologne est fiรจre d’avoir un grand secteur automobile. De l’autre, il y a aussi une certaine frustration que 70 % des fabricants viennent de l’รฉtranger.