La Pologne progresse dans le développement de sa propre marque nationale de voitures électriques. Cela était évident lors d’une présentation cette semaine du concept-car Izera. L’objectif est que la voiture soit mise sur le marché en 2023 en deux modèles : une berline et un SUV. On s’attend à ce que le projet crée 3 500 emplois.
La voiture devrait concurrencer les modèles électriques relativement moins chers, car, selon la société ElectroMobility Poland (EMP), la voiture vise à être abordable pour le conducteur polonais moyen.
Une autonomie de 400 km
Les détails techniques de l’Izera sont similaires à ceux des autres voitures électriques. Une distance de 400 kilomètres peut être parcourue avec une batterie pleine. Passer de 0 à 100 km/h est possible en 8 secondes. Et recharger la batterie jusqu’à 80 % prend 30 minutes.
Ci-après une vidéo en anglais présentant ce projet :
https://www.youtube.com/watch?v=cbHmgLefAoQ
Le projet entre maintenant dans la phase critique, selon Piotr Zaremba, PDG d’EMP. C’est aussi pourquoi l’entreprise a voulu briser son silence. Comme il l’a dit lors d’une présentation dans une banlieue juste à l’extérieur de Varsovie, le soutien continu du gouvernement, du secteur automobile et d’autres partenaires externes est essentiel et très apprécié. Le soutien financier le plus important provient de quatre sociétés énergétiques publiques PGE Polska Grupa Energetyczna, Energa, Enea et Tauron Polska Energia, chacune avec 25 % des parts. On estime qu’un investissement d’environ 1 milliard d’euros est nécessaire.
Le populisme
Il est clair qu’il y a aussi des motivations populistes derrière le projet. La Pologne n’est pas seule à cet égard. La Turquie, le Vietnam et la Russie (Kalachnikov) sont d’autres exemples de pays qui travaillent sur une marque nationale de voitures électriques.
D’une part, la Pologne est fière d’avoir un grand secteur automobile. De l’autre, il y a aussi une certaine frustration que 70 % des fabricants viennent de l’étranger.