Les radars automatiques sont très nombreux en France, si bien que rares sont les automobilistes à n’avoir pas été « flashés » au moins une fois après quelques années de permis. Certains accusent même le gouvernement de ne vouloir abaisser la limite de vitesse 90 km/h à 80 que pour multiplier les verbalisations sur les routes secondaires… Une autre réforme qui avait créé de l’émoi était la privatisation des radars, mais ce sera une réalité dès lundi !
Le radar, un marché lucratif
La France métropolitaine compte plusieurs milliers de radars automatiques, pouvant flasher dans un ou deux sens, par l’arrière ou par l’avant. Le premier appareil de ce genre a vu le jour en 1946. Le tout fonctionne à merveille, ce qui crée autant de ressources financières supplémentaires pour l’État français. 25 millions et demi de flashs en 2016, ça vaut le coup. Leur rentabilité en 2018 est estimée à plus d’un milliard d’euros. Et il faut encore y ajouter les excès de vitesse constatés par les gendarmes depuis des positions ponctuellement occupées. Le « business des radars » est régulièrement dénoncé par des automobilistes :
En outre, le radar automatique est un appareil électronique très perfectionné et coûteux. Il se chiffre en dizaines de milliers d’euros, ce qui fait le bonheur d’entreprises telles que Sagem, Spie, Docapost… Les appareils remplacés pour dégradations le sont toujours aux frais du contribuable. Les radars mobiles sont eux aussi un petit bijou de technologie qui vaut son pesant d’or.
La privatisation des radars
L’époque des nationalisations semble appartenir, en France, au passé. Après quelques banques, EDF, La Poste ou encore GDF, c’est maintenant au tour du contrôle de vitesse de subir une privatisation, partielle celle-ci. En effet, les radars automatiques resteront bien au bord de nos routes, tandis que les gendarmes ne cesseront pas encore de patrouiller… Les radars embarqués privés correspondent donc, pour l’automobiliste, à un risque supplémentaire d’être verbalisé. Certains observateurs ont carrément parlé de « machines à cash » :
De premiers véhicules-radars privés vont commencer leur travail dès le lundi 23 avril 2018 en Normandie, près d’Évreux. C’est le journal quotidien Le Parisien qui a relayé le premier cette information. Ce sont des sociétés privées qui s’emparent de ce marché, lequel deviendra national dès le milieu de l’année 2019. Le dispositif en question a déjà été testé pendant plusieurs mois. Le but officiel allégué est, sans surprise, la réduction du nombre de morts sur les routes. Il faudra donc faire le bilan dans quelques mois !