Ce sont deux quotidiens allemands, la Stuttgarter Zeitung et la Süddeutsche Zeitung, qui ont fait ces révélations. Trois constructeurs allemands auraient effectué des tests d’inhalation d’oxydes d’azote (NOx) sur 25 êtres humains en bonne santé et des singes.
Des tests effectués sur des humains
Ces tests auraient été effectués dans un institut hospitalier d’Aix-la-Chapelle, sous un ordre de l’EUGT (Groupe européen de recherche sur l’environnement et la santé dans le secteur du transport). Entre 2013 et 2014, 25 personnes en bonne santé ont été soumises à des concentrations variées d’oxyde d’azote. L’institut affirme que ces tests ne sont liés ni au scandale du diesel, ni à celui des tests effectués sur les singes.
Il s’agissait de déterminer les conséquences d’une exposition au dioxyde d’azote (NO2) en milieu professionnel, « par exemple pour les conducteurs de poids lourds, les mécaniciens ou les soudeurs ». Cette étude aurait servi de base pour préconiser une possible baisse par rapport au seuil autorisé actuellement. L’étude n’aurait noté aucune conséquence significative de ce gaz, qui serait le plus néfaste des oxydes d’azote produit par les moteurs diesel. Les constructeurs automobiles participant à cette pratique sont Volkswagen, Daimler et BMW. Ces révélations surviennent après que, jeudi, le New York Times a dévoilé des expérimentations faites sur des singes, en 2014. Toutefois, aux dernières nouvelles, BMW nie avoir participé à tous ces tests.
Des tests pratiqués sur des singes
Les expériences conduites sur les singes ont été faites au Nouveau-Mexique en 2014 par l’EUGT, un organisme dont la spécialisation est la santé dans le secteur du travail. Cette organisation fondée par Daimler, BMW, Volkswagen et Bosch, un équipementier, a été fermée après le scandale du Dieselgate en 2015.
Pour effectuer ces tests, les primates ont été enfermés quatre heures, des dessins animés ont été projetés pour les divertir pendant que le gaz se diffusait. Le protocole est parfaitement défini dans un documentaire nommé « NOx » diffusé sur Netflix. Toutes ces pratiques sur les humains et les singes ont suscité une indignation en Allemagne.