Le résultat ne présente rien d’encourageant. Depuis un an, le service d’autopartage de voitures électriques en libre-service dans la ville de Paris, Autolib a perdu 5 % de ses clients. Un bilan qui suscite beaucoup de critiques, le service fonctionnant avec l’argent du contribuable.
Une mauvaise passe avec des pertes
En novembre 2016, Autolib comptait un peu plus de 110 000 abonnés contre 105 000 dénombrés en septembre dernier. Pour les spécialistes de la mobilité urbaine, tel le bureau de recherche 6T, ce bilan est plus qu’inquiétant pour un service qui a déjà fonctionné pendant 6 ans à Paris et dans plusieurs autres communes.
L’entreprise qui gère et fabrique les voitures électriques d’Autolib, le groupe Bolloré a promis de combler les pertes enregistrées à hauteur de 60 millions d’euro, d’ici la fin de son contrat avec la mairie de Paris prévu en 2023. Pourtant, Bolloré a vu l’échec venir. À l’entame de 2017, le groupe avait déjà évoqué la possibilité d’une perte à hauteur de 179 millions d’euros.
Si cette baisse continue, le service Autolib pourrait perdre jusqu’à 250 millions d’euros d’ici la fin du contrat avec la ville de Paris et d’autres communes où fonctionne le service Autolib. Pour plusieurs élus, la situation est plus que catastrophique, certains soutiennent l’action du bureau de recherche 6T qui a demandé un audit des comptes d’Autolib dont le résultat est toujours attendu.
Des voitures dans un état lamentable
Le même bureau de recherche fait le constat selon lequel le service d’Autolib est en pleine décrépitude à cause des clients qui entretiennent mal les véhicules en circulation. Ceux-ci se plaignent de l’état piteux des véhicules dont la propreté laisse à désirer.
Les véhicules Autolib sont aussi utilisés comme abris par des personnes sans domicile fixe. Une situation qui a beaucoup dégradé la notoriété d’Autolib à tel point que des images des véhicules dans un état lamentable circulent sur les réseaux sociaux.