Les constructeurs automobiles européens ont probablement poussé un soupir de soulagement ce mercredi après que la Commission européenne ait annoncé ses propositions pour réduire les émissions de CO2 de 30 % d’ici 2030. Plusieurs ONG jugent que cet objectif est insuffisant pour baisser l’impact de la pollution dû aux véhicules en milieu urbain.
Plus de voitures hybrides et électriques
La Commission européenne a publié des propositions visant à réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2) des véhicules d’ici 2030. Pourtant, les organismes jugeaient qu’il fallait entre 40 % et 45 % de réduction en 2030.
Le lobby automobile a fait pression sur les politiques pour maintenir un taux à la baisse. Toutefois, la Commission souhaite mettre en place un système d’incitation pour encourager les entreprises à produire davantage de voitures à zéro ou faible émission.
L’industrie automobile avait craint des règles plus strictes que celles-ci comme l’imposition d’un mandat de vente artificiel pour les véhicules électriques, l’absence de quotas de voitures électriques, les limites sur les émissions du cycle de vie ou des règles sur la décarbonisation des véhicules.
L’analyse des experts
Le groupe de pression environnemental basé à Bruxelles, Transport & Environment (T & E), a déclaré que tout cela était en faveur des Allemands et qu’ils sapaient les objectifs du changement climatique. La proposition a été diluée en raison d’un lobbying de haut niveau de l’association de l’industrie automobile allemande, le VDA qui a trouvé de la sympathie en haut lieu, en particulier parmi les fonctionnaires allemands.
T & E a salué l’objectif de 30 % de réduction d’émission, mais a déclaré que « sans sanctions », il serait difficile de résoudre le plus gros problème climatique de l’UE. En conséquence, la Commission européenne devra recourir à des mesures beaucoup plus difficiles telles que la restriction du trafic, l’interdiction des voitures à combustion ou des hausses de taxes sur les véhicules très polluants.